"D’abord, ils nieront la chose. Ensuite, ils la minimiseront. Enfin, ils diront que cela se savait depuis longtemps."
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mercredi 3 mars 2021
LES DRUIDES – LE MYSTÈRE DES OGHAMS
LES
DRUIDES – LE MYSTÈRE DES OGHAMS Sur
l’île de Bréhat, au large de la Bretagne, vers la fin du 5e siècle. Par une
météo épouvantable, le corps d’un moine, le frère Tutgwal, est découvert sur la
plage, décapité et empalé sur un pieu. C’est déjà le troisième que l’on
retrouve ainsi assassiné. Le frère Budog, un autre moine empli de sagesse, va
donc s’enquérir des conseils du frère Gwénolé, à la tête d’une importante
abbaye armoricaine. Après avoir devisé sur cette période trouble de la
Bretagne, qui voit le christianisme supplanter les anciennes croyances
celtiques, les moines imputent ces meurtres aux druides. En effet, les signes
relevés sur la peau et les pieux sont des Oghams, la langue ancienne des
pictes. Gwénolé demande à Budog de mener une contre enquête et accepte pour
cela qu’il ait paradoxalement recours à un druide. Le moine fait donc appel à
son ami Gwenc’hlan, l’un des derniers défenseurs de l’ordre druidique.
Accompagné de son disciple Taran, Gwenc’hlan accepte l’invitation de Budog à
l’archipel de Brigate et commence par une fouille scrupuleuse de la cellule du
moine défunt…
Les Druides – Le Mystère des Oghams Scénario
: Jean-Luc Istin, Jigourel Dessins
: Jacques
Lamontagne Couleurs : Jacques
Lamontagne Couverture : Jacques
Lamontagne Editeur
: Soleil Genre : Historique,
Aventure Pays
d’origine : France Langue
d’origine : français Parution : 01
octobre 2005 Nombre
de pages : 48
Mon
avis : Ce fut fin
2005, ce qui ne nous rajeunit pas, que paru le tout premier volet d’une saga
plus ou moins historique – avec quelques touches de surnaturel – œuvre du duo
composé de Jean-Luc Istin pour le scénario et de Jacques Lamontagne pour les
dessins, Les Druides. Plus de quinze
ans plus tard et neuf albums parus, je me suis finalement décidé à me lancer
dans la lecture de celle-ci après une première expérience peu concluante il y a
bien longtemps pour ce qui est des premiers tomes – mais bon, possédant tous
les albums, il aurait été dommage de ne pas justifier mon achat. Alors, quid
donc de ce premier volume des Druides,
mon avis, presque une décennie plus tard, a-t-il changé ? Eh bien, disons
que pas vraiment si je dois être tout à fait franc, disons même que j’ai été
moins emballé que la toute première fois que j’avais lu cet album, en 2010 ou
2011… Déjà, il y a la problématique des dessins. Bon, je ne vais pas me faire
des amis et même si je n’aime pas dire du mal des dessinateurs – qui, de toute
façon, sont plus doués que moi – force est de constater que le style de Jacques
Lamontagne ne possède pas un style suffisamment plaisant pour vraiment marquer
les esprits. Simple, conventionnel, sans la moindre touche de folie, le style
du canadien satisfera probablement les amateurs de BD européenne mais sans
plus. Scénaristiquement, par contre, c’est déjà plus intéressant et il faut
reconnaitre que le sieur Istin a sut nous pondre une intrigue qui, avec ses
faux airs du Nom
de la Rose, nous donne envie de connaitre le fin mot de l’histoire au
sujet de ses meurtres bien singuliers – d’ailleurs, le protagoniste principal, Gwenc’hlan,
est fortement inspiré du génialissime Sean Connery de l’adaptation
cinématographique du chef d’œuvre d’Umberto Ecco. Hélas, là aussi, tout cela
est un peu trop conventionnel pour, véritablement, convaincre le lecteur qui en
a vu d’autres : les protagonistes étant trop stéréotypés, ce qui n’aide
pas vraiment… Bref, vous l’avez compris, ce premier volet des Druides peine a convaincre totalement :
sympa mais sans plus, il ravira surtout les amateurs du genre qui ne jurent que
par cette mythologie celte que l’on nous sert à toutes les sauces depuis
longtemps. Quand à moi, eh bien, disons que j’ai les neuf albums, alors, j’irais
naturellement jusqu’au bout !
Points
Positifs : - Même
si tout cela est loin d’être génial, il faut le reconnaitre, ce premier volet
des Druides possède un scénario suffisamment
intéressant qui, en nous plongeant dans une période historique peu connue –
début du Moyen-âge, montée en puissance du christianisme en Bretagne et chant
du cycle du druidisme – ravira les amateurs du genre. -
Les faux-airs du Nom de la Rose,
parfaitement assumé – d’ailleurs, le héros, Gwenc’hlan, c’est Guillaume de
Baskerville, alias Sean Connery ! -
Une couverture plutôt réussie et qui donne envie de se plonger dans cet
album. Points
Négatifs : - Un
scénario beaucoup trop conventionnel et sans grande surprise, malheureusement.
Alors certes, on aimerait bien connaitre le fin mot de l’histoire, mais bon,
sans grand enthousiasme non plus… -
Je n’ai absolument pas accroché au style de Jacques Lamontagne : trop
simpliste, sans la moindre once d’originalité, c’est un artiste correct mais
sans plus et si vous aimez les dessinateurs qui possèdent un style plus marqué,
les planches de cet album vous laisseront pour le moins dubitatif. -
Les protagonistes sont trop stéréotypés pour être honnête. Ma
note :6,5/10
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