"D’abord, ils nieront la chose. Ensuite, ils la minimiseront. Enfin, ils diront que cela se savait depuis longtemps."
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lundi 22 février 2021
ERASERHEAD
ERASERHEAD Henry
Spencer est un imprimeur en vacances d’allure nerveuse. Le jeune homme arpente
les terrains vagues près des usines jusqu’à son appartement. Là-bas, il apprend
qu’il est invité chez les parents de sa copine, Mary X, qui ne l’avait pas contacté
depuis longtemps. Henry croyait qu’elle avait mis fin à leur relation. Le repas
chez la belle-famille prend place dans une atmosphère encline au malaise. La
mère de Mary X talonne véritablement Henry tandis que le père de Mary est un
personnage totalement déconnecté de la situation tendue qui règne autour de la
table. Après avoir tenté de découper un poulet qui s'anime et se met à suinter
un liquide noir, Henry apprend qu’il est le père d’un enfant prématuré de Mary.
Il se voit donc dans l’obligation de se marier avec elle.
Eraserhead Réalisation : David
Lynch Scénario : David
Lynch Musique : Peter
Ivers, David Lynch Production :American
Film Institute, David Lynch Genre : Fantastique,
Horreur, Drame Titre
en vo :Eraserhead Pays
d'origine : États-Unis Langue
d'origine : anglais Date
de sortie : 28 septembre 1977 Durée : 89
mn Casting : Jack Nance : Henry Spencer Charlotte
Stewart : Mary Allen Joseph : Bill, le père de Mary Jeanne Bates : la mère de Mary Judith Anna
Roberts : la belle fille de l’autre côté du couloir Laurel Near : la dame dans le radiateur Jean Lange : la grand-mère V. Phipps-Wilson
: la propriétaire Darwin Joston : Paul Thomas Coulson :
le jeune garcon Neil Moran : le patron Hal Landon Jr. :
le fabriquant de crayons
Mon
avis : Après l’excellent Elephant
Man dont je vous ai parlé dans ma critique précédente, l’opportunité s’est
présentée de voir un autre film du sieur David Lynch, le cultissime Eraserhead et comme je n’avais jamais vu
celui-ci, je me suis dit que l’occasion était trop belle même si je savais, par
avance, que je m’attaquais à une œuvre décidément pas comme les autres… En
effet, Eraserhead, premier long
métrage du sieur Lynch et datant de 1977, est un long métrage expérimental qui
pousse le jusqu’au boutisme à des niveaux rarement atteints au cinéma :
David Lynch, ici, fait tout ou presque, que ce soit le scénario, la mise en
scène, les effets spéciaux ainsi qu’une partie de la bande originale, et nous
entraine dans un scénario complètement barré, qui frôle avec la folie par
moments et qui n’est absolument pas destiné au grand public, voir, carrément,
au public tout court. Il faut dire qu’il faut s’accrocher pour apprécier une œuvre
comme Eraserhead et que même un
individu dans mon genre, qui apprécie un peu la folie et les œuvres un peu
cintrées a put se poser, a de multiples occasions, pas mal de questions sur ce
qu’il regardait à l’écran et là, quelque part, on atteint probablement les
limites qui se posent avec un tel film… En effet, l’expérimentation, c’est une
bonne chose selon moi, oser sortir des sentiers battus, être audacieux, ne pas
hésiter à choquer le spectateur, ma foi, pourquoi pas, j’adhère à tout cela,
cependant, à un moment donné, je ne peux m’empêcher de me dire qu’un peu de
simplicité, de temps en temps, cela ne fait pas de mal et que, dans le cas
présent, celle-ci est totalement absente. Enfin bon, quoi qu’il en soit et même
si Eraserhead est un film de fou pour
un public qui l’est tout autant, je pense que c’est parfaitement le genre d’œuvre
que tout amateur de cinéma se doit de regarder au moins une fois dans sa vie,
ne serais-ce que pour ne pas mourir idiot et découvrir comment David Lynch à
débuter au cinéma, ce qui, au vu de l’importance du personnage, n’est pas une
mauvaise idée. Les autres, eux, plus nombreux, fuiront ce film complètement
cintré mais, pour une fois, je pourrais presque les comprendre…
Points
Positifs : - Indéniablement,
Eraserhead est l’un des films les
plus cintrés qu’il m’a été donné de voir dans ma vie, cependant, malgré son
coté totalement cintré, jusqu’au boutiste et qui pousse l’expérimentation à des
degrés rarement atteints, force est de constater que ce long métrage mérite le
détour, ne serais-ce que pour le coté historique de la chose. -
Dès ce premier film, on sent tout le génie de David Lynch et toute la vision du
réalisateur et force est de constater que malgré le temps qui est passé, plus
de quatre décennies, on ne peut que s’incliner en constatant comment celui-ci,
avec des bouts de ficelles, a réussi à nous pondre une œuvre aussi puissante et
qui marque toujours autant les esprits. -
Des effets spéciaux dérangeants et qui frôlent avec l’indicible, une mise en
scène de folie, une bande originale oh combien particulière, des protagonistes
tous plus inquiétants les uns que les autres… Oui, on ne voit pas des films
comme Eraserhead tous les jours ! -
Un casting à la hauteur du projet même s’il faut reconnaitre que nous n’avons
pas ici droit à des grands noms vraiment connus – en dehors, bien sur, de Jack
Nance – mais bon, ceci n’est pas le plus important. -
Le bébé monstre est tout simplement génial et criant de réalité ! Points
Négatifs : -
On ne va pas se mentir, Eraserhead
est un film très spécial, qui pousse tellement loin le jusqu’au boutisme et l’expérimentation
que même les amateurs du genre risquent de tiquer devant ce long métrage décidément
pas comme les autres. -
On ne va pas se mentir, on ne comprend pas tout a l’intrigue ! -
Si vous n’avez pas le cœur bien accroché, n’essayez même pas de regarder ce
long métrage qui est, très souvent, fort dérangeant. -
Bien entendu, ce film n’est absolument pas destiné au grand public qui sera
pour le moins dubitatif devant une œuvre aussi singulière et, pour une fois, je
peux parfaitement les comprendre car David Lynch va très loin ici… Ma
note : 7,5/10
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