"D’abord, ils nieront la chose. Ensuite, ils la minimiseront. Enfin, ils diront que cela se savait depuis longtemps."
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mardi 5 janvier 2021
WONDER WOMAN DEAD EARTH
WONDER
WOMAN DEAD EARTH Sur
l'île de Themyscira, la mère de Diana lui explique comment elle l'a conçue.
Elle l'a modelée dans de l'argile, avant de lui insuffler la vie, en la rendant
suffisamment forte pour que jamais personne ne puisse lui faire de mal. Diana
doit depuis veiller sur les humains et protéger les siens. Bien des années plus
tard, dans un monde dévasté et dangereux, un groupe de survivants du Grand Feu
explore les alentours de leur camp pour rapporter à leur chef un présent, qui
leur permettra d'obtenir des rations de nourriture pour le reste de la semaine.
Mais leur quête va basculer dans l'horreur lorsqu'ils vont être attaqués par
une Haedra, créature terrifiante et mutante, prête à les dévorer. Au cours de
leur fuite, ils vont trouver refuge dans une cavité ... et dans leur chute,
vont réveiller une femme plongée dans un sommeil artificiel. Et il s'avère que
cette femme n'est autre que Wonder Woman ! Elle va aider ces hommes à combattre
les Haedras et va vite se rendre compte qu'elle n'est plus sur la Terre qu'elle
a connue, que ses souvenirs sur son passé sont très flous, et qu'elle a perdu
un grand nombre de ses pouvoirs... Bien décidée à retrouver la mémoire et à
aider les hommes, elle sera confrontée à de sombres dilemmes pour tenter de
rétablir la paix dans ce monde dévasté.
Wonder Woman Dead Earth Scénario : Daniel Warren Johnson Dessins
: Daniel Warren
Johnson Encrage :Daniel Warren Johnson Couleurs : Mike
Spicer Couverture :Daniel Warren Johnson Genre : Super-Héros Editeur
: DC Titre en vo
: Wonder Woman
Dead Earth Pays
d’origine : Etats-Unis Langue
d’origine : anglais Parution
: 29
octobre 2020 Editeur
français : Urban Comics Date
de parution : 27 novembre 2020 Nombre
de pages : 208 Liste
des épisodes Wonder Woman
Dead Earth 1-4
Mon
avis : Et si, finalement, dans le petit
monde des super-slips, les meilleurs récits qui nous restent encore, à l’heure
actuelle, étaient ceux qui se déroulent en dehors de toute continuité ?
Cette question me semble, à mes yeux, d’une importance capitale quand on se
penche un peu sur l’évolution pour le moins contestable prise par les deux
grosses maisons d’éditions que sont Marvel
et DC, c’est-à-dire, une succession d’events
qui se succèdent annuellement et qui sont censés tout bouleverser alors que
rien ne change, en tout cas, beaucoup moins que lors de ces fameuses années 90
si décriées désormais, sans oublier, pour ce qui est de Marvel, particulièrement, cette volonté de coller aux films, le
volet comics étant devenu accessoire. Du coup, en 2021, comment peut-on,
sérieusement, suivre encore les séries de ces deux maisons d’éditions puisque,
de toute façon, on sait très bien que toute avancée scénaristique, toute idée,
tout nouveau personnage ou telle mort sera balayée et jeter aux oubliettes deux
mois plus tard ? Ainsi, il ne faut pas s’étonner qu’une bonne partie du
public se soit tourner vers les autres maisons d’éditions et que la lecture des
aventures de nos super-slips ne soit plus devenu qu’occasionnelle… Et c’est
donc là où je voulais en venir et je reviens a ma question qui ouvrait cette
critique : et si, finalement, dans le petit monde des super-slips, les
meilleurs récits qui nous restent encore, à l’heure actuelle, étaient ceux qui
se déroulent en dehors de toute continuité ? Franchement, cela me semble
être une évidence car, comme les amateurs le savent bien, dans ce genre de
mini-séries, les auteurs peuvent laisser de coté la continuité du moment,
peuvent innover, tuer qui ils veulent sans se soucier du lendemain, bref, innover
en sortant des sentiers battus. Bien évidement, ce genre de récits n’est pas
nouveau et nous avons déjà eu droit, dans le passé, a de véritables merveilles –
Kingdom Come étant, de mon point de
vu, le maitre étalon incontestable du genre – le problème, quelque part, c’est
que, actuellement, il ne reste quasiment plus que cela et encore, uniquement
chez DC puisque Marvel semble être devenu totalement irrécupérable… Tout cela pour
vous parler de ce Wonder Woman Dead Earth qui, ma foi, est le dernier exemple en date que si vous souhaitez lire
un récit de super-slips original, c’est ce genre d’œuvres qu’il vous faut !
En effet, sous la houlette du sieur Daniel Warren Johnson qui fait quasiment
tout ici – scénario comme dessins – cette mini-série en quatre longues parties
nous propulse dans un futur post-apocalyptique où, suite a un conflit nucléaire
qui a ravagé la planète, quelques rares survivants essayent, tant bien que mal,
de survivre face a une faune devenu monstrueuse en raison des retombées
radioactives. Et c’est dans ce monde dévasté que se réveille, un peu par
hasard, la dernière super-héroïne encore en vie : Wonder Woman !
Voilà donc le postulat de départ que certains pourraient trouver loin d’être
original puisque, après tout, le post-apocalyptique, c’est du vu et du revu.
Cependant, là où ce Wonder Woman Dead Earth fonctionne plutôt bien, c’est
par son scénario qui va nous entrainer dans des chemins loin d’être attendus
quand aux responsabilités de certains protagonistes. De même, Daniel Warren
Johnson revisite totalement Diana et nous en offre une version qui est aux
antipodes de la figure iconique auquel on est habituée : une tenue faire
de bric et de brocs, une cape a fourrure, la ceinture de Batman, une épée, des
cheveux en bataille, notre héroïne tient davantage de Conan le Barbare que de
la magnifique amazone de la JLA. Bien évidement, sans surprises, celle-ci va s’évertuer
à faire le bien autour d’elle, a essayé de sauver les derniers humains encore
en vie, mais certaines révélations risquent de remettre en question toutes ses
bonnes intentions, histoire de pimenter les choses dans un récit qui, il faut
tout de même l’admettre, reste trop conventionnel dans son traitement. Quoi qu’il
en soit, si Wonder Woman Dead Earth est loin d’être un chef d’œuvre, il
ravira certains fans de comics qui en ont plus que marre de voir leurs héros
traiter toujours de la même manière : original, nous proposant une Diana
fort différente de l’habituelle et riche d’une partie graphique à la fois poisseuse
et violente, cette mini-série nous prouve fort bien que, oui, effectivement, si
vous souhaitez encore lire des récits de super-slips, c’est du coté de ce genre
de mini-séries qu’il faut vous tourner, le reste étant, finalement, quasiment à
jeter dans son intégralité…
Points
Positifs : -
La Wonder Woman de Daniel Warren
Johnson est, tout simplement, magnifique et si elle tient davantage de la guerrière
barbare que de l’amazone lumineuse habituelle, force est de constater que le
personnage en est presque réinventer, ce qui n’est pas plus mal. - Une
mini-série qui, malgré le coté vu et revu du monde post-apocalyptique suite a
un conflit nucléaire, n’en réussit pas moins à nous proposer une intrigue
solide et captivante qui, entre moult révélations, nous tiendra en haleine de
la première à la dernière page. - Daniel Warren Johnson possède un style
particulier qui peut diviser le public mais qui n’en reste pas moins parfait
pour ce genre de récits où l’on sent, en parcourant les pages de cet album, que
ce monde post-apocalyptique et ses habitants est sale, en décrépitude et qu’il
n’y fait pas bon vivre. - Le sort de Superman vaut le détour… - Une couverture simple mais qui n’en reste pas
moins magnifique ! Points
Négatifs : -
Malgré tout un tas de bonnes idées narratives, Wonder Woman Dead Earth reste un peu trop conventionnel dans le
traitement de son scénario et l’on peut regretter que Daniel Warren Johnson n’ait
pas pris davantage de risques par moments. - Bon, il faut reconnaitre que le coté
post-apocalyptique, au bout d’un moment, cela sent le réchauffé… - Daniel Warren Johnson possède un style
particulier qui risque de ne pas plaire à tout le monde. De même, s’il excelle
à merveilles sur les poses iconiques de sa Diana et que certaines planches sont
magnifiques, d’autres ont un coté un peu trop brouillon selon moi. Ma
note :7,5/10
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