"D’abord, ils nieront la chose. Ensuite, ils la minimiseront. Enfin, ils diront que cela se savait depuis longtemps."
Pages
▼
mardi 10 novembre 2020
RIO LOBO
RIO
LOBO Le
colonel Cord McNally est chargé de réceptionner un transport de fonds
important, destiné à financer les troupes nordistes dans leur guerre contre les
confédérés. Il n'arrivera jamais. Le train qui contient le magot est
malheureusement intercepté par une bande de sudistes bien organisés et,
surtout, bien renseignés ... La guerre finie, Cord McNally s'allie à certains
de ses adversaires sudistes d'autrefois et part à la recherche des traîtres
nordistes qui ont vendu les informations concernant ce chargement d'or.
Rio Lobo Réalisation : Howard
Hawks Scénario : Leigh
Brackett, Burton Wohl Musique : Jerry
Goldsmith Production :Batjac
Productions, Cinema Center Films, Malabar Genre : Western Titre
en vo :Rio Lobo Pays
d'origine : États-Unis Langue
d'origine : anglais Date
de sortie : 18 décembre 1970 Durée : 114
mn Casting : John
Wayne : Colonel Cord McNally Jorge
Rivero : Capitaine Pierre Cordona Jennifer
O'Neill : Shasta Delaney Jack
Elam : Phillips Christopher
Mitchum : Sergent Tuscarora Phillips Susana
Dosamantes : Maria Carmen Victor
French : Ketcham Sherry
Lansing : Amelita Mike
Henry : Shérif Hendricks Jim
Davis : Homme de la bande à
Hendricks Bill
Williams : Shérif Pat
Cronin David
Huddleston : Docteur Jones Edward
Faulkner : Lieutenant
Harris Dean
Smith : Bitey Robert
Donner : Whitey Carter Peter
Jason : Lieutenant Forsythe Robert
Rothwell : homme de main
de Withey Carter Chuck
Courtney : homme de main
de Withey Carter George
Plimpton : homme de main
de Withey Carter Bob
Steele : le Député Boy
Red Morgan : le mécanicien
du train Chuck
Roberson : le soldat dans
la voiture à bagages / le gardien du ranch
Mon
avis : Je ne vais pas vous mentir, le
genre western est plutôt rare sur ce blog et même si j’ai déjà eu l’occasion,
au fil des années, de vous parler des classiques de Sergio Leone et même des
incursions de Tarantino dans le genre, force est de constater que, en tout, le
nombre total de films doivent se compter sur les doigts de deux mains, grand
maximum. Qui plus, il y a aussi le cas oh combien particulier de John Wayne,
véritable monstre sacré d’Hollywood et qui, encore aujourd’hui, reste le plus
beau représentant d’un genre jadis roi outre-Atlantique et tombé depuis
longtemps en désuétude : ainsi, jusqu’à ce jour, The Duke n’est apparu qu’une
seule et unique fois dans Le Journal de
Feanor, ce, par le biais del’exceptionnel
L'Homme
qui tua Liberty Valance – en compagnie de James Stewart – chef d’œuvre absolu
et incontestable du non moins cultissime John Ford. Je dois l’avouer, c’est
peu, trop peu pour un acteur de la trempe de John Wayne et, ma foi, lorsque, ce
dimanche soir, j’ai eu l’occasion de voir ce Rio Lobo, je me suis dit que l’occasion était trop belle pour que
The Duke revienne faire un petit tour sur mon blog… Bon, disons le tout de
suite, parmi la flopée de films que tourna John Wayne, il est plus qu’évidant
que Rio Lobo est loin d’être le
meilleur du lot, bien au contraire. Ultime film du grand Howard Hawks, un des
plus grands monstres sacrés d’Hollywood, Rio
Lobo conclut ce que l’on peut appeler une trilogie et qui avait débuter par
Rio Bravo et s’était poursuivie par El Dorado, ces deux films étant, accessoirement,
nettement supérieurs à leur successeur… Le souci, quelque part, c’est que Rio Lobo a été réaliser et est sortit
sur les écrans beaucoup trop tard, en 1970 donc : Sergio Leone avait révolutionné
le genre et renvoyer les westerns hollywoodiens aux calendes grecques, de plus,
la même année sortait un certain Little
Big Man avec Dustin Hoffman, véritable chef d’œuvre qui prouva, de fort
belle manière, que même les américains étaient passer à autre chose ! Et
donc, au milieu de tout cela, ce pauvre Rio
Lobo qui semblait avoir dix ans de retard sur la concurrence et qui, bien
entendu, se ramassa littéralement… Il faut dire que le public était passé à
autre chose, cherchait une crédibilité à l’écran qu’un Howard Hawks fatigué ne
pouvait absolument pas lui donner, quand à la performance de John Wayne, que
dire au sujet de celle-ci ? Vieillit et avec un sympathique embonpoint qui
lui donna bien des difficultés à monter à cheval, The Duke n’était pas en grande
forme dans Rio Lobo, ce qui n’a pas
vraiment aider... Pourtant, le film en lui-même n’ai pas mauvais, loin de là,
il est même bon par moments et, d’ailleurs, sur ce point, la scène d’ouverture,
celle de l’attaque du train, est un pur chef d’œuvre de maitrise narrative et
visuelle. Quand à l’intrigue, assez banale il faut le reconnaitre, elle se
laisse néanmoins regarder et se conclut de fort belle manière par un
affrontement final parfaitement maitrisé qui nous rappelle, une dernière fois,
que Howard Hawks n’était pas n’importe qui… Bref, au final, Rio Lobo restera comme étant un film
moyen, qui se regarde mais qui, dès sa sortie, accusait déjà son âge et ne tenait
pas la comparaison avec une concurrence nettement plus féroce. Représentant d’un
vieux genre cinématographique qui se mourrait, il en possède ses qualités mais
aussi ses défauts, ce qui, malgré tout, n’empêchera pas les amateurs d’y
trouver leurs comptes : après tout, il possède quelques belles scènes qui
méritent le détour, un John Wayne qui fait du John Wayne et un trio d’actrices
à damner un saint, c’est, je le pense, amplement suffisant !
Points
Positifs : -
Parfait représentant d’un genre déjà tombé en désuétude lorsqu’il est paru sur
les écrans, Rio Lobo n’en reste pas
moins comme étant un film plutôt sympathique et qui ravira les amateurs de
westerns hollywoodiens à l’ancienne. -
La scène d’ouverture du film, avec l’attaque du train par les Confédérés, est
un pur régal et justifie, à elle toute seule, le visionnage de ce film. Il faut
dire que, visuellement, celle-ci est un véritable petit bijou de maitrise. -
Certes, John Wayne apparait vieillit et avec quelques kilos en trop, mais bon,
il reste The Duke et les fans ne passeront pas à coté d’un énième film de leur
idole ! -
Pour ce qui est du reste du casting, Jorge Rivero s’en sort plutôt bien, quand
au trio d’actrices, force est de constater qu’elles marquent les esprits,
particulièrement la magnifique Sherry Lansing. Points
Négatifs : -
Dès sa sortie, en 1970, Rio Lobo
apparaissait comme étant trop daté et accusait déjà son âge, comme s’il avait
10 ans de trop. Il faut dire que Sergio Leone était passé par là et que, la
même année, sortait un certain Little Big
Man avec Dustin Hoffman, du coup, comment tenir la comparaison !? -
Scénaristiquement, Rio Lobo, dans les
grandes lignes, est assez proche de Rio
Bravo et de El Dorado : sur
ce point, Howard Hawks ne s’est guère foulé et, au bout d’un moment, cela finit
par lasser. -
John Wayne reste John Wayne, mais bon, il a vieillit, possède désormais un
ventre non négligeable et a du mal à monter à cheval. Bref, la légende à pris
un coup dans l’aile et cela se voit… -
Jorge Rivero est plutôt bon dans l’ensemble mais il est dommage que son rôle
soit, un peu, gâché par une histoire d’amour un poil ridicule. Quand à Jennifer
O'Neill, très présente à l’écran dans la première partie du film, elle joue les
utilités par la suite – en raison d’une fâcherie avec Howard Hawks, ce qui est plutôt
limite… -
Un humour un peu vieillot et qui accuse son âge. Cela aussi n’a pas vraiment aidé
Rio Lobo à sa sortie. Ma
note : 6,5/10
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire