"D’abord, ils nieront la chose. Ensuite, ils la minimiseront. Enfin, ils diront que cela se savait depuis longtemps."
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mardi 24 novembre 2020
OMEGA MEN
OMEGA
MEN Aux
confins de l'espace existe le système de Vega, une coalition de planètes
organisée autour de l'extraction d'un minerai, le Stellarium, seul capable
d'empêcher ces mondes d'exploser et de connaître le sort fatidique de la
planète Krypton. Mais cette alliance est basée sur un terrible secret et les
Omega Men, un groupement terroriste activiste est prêt à tout pour exposer ces
exactions... quitte pour cela à transformer le Green Lantern Kyle Rayner en
bombe humaine !
Omega Men Scénario : Tom King Dessins
:Barnaby Bagenda, Toby Cypress, Ig Guara, José Marzan
Jr. Encrage :Barnaby Bagenda, Toby Cypress, Ig Guara, José Marzan
Jr. Couleurs : Romulo Fajardo Jr., Tomeu Morey, Hi-Fi Couverture :Trevor Hutchison Genre : Super-Héros,
Space-Fantasy Editeur
: DC Titre en vo
: Omega Men Pays
d’origine : Etats-Unis Parution
: 30
août 2016 Langue
d’origine : anglais Editeur
français : Urban Comics Date
de parution : 14 juin 2019 Nombre
de pages : 296 Liste
des épisodes Omega Men 1-12
Mon
avis : Aussi incroyable, surtout après
que j’ai achevé la lecture de cet Omega
Men, œuvre de Tom King pour ce qui est du scénario et de Barnaby Bagenda
pour les dessins, cette mini-série de DC
aurait put ne jamais connaitre sa conclusion et, donc, cette critique ne pas
exister. En effet, lors de sa sortie, en 2015, le premier épisode de la série
eut l’immense honneur d’être… la plus mauvaise vente de l’histoire de DC et, après quelques mois pour le moins
compliqués, la maison d’édition arrêta les frais et Omega Men, alors au septième épisode, fut annuler. Fort
heureusement, grâce a la protestation de beaucoup de fans furieux, DC revint sur sa décision et Tom King
put conclure son œuvre, ce, pour notre plus grand plaisir tant, il faut le
reconnaitre, cet Omega Men est bon,
très bon même. Pourtant, moi aussi, lorsque je me suis plonger dans la lecture
de cette mini-série, j’ai été plutôt dubitatif : mouais, c’était sympa
cette histoire où un ancien Green Lantern, Kyle Rayner, se voyait kidnapper par
une bande de terroristes de l’espace, les Omega Men, mais bon, si l’univers
proposé était intéressant, si la partie graphique du sieur Barnaby Bagenda
était superbe, je ne voyais pas trop où les auteurs voulaient en venir et je ne
trouvais pas vraiment tout cela exceptionnel, bien au contraire. Et puis, vers
le milieu de la saga, subitement, les choses ont commencé à prendre une
tournure différente, des explications ont eu lieue ainsi que quelques
révélations inattendues, et la, que dire… disons que, scénaristiquement, tout commençait
à s’emboiter superbement et que, scénaristiquement, Tom King s’avérait
maitriser fort bien son sujet, très bien même. Ainsi, d’un simple récit de
super-slips dans l’espace, le lecteur s’est retrouvé devant une œuvre nettement
plus intelligente qui abordait, dans le désordre, des thématiques aussi variées
que la guerre, le terrorisme, la non-violence, la justification de celle-ci par
les deux partis en présence, le radicalisme religieux mais aussi les liens
entre politique et économie, liens qui, comme on le sait bien, se moquent
totalement du sort des simples quidams… Forcément, devant la tournure prise par
les événements, le lecteur, comme le héros, Kyle Rayner, tombe des nues et si
ce dernier cherche, jusqu’au bout, la possibilité d’une troisième voie, le
premier lui, sera tout simplement captiver par un récit qui, finalement,
ressemble énormément à un certain Sheriff
Of Babylon – ce qui est logique puisque cette mini-série est du même
auteur. Bref, vous l’avez compris, Omega
Men est un excellent comics et, au demeurant, une fort belle surprise :
audacieux, terriblement intelligent, nous sommes ici à mille lieux des simples
récits de super-héros, ce qui est une très bonne chose. Hélas, il souffre de
deux défauts qui l’empêchent, selon moi, d’atteindre l’excellence : une
première partie qui semble partir dans tous les sens sans que l’on comprenne grand-chose
mais aussi, le fait que Barnaby Bagenda ne dessine pas l’intégralité des douze
épisodes. Mais bon, rien de très grave et si vous appréciez ce genre de récits
un poil plus adultes, nul doute que Omega
Men pourra vous convenir !
Points
Positifs : -
Un récit nettement plus intelligent qu’on aurait put le penser de prime abord,
ce, en raison des thématiques abordées dans cette mini-série et qui, grosso
modo, vont de la guerre au terrorisme en passant par l’utilité de la
non-violence, l’instrumentalisation de la religion, mais aussi, ne l’oublions
pas, tout le coté politico-économique et le fait que chaque camp justifie l’usage
de la violence afin de parvenir a ses buts. -
Si les premiers épisodes sont plutôt complexes à saisir, une fois que l’on
parvient, sensiblement, a la moitié du récit et que pas mal de révélations se
font jour, Omega Men prend toute son ampleur
et apparait comme étant une œuvre nettement plus maitrisée qu’on aurait put le
croire. -
En dehors de Kyle Rayner, bien entendu, tout le reste du casting est fait de
petits nouveaux ou de reprises d’obscurs personnages oubliés depuis des
lustres, mais le résultat, lui, est plutôt réussi tant les protagonistes sont
charismatiques. -
Un univers d’une richesse impressionnante et il faut louer Tom King pour avoir
rendu le Système de Véga aussi crédible. -
Pour ce qui est des dessins, Barnaby Bagenda livre une prestation que l’on peut
qualifiée d’excellente, surtout pour ce qui est de la mise en scène. Points
Négatifs : -
Une entrée en matière pour le moins complexe qui fait qu’il est très facile d’abandonner
la lecture en court de route. Il faut dire que Omega Men prend toute sa saveur à partir, sensiblement, de la moitié
du récit, lorsque l’on commence à saisir tous les tenants et les aboutissements
du scénario de Tom King. -
Un scénario plutôt complexe et pas vraiment grand public, ce qui risque de
déplaire à tout le monde. -
Dommage que Barnaby Bagenda ne dessine pas l’intégralité des douze épisodes qui
composent cette mini-série. -
Un peu bof la couverture de l’édition française... Ma
note :7,5/10
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