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jeudi 16 juillet 2020

HISTORIA SPÉCIAL 53 – LA VÉRITABLE HISTOIRE DES SOLDATS DE DIEU


HISTORIA SPÉCIAL 53 – LA VÉRITABLE HISTOIRE DES SOLDATS DE DIEU
Mai/Juin 2020

La Véritable Histoire des Soldats de Dieu
Edito : Contre vents et marées
- Cinéma
- Introduction – Soldats, guerriers et guérisseurs
I – Les Croisades en Orient
- En guerre car Dieu le veut !
- L’Hospitalité à la pointe de l’épée
- Le Temple : croire, obéir, combattre !
- Les sentinelles de la Terre Sainte
- Une destinée guerrière en vert et noir
- Dernier assaut avant la chute
II – L’épopée Méditerranéenne
- Vieil ordre, nouveaux enjeux
- Rhodes, le creuset de la résistance
- Malte, un verrou antiturc
III – La Reconquista
- La croix contre le croissant
- Des Matamores, pour Dieu et l’Espagne
- Des ordres aux ordres du Roi
IV – Pays Baltes, le glaive et la croix
- A l’assaut des dieux inconnus
- Conquérir plutôt que guérir
- Grandeur et misères des Teutoniques
- Tannenberg, morne plaine
- Fin de l’ordre, naissance d’un pays
L’invité du spécial : Thierry de Beaumont-Beynac
Les Livres
Découverte : Les Eglises rupestres d’Ethiopie
Les Jeux

Mon avis : C’est fou ce que, parfois, certaines coïncidences peuvent être pour le moins troublantes… Ainsi, alors que, il y a quelques semaines, je m’étais procurer deux anciens numéros de la revue Historia, dont, un, consacré aux ordres religieux et combattants – Teutoniques, Templiers, Hospitaliers et les autres – telle ne fut pas ma surprise lorsque je m’étais rendu compte que le dernier numéro en date de la même revue était consacrée, bien évidement, à la même thématique ! Poussé par la curiosité, je m’étais également procurer ce dernier numéro de Historia, repoussant donc, la lecture de son illustre ancêtre à une date ultérieure – et, en me disant, l’expérience aidant, que ce dernier serait supérieur, qualitativement parlant. Cependant, je n’ai nul regretter mon achat car bon, si, a priori, on pourrait imaginer que le sujet est tout sauf original, dans les faits, il n’en n’est rien ou, plutôt, tout cela a avoir avec la problématique des Templiers qui sont loin d’être les seuls ordres monastiques combattants, même s’il restent les plus célèbres… En effet, en dehors de ces fameux Templiers archi-connus jusqu’au point que rien que la mention de ces derniers finit par me donner de l’urticaire, force est de constater que moult autres soldats de Dieu ont existé au fil des siècles : les Hospitaliers – devenus par la suite les Chevaliers de Malte – et les Teutoniques, bien sur, mais aussi, les Montesa, les Portes Glaives, l’Ordre de Saint-Lazare, et les Santiago, pour ne citer que les plus connus. Bref, on se rend compte que ces ordres religieux combattants furent nombreux et, dans ce dossier, plutôt bien écrit, on apprend moult détails sur leurs origines, leurs hauts faits d’armes mais aussi leur échecs, sans oublier, forcément, leur disparition ou leur assimilation dans d’autres ordres équivalents. Du coup, d’une revue dont on n’attendait pas grand-chose, on se retrouve, au final, avec un dossier fort instructif et, ma foi, plutôt passionnant qui ravira a la fois les amateurs du genre comme les néophytes, bref, vous l’avez compris, un indispensable pour les fans d’Histoire !


Points Positifs :
- Un dossier principal fort intéressant, complet, et qui, surtout, ne se contente pas de nous présenter les Templiers mais, également, tous les autres ordres religieux combattants comme Hospitaliers, les Teutoniques, les Montesa, les Portes Glaives, l’Ordre de Saint-Lazare, les Santiago et quelques autres. Bref, une mine d’information pour peu que le sujet vous intéresse.
- Accessoirement, alors que l’on nous bassine depuis des lustres avec les Templiers, on se rend compte que, finalement, le plus important, historiquement parlant, est celui des Hospitaliers – devenu, entretemps, celui des Chevaliers de Malte et qui… existe toujours !
- Si une bonne partie du dossier est consacré a l’opposition entre ces ordres combattants et les musulmans, il est également fait mention d’une croisade oubliée, celle qui opposa les Teutoniques aux païens de l’Europe du nord-est. Passionnant !
- Des illustrations nombreuses et de qualités, comme c’est très souvent le cas dans cette revue.

Points Négatifs :
- Tout cela est tellement passionnant que l’on regrette, finalement, que le dossier ne soit trop court, car bon, il faut reconnaitre qu’il y avait encore beaucoup à dire sur ces soldats de Dieu…
- Le second dossier, habituel dans cette revue, consacrée aux églises Éthiopiennes, est sympa mais sans plus.

Ma note : 7,5/10

VINLAND SAGA – TOME 2


VINLAND SAGA – TOME 2

Floki est venu de la part de son chef, Sigvald, demander à Thors de rejoindre l’escadron des Jomsvikings pour participer à une grande guerre, en échange de quoi sa désertion sera pardonnée. Sans même attendre la réponse, Floki lui explique qu’il n’a pas vraiment le choix : s’il refuse la proposition, le village finira en cendres pour essuyer le déshonneur ainsi jeté sur Sigvald. Thors finit donc par accepter le marché et promet de fournir un navire de guerre au Jomsvikings. Une fois Floki et son armée partis, les hommes et les garçons du village éclatent de joie à l’idée de participer à la guerre, sauf Thors qui reste bien sombre. Pendant que les hommes sont en train d’affréter un navire, les garçons jouent à la guerre et Thorfinn, le fils de Thors, se montre particulièrement violent. Il porte réellement les coups et n’y va pas de main morte puisqu’il casse le bras d’un de ses amis. Mais l’épée en bois de Thorfinn n’est pas satisfaisante : le garçon désire une vraie arme et décide d’aller fouiller dans les affaires de son père. Il est malheureusement pris en flagrant délit et son paternel le gronde. Le lendemain, alors que les participants à la guerre s’en vont, Thorfinn demeure introuvable. Tout le monde pense qu’il est en train de bouder mais il n’en est rien : il s’est en fait caché à bord du navire de guerre…


Vinland Saga – Tome 2
Scénariste : Makoto Yukimura
Dessinateur : Makoto Yukimura
Genre : Seinen
Type d'ouvrage : Aventure, Historique
Titre en vo : Vinland Saga vol.2
Parution en vo : 22 septembre 2006
Parution en vf : 12 mars 2009
Langue d'origine : Japonais
Editeur : Kurokawa
Nombre de pages : 213

Mon avis : Il y a de cela quelques jours, j’avais eu le plaisir de vous parler du premier volume de Vinland Saga, sans nul doute un des mangas les plus réussis de ces dix dernières années, une œuvre dont j’avais entendu le plus grand bien et qui, ma foi, pour une découverte, m’avait plutôt emballé. Ainsi, je n’avais guère hésité avant de me plonger dans la suite et, ma foi, au vu du contenu de ce second tome, disons que non seulement je n’ai pas été déçu mais que, surtout, désormais, ont peut dire que je commence à être fan de ce manga… Il faut dire que, après une entrée en matière sympathique mais loin d’être originale, dans le premier album – l’intrigue n’était, après tout, qu’une simple histoire de vengeance – j’avais été nettement plus intéressé par le passé des protagonistes, passé qui, bien évidement, allait nous en apprendre davantage sur les motivations de Thorfinn et son désir de venger la mort de son père, passé de vie à trépas par la faute d’Askeladd. Et, justement, cela tombe bien, ce second tome de Vinland Saga fait la lumière sur tous ces événements et, ma foi, si nous n’avons pas droit, non plus, a une intrigue d’une franche originalité et que l’on pourrait regretter que certains protagonistes possèdent une force surhumaine – Askeladd est puissant, Thors l’est nettement plus, au point même qu’il en perdre toute crédibilité – force est de constater que l’ensemble est assez bien écrit – et dessiné, Makoto Yukimura étant un mangaka plutôt talentueux – pour, non seulement, nous tenir en haleine tout au long de cet album, mais, surtout, pour rendre la mort de Thors assez marquante, suffisamment, en tous cas, pour ne pas laisser indifférent le lecteur. Bref, vous l’avez compris, ce second volet de Vinland Saga confirme tout le bien que l’on pouvait penser de ce manga et, à présent que nous en savons davantage sur le passé de nos protagonistes, nous n’avons plus qu’une seule envie : découvrir la suite, bien sur !


Points Positifs :
- Ce second volet se déroule uniquement dans le passé, cependant, il n’en reste pas moins indispensable pour connaitre les motivations du personnage principal, Thorfinn, et son désir de vengeance vis-à-vis de Askeladd. Accessoirement, il met en avant le fameux Thors, guerrier légendaire, surpuissant et oh combien charismatique, un personnage qui marque les esprits !
- Une des grandes forces de Vinland Saga, c’est, bien entendu, sa partie graphique : Makoto Yukimura est un dessinateur fort talentueux qui nous livre ici des planches fort détaillées pour ne pas dire magnifiques pour certaines. Un pur régal !
- Une intrigue suffisamment prenante pour nous tenir en haleine de bout en bout : interactions entre les protagonistes, affrontements hauts en couleurs, mort de Thors, décidément, on n’a pas le temps de s’ennuyer.
- L’ambiance, pour le moment, est plutôt crédible même si cela demande confirmation. En tous cas, nous sommes ici à mille lieux des vikings d’opérette comme on en voit trop souvent dans la culture populaire.

Points Négatifs :
- On peut déplorer, selon moi, l’immense puissance de certains des protagonistes : ainsi, Askeladd est un redoutable bretteur, mais Thors, lui, c’est une classe haut-dessus, peut-être même un peu trop d’ailleurs…
- Manga oblige, on n’échappe pas à quelques tics d’écriture ou visuels propres au genre, surtout modernes, ce qui déplaira, je n’en doute pas, à certains…

Ma note : 7,5/10

mercredi 15 juillet 2020

PINK


PINK

Trois hommes fortunés, Raunak, Vishwajyoti et Rajveer Singh, se précipitent vers l'hôpital le plus proche suite à une blessure à la tête subie par Rajveer. Au même moment, trois femmes – Meenal, Falak et Andrea – qui se trouvaient quelques heures auparavant en compagnie des trois hommes, retournent dans l’appartement où elles vivent toutes les trois et essaient, tant bien que mal, d’oublier cette soirée qui a mal tourné… Cependant, très rapidement, les jeunes femmes subissent moult pressions et menaces de la part des amis de Rajveer Singh et, alors que celles-ci se croient abandonnées par tout le monde, un de leur voisin, un vieil homme du nom de Deepak, décide de les aider…


Pink
Réalisation : Aniruddha Roy Chowdhury
Scénario : Shoojit Sircar, Ritesh Shah
Musique : Shantanu Moitra, Faiza Mujahid et Anupam Roy
Production : Rashmi Sharma Telefilms Limited
Genre : Drame
Titre en vo : Pink
Pays d'origine : Inde
Langue d'origine : anglais, hindi
Date de sortie : 16 septembre 2016
Durée : 136 mn

Casting :
Amitabh Bachchan : Deepak Sehgal
Taapsee Pannu : Meenal Arora
Kirti Kulhari : Falak Ali
Andrea Tariang : Andrea Tariang
Angad Bedi : Rajvir Singh
Dibang : JCP Amod
Raashul Tandon : Dumpy
Tushar Pandey : Vishwa
Mamta Malik : Haryanvi
Dhritiman Chatterjee : Juge Satyajit Dutt
Piyush Mishra : Prashant Mehra
Vijay Verma : Ankit Malhotra
Mamta Shankar : Sara
Vinod Nagpal : Kasturilal
Sudhanva Deshpande : Javed
Pawan Mahendroo : le père de Meenal
Jogi : Inspecteur Shaukeen
Swaroopa Ghosh : Uma Di
Arjun Chakrabarty : Ritwik
Vinod Rai : le père d’Andrea

Mon avis : Bon, je ne vais pas vous mentir, ce ne fut pas avec un grand enthousiasme que je me suis lancer dans le visionnage de Pink, film indien paru en 2016 et qui traitait de la problématique des femmes dans le sous-continent indien, condition qui, comme chacun sait – sauf ceux qui se voilent la face – est loin d’être évidente, bien au contraire. Disons plutôt que le sujet ne m’était pas indifférent et que, ma foi, en attendant de pouvoir, enfin, après quelques mois de confinement et une reprise du travail en dent de scie, partir en vacances, ce film pourrait, éventuellement, me faire passer une bonne soirée. Alors certes, si Pink ne servait qu’a me faire passer le temps, disons qu’il aura remplit son but : le film est plutôt prenant, le sujet, oh combien intéressant, assez bien traité, surtout si on se met dans le contexte indien, bref, ce visionnage n’aura pas été inutile. De plus, même si certains regarderont ce Pink en se disant que la condition féminine, en Inde, est décidément particulière – ce qui est un fait – même s’il est difficile de comparer ce qui ne l’est pas, force est de constater qu’il est facile, par moments, de faire le parallèle avec ce qui se passe de par chez nous quant on pense a certaines affaires de viol ou de harcèlement sexuel. Bref, un bon film que ce Pink ? Ma foi, oui et non car bon, comment dire… dans le genre Bollywood, j’ai déjà eu le plaisir de voir des longs métrages nettement moins typés que celui-ci : la mise en scène est particulière et m’aura fait penser a certaines vieilles séries sud-américaines, quand aux acteurs, comment ne pas reconnaitre que certains d’entre eux surjouent jusqu’à en devenir ridicules – je pense, particulièrement, à Amitabh Bachchan, demi-dieu vivant et énorme star du cinéma indien qui, ici, en fait des tonnes au point d’en finir par perdre toute crédibilité… Au final, je n’aurai pas été totalement convaincu par ce Pink qui, s’il possède une intrigue et une thématique forte, souffre beaucoup trop de son traitement trop Bollywood a mon gout, ce qui est dommage car ce film avait un potentiel certain et méritait, sans nul doute, une mise en scène moins tape à l’œil et plus posée…


Points Positifs :
- Un film qui nous montre fort bien ce qu’est la condition féminine dans le sous-continent indien, une condition qui, encore de nos jours, est loin d’être enviable, loin de là. Sur ce point, Pink est une belle réussite et nous amène à réfléchir sur la place des femmes dans la société indienne, certes, mais, si l’on réfléchit un peu, dans d’autres parties du monde tant certains points communs apparaissent a l’écran.
- Un casting cinq étoiles même s’il est plutôt méconnu de par chez nous : il faut dire que le sieur Amitabh Bachchan est un véritable dieu vivant en Inde !
- Si le coté Bollywood ne vous gène pas, si vous êtes fans de l’extravagance narrative des films indiens, alors, bon nombre de détails de la mise en scène et du jeu d’acteurs ne vous gênera nullement, bien au contraire.

Points Négatifs :
- Une mise en scène trop Bollywood à mes yeux : sur ce point, d’autres longs métrages s’en sortent beaucoup mieux et, ici, tout est exagération et l’ensemble m’aura fait penser à ces vieilles séries sud-américaines à petit budget…
- Il en va de même des acteurs qui surjouent énormément devant la caméra, la palme étant remportée, haut la main, par Amitabh Bachchan qui en fait des tonnes et qui finit, au bout d’un moment, par perdre toute crédibilité, ce qui est un comble au vu du personnage sérieux qu’il était censé interprété…
- Curieusement, il semble manquer des bouts de scénarios par moments ou alors, c’est moi qui n’ait pas tout suivit ?!
- Un générique de fin complètement hallucinant et qui m’aura donné une crise de fou rire alors que, je pense, ce n’était pas le but recherché.

Ma note : 6/10

mardi 14 juillet 2020

GIDEON FALLS – CHEMIN DE CROIX


GIDEON FALLS – CHEMIN DE CROIX

Il n'y a plus de doute possible, la Grange Noire est la source de tout, des disparitions, comme des meurtres. Alors que Norton Sinclair et le Dr Xu décident de reconstruire sa porte, pour en percer les secrets, le père Fred suit la trace de Joe Reddy pour comprendre la disparition de Daniel Sutton. Les chemins de Norton et Fred finissent par se croiser dans ce lieu maléfique, où le temps, les époques et la réalité y semblent distendus.


Gideon Falls – Chemin de Croix
Scénario : Jeff Lemire
Dessins : Andrea Sorrentino
Encrage : Andrea Sorrentino
Couleurs : Dave Stewart
Couverture : Andrea Sorrentino
Genre : Fantastique, Horreur
Editeur : Image Comics
Titre en vo : Gideon Falls – Stations of the Cross
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 16 octobre 2019
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Urban Comics
Date de parution : 29 mai 2020
Nombre de pages : 136

Liste des épisodes
Gideon Falls 12-16

Mon avis : Depuis que j’ai découvert Gideon Falls, fin 2018, je dois reconnaitre que j’ai été totalement conquis par cette bande dessinée du duo composé de Jeff Lemire pour ce qui est du scénario et Andrea Sorrentino pour les dessins, une œuvre qui réussit à me surprendre, encore et encore, ce qui avait déjà été le cas dans le second volume, franchement excellent et l’est toujours, de la plus belle des manières, avec ce troisième tome, paru il y a tout juste quelques semaines… Il faut dire que, désormais, je ne me fait plus de soucis quand a la qualité de cette œuvre, convaincu que je suis par la qualité intrinsèque de cette dernière et ayant compris que, avec Gideon Falls, je n’en suis plus à me demander si la suite sera toujours aussi bonne mais, plutôt, pourquoi elle le sera toujours ? Ainsi, dans ce troisième tome, cela débute fort, très fort même et les deux premiers épisodes proposés sont, peut-être, les plus innatendu et les plus surprenants depuis le début de la saga : bourré de révélations, on comprend enfin, du moins en partie, une bonne partie des mystères qui entourent cette fameuse grange maudite et, ma foi, bien malin aurait été celui qui, au début de Gideon Falls, aurait deviner qu’il allait être question d’univers parallèles, de voyages entre les mondes et, accessoirement, d’une créature indicible issue d’entre les mondes et qui serait responsable de tous ces meurtres… Bref, scénaristiquement, c’est toujours aussi bon pour ne pas dire exceptionnel et, sur ce point, il faut reconnaitre que Jeff Lemire nous livre ici un scénario de folie digne des plus beaux romans du Stephen King de la grande époque. Coté dessins, pas de surprises, Andrea Sorrentino nous livre une fois de plus des planches de folie et si son style est oh combien particulier et ne plaira pas a tout le monde, force est de constater qu’il est pour beaucoup pour la réussite de ce comics. Bref, une fois de plus, nous flirtons allègrement avec le chef d’œuvre et, une fois de plus, je n’ai envie que d’une seule chose : découvrir la suite, bien sur !


Points Positifs :
- Le confirmation de tout le bien que l’on pouvait penser de Gideon Falls, même si, au bout de trois tomes, ce n’est plus vraiment une surprise. Disons que l’intrigue est toujours aussi bonne que dans les volumes précédents, que l’on a droit a quelques révélations majeures et inattendues, quand a l’ensemble, disons que nous flirtons allègrement avec les meilleurs romans de Stephen King, c’est pour dire !
- Les dessins d’Andrea Sorrentino, bien entendu ! Fidèle a son habitude, l’artiste nous livre une prestation exceptionnelle et ses planches, cinématographiques, décloisonnées, d’une inventivité rare, sont pour beaucoup pour la réussite de ce Gideon Falls.
- Une intrigue captivante qui vous tient en haleine de la première à la dernière page, des révélations totalement inattendues qui nous surprendront à de multiples reprises, des personnages toujours aussi intéressants, une ambiance toujours aussi particulière et qui oscille entre un l’horreur et le fantastique, quant à l’intrigue elle même, disons que celle-ci fourmille toujours autant d’idées pour le moins géniales.

Points Négatifs :
- Comme je l’avais souligné dans ma critique des précédents volets de Gideon Falls, il se peut que le scénario de Jeff Lemire déplaise au grand public en raison d’une certaine complexité, ce, même s’il faut reconnaitre qu’il y a pire dans le même genre…
- Le style d’Andrea Sorrentino est tellement particulier qu’il risque de déplaire a pas mal de monde, plus habitués a des dessinateurs plus conventionnels et, accessoirement, plus passe partout mais aussi et surtout plus fades.
- Un choix de couverture pour le moins discutable : mais qu’est-ce qu’elle est moche !

Ma note : 8,5/10

LES DOSSIERS SECRETS DE HELLBOY – RASPOUTINE


LES DOSSIERS SECRETS DE HELLBOY – RASPOUTINE

1937. Trevor Bruttenholm travaille pour les Services Secrets de sa Majesté la Reine d’Angleterre. Il découvre une série de messages qui vont le lancer sur la piste de corps réanimés, de mortels magiciens et d’agents nazis. Mais rien ne le prépare au cours de ce voyage à faire face au prêtre Raspoutine, celui qui parviendra à ramener Hellboy sur Terre, alors qu’il n’était encore qu’un bébé démon.


Les Dossiers Secrets de Hellboy – Raspoutine
Scénario : Mike Mignola, Chris Roberson
Dessins : Christopher Mitten
Encrage : Christopher Mitten
Couleurs : Dave Stewart
Couverture : Mike Huddleston
Genre : Fantastique, Etrange, Aventure
Editeur : Dark Horse
Titre en vo : Rasputin – The Voice of the Dragon
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 07 août 2018
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Delcourt
Date de parution : 24 juin 2020
Nombre de pages : 144

Liste des épisodes
Rasputin – The Voice of the Dragon 1-5

Mon avis : Indéniablement, depuis sa création, en 1994 – ce qui ne nous rajeunit pas, surtout pour ceux de ma génération – Hellboy aura été un des personnages les plus marquants du petit monde des comics indépendants dont le succès n’aura certes jamais atteint celui des héros de chez Marvel ou de chez DC, certes, mais qui aura marqué toute une génération de lecteurs. De même, avec celui-ci, son auteur, Mike Mignola, aura gagné ses lettres de noblesses, étant reconnu, depuis, comme un des artistes les plus talentueux et originaux de ces trente dernières années. Le temps à passer, Mignola aura tué Hellboy – voir ici – cependant, même s’il n’est plus autant présent aux dessins, force est de constater que, au fil des ans, il aura eut le temps de développer moult séries parallèles destinées à approfondir l’univers étendu de son œuvre principale – BPRP, Abe Sapiens et beaucoup d’autres. Ainsi, lorsqu’est paru, il y a quelques temps, cet album consacré à un certain Raspoutine – oui, le fameux, celui qui vivait aux crochets de la famille impériale russe avant la révolution bolchévique, il y a de cela un siècle – c’est-à-dire, un des protagonistes les plus importants de la saga Hellboy – dans celle-ci, c’est ce bougre qui aura permis a un tout jeune Hellboy d’arriver sur Terre, en pleine Seconde Guerre Mondiale – je n’ai guère hésiter a me le procurer, ce, pour deux raisons : premièrement, parce que je souhaitais en connaitre davantage sur le passé de ce personnage dans l’univers Hellboy, deuxièmement, car cela faisait longtemps que je souhaitais me replonger dans l’univers de Mignola. Bon, disons le tout de suite, comme vous vous en doutez, ce Raspoutine est, avant toute chose, uniquement destiné aux fans de la saga principale : ainsi, si vous n’avez jamais lu ne serais-ce qu’un tome de Hellboy, vous ne comprendrez pas grand-chose a cet album qui, au mieux, vous laissera dubitatif pour ne pas dire froid. Par contre, si vous êtes fans et si vous souhaitez prolonger l’expérience, ce Raspoutine pourra vous intéresser : le lecteur en apprend pas mal sur les événements ayant eu lieu avant le premier tome de Hellboy, il retrouvera tout un tas de protagonistes qui lui sont familiers, de plus, l’ensemble, écrit et dessiné un peu à la manière des pulps de l’époque font que l’on accroche plutôt bien à cette mini-série absolument pas prise de tête et, ma foi, fort plaisante – saluons, au passage, les dessins de Christopher Mitten qui, ma foi, livre ici une fort belle prestation. Bref, vous l’avez compris, si ce Raspoutine est une œuvre uniquement réservée a une partie du public qui connait la série principale, Hellboy, cela ne l’empêche nullement d’être une belle réussite qui, ma foi, permettra aux fans de prolonger, encore une fois, leur expérience dans un univers toujours aussi attirant et dont on replonge toujours avec plaisir, lorsque l’occasion se présente !


Points Positifs :
- Une excellente mini-série qui nous permet de replonger avec plaisir dans l’univers de Hellboy mais, aussi, d’en connaitre davantage sur le passé du fameux Raspoutine mais aussi sur celui de Trevor Bruttenholm, figure importante de la saga, sans oublier tout un tas d’autres protagonistes plus ou moins importants.
- Si, curieusement, Raspoutine n’est pas le protagoniste principal de cette mini-série – il s’agit, en fait, de Trevor Bruttenholm – l’intrigue en elle-même n’en souffre guère et il faut même admettre que celle-ci est franchement bonne et plutôt captivante.
- Christopher Mitten n’est certes pas Mike Mignola, c’est un fait, cependant, il livre ici une fort belle prestation et donne a cette mini-série un coté Pulp franchement agréable qui nous donne l’impression de dévoré une publication de l’époque.
- Une fort belle couverture !

Points Négatifs :
- Il ne faut pas se leurrer, Raspoutine est une œuvre uniquement destiné aux fans de Hellboy et je vois mal comment quelqu’un qui ne connait pas ce dernier pourrait trouver un quelconque intérêt dans cet album ?
- Si Christopher Mitten livre une bonne prestation dans cette mini-série, les fans les plus ultras de Mignola regretteront, probablement, que ce dernier se retrouve, une fois de plus, fort loin de la table a dessin.

Ma note : 7,5/10