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jeudi 20 février 2020

SHI – LE ROI DÉMON


SHI – LE ROI DÉMON

Depuis sept mois, Jennifer Winterfield et une japonaise du nom de Kitamakura vivent l’enfer à cause de l’empire britannique et plus particulièrement ses nobles. En effet, Jennifer a été mariée de force au Révérend Green et ce dernier l’éduque à coups de fouet ! Alors que Kita est contrainte de se prostituer au sein d’un bordel de luxe et de se plier aux exigences de sa drôle de clientèle. Broyées par un système qui n’a aucune pitié envers le sexe faible et les pauvres, les deux femmes sentent jour après jour la haine grandir en elles. Un soir, après un repas de famille où Jennifer a mis mal à l’aise son époux en révélant son impuissance, ce dernier compte faire preuve de force pour la châtier. Mais la jeune femme en a assez et se défend en lui jetant une bouteille de mercure à 75 degrés au visage ! L’homme d’église est emmené d’urgence à l’hôpital. Jennifer est arrêtée par la police et conduite directement au Hitchborough Asylum. Dans le même temps, Kita reçoit la visite de son Sensei. Ce dernier présent pour calmer Le Roi Démon tatoué sur le dos de la japonaise pourrait bien être le premier élément sonnant l’heure de la revanche pour les deux femmes réunies par les douleurs du passé et la souffrance du présent…


Shi – Le Roi Démon
Scénario : Zidrou
Dessins : José Homs
Couleurs : José Homs
Couverture : José Homs
Editeur : Dargaud
Genre : Thriller, Historique
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 27 octobre 2017
Nombre de pages : 54

Mon avis : Pas plus tard qu’hier, j’avais eu le plaisir de vous parler du premier volet de Shi, sans nul doute une des bande dessinées françaises parmi les plus enthousiasmantes qu’il m’a été donné de lire depuis bien longtemps. Il faut dire que cette œuvre, du duo composé de Zidrou au scénario et de José Homs aux dessins, se posait, d’entrée de jeu, comme un incontournable, du moins, ce premier album possédait tout un tas d’éléments qui le laissaient entrevoir : scénario captivant, protagonistes travaillés et charismatiques, dessins au top, bref, il fallait que ce second tome confirme tout le bien que je pensais de cette BD et, ma foi, je ne vous fait pas languir plus longtemps, ce fut bel et bien le cas ! Bon, bien entendu, l’effet de surprise est passé et je n’ai donc pas reçu la même claque que lors de ma lecture de Au Commencement était la Colère, ce qui est normal, cependant, Le Roi Démon, titre de ce second album, est, indéniablement, dans la lignée de son prédécesseur et réussit, sans peine, a maintenir un haut niveau qualitatif. Ainsi, je passerais rapidement sur les dessins tant je n’ai pas grand-chose à ajouter au sujet de ceux-ci : José Homs, une fois de plus, livre une fort belle prestation. Scénaristiquement, à présent que l’intrigue, les enjeux et les personnages sont posés, c’est avec un grand plaisir que l’on suit le déroulement de celle-ci, allant de surprises en surprises, retrouvant avec plaisir nos deux héroïnes, bien mal en point au départ mais qui vont rapidement se rebeller, mais aussi – et cela a son importance – des seconds rôles qui ont leur importance et, grosse surprise pour le moins innatendu, un basculement vers le surnaturel auquel on ne s’attendait point. Bref, vous l’avez compris, si le premier volume de Shi était bon, le second l’est tout autant, alors, une fois que cela est dit, je n’ai qu’une seule chose à ajouter : vivement la suite !


Points Positifs :
- La confirmation que le premier tome de cette saga n’était nullement un simple coup d’épée dans l’eau, bien au contraire ! Ainsi, ici, on retrouve avec plaisir tous les éléments qui avaient fait la grande force du premier volume de Shi, que cela soit au niveau du scénario que des dessins, ce, en suivant une intrigue qui reste toujours aussi captivante.
- Ce n’est plus une surprise désormais mais il faut rappeler que les dessins de José Homs sont, indéniablement, un des gros points forts de Shi. Reconstitution minutieuse et réussie du Londres Victorien, cadrages dynamiques, protagonistes qui ont de la gueule, couleurs tout aussi réussies. Ma foi, sur ce point, il n’y a rien à redire.
- Le plaisir de retrouver un casting toujours aussi excellent et qui va des héroïnes au moindre second rôle, ces derniers n’étant nullement en reste… Il faut dire que Zidrou nous livre une galerie de personnages charismatiques et superbement travaillés.
- Une intrigue toujours aussi passionnante et qui nous surprendra a de multiples reprises, tant que pour le traitement de certains personnages mais aussi pour cette incursion du fantastique dans le récit, ce dont on ne se doutait nullement au départ…
- Une couverture nettement plus réussie que celle du premier volume.

Points Négatifs :
- Certains regretteront peut-être le petit basculement du coté du fantastique.
- Le grand méchant me semble un peu trop stéréotypé. Peut-être la seule véritable fausse note de cette saga ?

Ma note : 8,5/10

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