RENAISSANCE – INTERPONT

RENAISSANCE – INTERPONT

En 2084, la civilisation humaine souffre irrémédiablement de son incapacité à réguler son empreinte polluante sur la Terre. Le niveau de la mer est sévèrement monté, des virus inédits se répandent, des factions antagonistes se livrent à des attentats dégueulasses, à coups d’algorithmes autonomes qui manœuvrent des drones et des machines guerrières… C’est dans ce contexte qu’intervient Renaissance, une coalition extraterrestre pacifique, qui a voté le sauvetage de l’humanité malgré elle, avant qu’il ne soit trop tard. Ils ont des gigantesques vaisseaux géométriques, une connaissance scientifique bien supérieure à la nôtre (ils maîtrisent la téléportation et le clonage express) et se présentent réellement comme une armée de pacification. Au sein de Renaissance, un couple de la planète Näkän œuvre à deux endroits différents de notre planète. Swänn se trouve aux côtés de Liz, une femme pompier qui recherche sa famille, alors que son expertise réclame qu’elle s’occupe d’un feu titanesque de puits de pétrole au Texas. La jeune épouse de Swänn, Sätie, est médecin. Elle enquête quant à elle aux côté d’Hélène, sur le patient zéro d’une fièvre ravageuse et très contagieuse, du côté de Rouen. Tous deux sont confrontés à des manifestations hostiles plus que suspectes, de la part d’un ennemi inconnu. Se pourrait-il que Renaissance soit gangrénée par de vils desseins spatiopolitiques ?

Renaissance – Interpont

Scénario : Fred Duval

Dessins : Emem

Couleurs : Emem

Couverture : Emem

Editeur : Dargaud

Genre : Science-Fiction, Anticipation

Pays d’origine : France

Langue d’origine : français

Parution : 27 septembre 2019

Nombre de pages : 58

Mon avis : Il y a de cela un an, j’avais été enchanté par le premier volet d’une nouvelle bande dessinée, un certain Renaissance, œuvre de science-fiction qui, en toute franchise, s’était avérée être une fort bonne surprise surtout que, en toute franchise, celle-ci n’avait guère connue de publicité, passant un peu inaperçue dans la masse des nombreuses sorties mensuelles de BD franco-belges… Forcément, comme vous pouvez l’imaginer, j’attendais avec impatience la suite de Renaissance et ce fut avec un plaisir certain que je me suis lancer dans la lecture de celle-ci, retrouvant avec plaisir un univers, des protagonistes et une trame générale qui, un an après, n’ont rien perdu de leur intérêt. Il faut dire que cette œuvre de SF écologique si, a priori, peu apparaitre comme étant peu originale, l’est bien plus que cela : ainsi, dans ce futur proche où l’humanité est en voie d’extinction par sa faute et où une alliance extraterrestre débarque pour la sauver d’elle-même nous a offert un premier volume de grande qualité et, indéniablement, cette suite l’est tout autant. Ici, en effet, le lecteur retrouve avec plaisir le devenir de ce couple d’aliens qui, tout juste après leur union maritale, s’est retrouvée embarqué pour cette expédition militaire de sauvetage. Bien évidement et sans surprises, nous retrouvons les deux récits en parallèle, assez intéressants en soient et, une fois de plus, comme cela avait été le cas lors de la lecture du premier volet, il apparait grandement que, charismatiquement parlant, nos deux extraterrestres sont nettement plus réussis que leurs homologues terrestres qui les accompagnent. Cette prédominance des protagonistes venus des étoiles se retrouve renforcée par l’apparition de nouvelles têtes qui nous donnent une vision plus politique de cette expédition, enjeux assez intéressants au demeurant. Bref, pour ce qui est du scénario, c’est toujours aussi bon de la part du sieur Fred Duval et comme, coté dessins, Emem nous livre à nouveau une prestation fort réussie, que demander de plus ? Le troisième volet qui conclura tout cela !? Ma foi, bien entendu même s’il va falloir être patient pour cela…

Points Positifs :

- Le plaisir de retrouver une œuvre qui s’est avéré, depuis ses débuts, bien plus originale que prévu. Il faut dire que, scénaristiquement, ce récit de SF aux relents écologiques est plutôt captivant, quant aux protagonistes, on prend toujours autant plaisir à les suivre, surtout ce couple d’alien, séparé par les événements et dont on suit les péripéties en parallèle.

- Les enjeux politiques sont nettement plus présents dans ce second volet – par le biais de l’apparition de nouveaux protagonistes – et occupent une place importante au sein de celui-ci, ce qui renforce l’intérêt que l’on peut avoir pour le scénario.

- Pour ce qui est des dessins, il n’y a rien à redire, Emem livrant une fort belle prestation et n’ayant pas son pareil pour nous proposer des paysages aliens du plus bel effet.

- Une couverture assez seyante.

Points Négatifs :

- Comme je l’avais souligné dans ma critique du premier volet, les protagonistes humains ont beaucoup de mal a tenir la comparaison avec leurs homologues aliens, et cela n’a pas été en s’arrangeant dans ce second tome…

- L’impression que cet univers est d’une telle richesse que trois tomes risquent de ne pas suffire !?

Ma note : 8/10