LA
MARIÉE DU DIABLE
L'action
se passe sur une des Îles Åland en 1666, au commencement de ce qui a été la
chasse à la sorcière la plus étendue et systématique de l'histoire scandinave.
16 femmes vont être accusées d’être des sorcières, et 7 d’entre elles seront
exécutées. Le personnage principal, Anna, tombe éperdument amoureuse du mari de
son amie Rakel. Pour briser le couple, la jeune femme l'accuse d'être une
sorcière. Quand Rakel est arrêtée, Anna se rend compte de la terrible erreur
qu'elle a commise. Débute alors une bataille solitaire pour réparer son action…
La Mariée du Diable
Réalisation
: Saara Cantell
Scénario
: Saara Cantell, Leena Virtanen
Musique : Konsta
Sohlberg
Production : Gotafilm,
Periferia Productions Oy, Schuberth International Film, Sun & Moon Pictures
Intl, Pomor Film ANS
Genre : Drame
historique
Titre
en vo : Tulen Morsian
Pays
d’origine : Finlande
Parution
: 09
septembre 2016
Langue
d'origine : finnois, suédois
Durée
: 110
min
Casting :
Tuulia
Eloranta : Anna
Magnus
Krepper : Psilander
Kaija
Pakarinen : Valborg
Magnusdotter
Claes
Malmberg : Bryniel
Kjellinus
Elin
Petersdottir : Rakel
Lauri
Tanskanen : Elias
Sonja
Halla-aho : Lovisa
Johanna
Af Schultén : Ulrica
Johansdotter
Maria
Sid : Lisbeta Skarp
Pirkko
Hämäläinen : Ebba Matsenkia
Antti
Reini : Karl Jönsson
Mon
avis : Grande première sur ce blog
puisque, depuis que celui-ci existe, je n’avais pas eu l’occasion de vous
parler d’un film finlandais. Certes, séries et longs métrages nordiques ont
souvent eu l’occasion de briller sur Le
Journal de Feanor, mais pour ce qui est de la Finlande, pays un peu a part
des autres nations nordiques de part une langue, le finnois, aux origines
différentes des autres, c’est donc une première… et, ma fois, si le résultat ne
fut pas exceptionnel, loin de là, force est de constater que tout n’est pas à
jeter dans cette Mariée du Diable. Ainsi,
il y a le contexte historique, oh combien intéressant pour peu que vous soyez passionner
d’Histoire et plus particulièrement de ces fameuses chasses aux sorcières qui,
pendant bien longtemps, en Europe puis aux Amériques, furent responsables de la
torture et de la mort de milliers de femmes. En effet, si le sujet n’est pas
une nouveauté au cinéma, dans le cas présent, c’en est un puisqu’il aborde la
problématique de la chasse aux sorcières en Finlande et, plus précisément, ce
cas bien réel qui eut lieu en 1666, dans l’une des Îles Åland et où sept femmes
– innocentes, mais faut-il le préciser – furent condamnées a mort. Du coup, ne
serais-ce que pour cette mise en avant d’un événement historique méconnu sous
nos latitudes, La Mariée du Diable
mérite le détour, sauf que, malgré toutes les bonnes intentions de ce film, celui-ci
rate le coche, la faute a une protagoniste principale, la jeune Anna, non
seulement inintéressante mais, qui plus est, carrément détestable quasiment
tout au long du film – sauf vers la fin mais, à ce moment là, qui avait encore
la moindre compassion pour son sort ?! Cela et le cas du juge,
protagoniste oh combien plus intéressant mais relégué au second plan alors que,
en toute franchise, il méritait d’être le héros de cette histoire… Bref, vous l’avez
compris, malgré un postulat de départ intéressant et instructif, je n’ai pas
vraiment adhéré a cette Mariée du Diable,
cela est bien dommage car le potentiel était là, mais bon, ce film n’étant pas
mauvais, si la thématique de la chasse aux sorcières vous passionne, le jeu
peut en valoir la chandelle, ne serais-ce que pour le coté exotique du lieu de
l’action…
Points
Positifs :
-
Le coté instructif pour les amateurs d’Histoire : ainsi, La Mariée du Diable nous permet de
découvrir une partie de l’Histoire de la Finlande, au XVIIe siècle, a une
époque où le pays était une province suédoise et où eu lieu une vague
importante de chasse aux sorcières, comme un peu partout en Europe.
-
L’originalité de l’intrigue, forcément. Cela nous change grandement des
périodes historiques que l’on a l’habitude de voir au cinéma.
-
Pour ce qui est de la reconstitution historique en elle-même – décors, costumes
– il n’y a rien à redire.
Points
Négatifs :
-
Un personnage principal, Anna, complètement antipathique et qui s’avère être
une véritable tête à claque détestable. Certes, vers la fin, gagne en
profondeur, mais bon, cela ne change guère l’impression négative que l’on a à
son sujet.
-
A contrario, le personnage du juge aurait mérité d’être davantage approfondi :
de par ses tourments entre son rôle et ses doutes mais aussi en raison de sa
relation plutôt trouble vis-à-vis d’Anna et qui est passée totalement sous
silence. Dommage, il aurait dut être le protagoniste principal.
-
Un film au sujet intéressant, c’est un fait, mais qui rate un peu le coche
finalement…
Ma
note : 6,5/10
Film fort. Cinéma loin des sentiers battus, des clichés, et des ficelles habituelles. Dans le flot des films, téléfilms et séries qui donnent à voir ce qui est censé plaire et faire de l'audience, voilà un petit bijou. Sans concession, il dénonce l'obscurantisme, le fanatisme, et met à l'honneur des oubliées de l'Histoire. Drame nordique, mais universel, bien servi par tous les acteurs.
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