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dimanche 10 mars 2019

LE ROI D’AOÛT


LE ROI D’AOÛT

A l’âge de quatorze ans, Philippe, promis aux plus hautes fonctions du royaume de France, s’égara lors d’une chasse en forêt. De la bouche d’un être que d’aucuns auraient cru légendaire, il apprit de quelle fantastique ascendance il était l’héritier, ainsi que la véritable nature des pouvoirs royaux des capétiens. Sa vie entière, le souverain resta hanté par cet événement qui modela à jamais sa personnalité et ses actes, d’alliances en conflits avec la papauté ou les Plantagenêt, et jusqu’à la stupéfiante répudiation de sa seconde femme, la belle Isambour de Danemark. Voici contée ici la destinée exceptionnelle du roi Philippe-Auguste : une chronique strictement fidèle aux faits relatés par les témoins de l’époque, mais qui révèle enfin ce dont l’histoire n’a gardé trace…


Le Roi d’Août
Auteur : Michel Pagel
Type d'ouvrage : Fantasy Historique
Première Parution : 28 février 2002
Edition Poche : 14 février 2005
Pays d’origine : France
Langue d'origine : Français
Editeur : Flammarion
Nombre de pages : 619

Mon avis : Datant du début d’année 2002, cet ouvrage, peu connu du grand public mais assez apprécier de la part des amateurs qui s’y sont essayer, était sur mes tablettes depuis pas mal de temps… il faut dire que j’avais été immédiatement attiré par son synopsis pour le moins peu commun – le Roi de France, Philippe Auguste, et par la même, toute la lignée capétienne, posséderait des origines non humaines – et qui m’avait suffisamment intrigué pour je me décide, tôt ou tard, a m’y attaquer, surtout que les quelques critiques que j’avais put lire a l’époque au sujet de cette œuvre, étaient pour le moins bonnes… Et après lecture de la chose, force est de constater que j’ai plutôt apprécié Le Roi d’Août, le lisant quasiment d’une traite. Il faut dire que dans cette œuvre, Michel Pagel a parfaitement réussi son pari, nous offrant la un roman intéressant qui n’est certes pas exempt de défauts mais qui n’en reste pas moins assez plaisant. Tout d’abord, son synopsis : comme je vous l’ai dit précédemment, si celui-ci peut paraître pour le moins singulier et pouvait être assez casse-gueule en soit (vous imaginez tous les rois de France avec des ancêtres à chercher du coté des fées, des nymphes, des ondines etc. ?), l’auteur, malgré cela, réussit le tour de force de nous le rendre presque crédible, ce qui est une gageure. Ainsi, en lisant ce Roi d’Août, j’avais presque l’impression, lors des quelques passages qualifiés de « merveilleux », que tout cela était réel, qu’en fait, plus qu’un roman, j’avais à faire a la biographie de Philippe Auguste. Sincèrement, ce subtil mélange entre véracité historique et fantastique, c’est plutôt rare. Et, du coup, comment ne pas saluer l’ensemble du travail de recherche de Michel Pagel pour nous retranscrire, a sa façon bien entendu, la vie de celui qui fut l’un des plus grands et importants rois de France, même si de nos jours, celui-ci est un peu oublié par l’histoire. Car à la lecture de ce Roi d’Août, ce qui ressort en premier lieu, c’est cette impression que Philippe Auguste en personne nous narre sa vie, avec ses craintes et ses espoirs, ses secrets et son ambition, ses hauts faits ainsi que ses actions plus honteuses, mais aussi, forcement, l’histoire de son règne, de son royaume – au départ quasiment limité au bassin parisien et a la fin, proche de la France que l’on connaît aujourd’hui – des coutumes de l’époque, de ces figures marquantes, comme dans le meilleur des livres d’histoires. Et a ce propos donc, deux choses : tout d’abord, comme je l’ai dit, chapeau bas a Michel Pagel pour son travail de documentation, l’on sent qu’il n’a pas pris la chose a la légère, deuxièmement, que tous ceux qui sont allergiques aux récits historiques ne prennent pas la fuite : Le Roi d’Août est avant toute chose un bon roman, captivant au possible mais aussi… matinée de fantasy, ne l’oublions pas. Celle-ci, peu présente tout le long des sept cent et quelques pages, n’en reste pas moins l’élément principal du récit et c’est elle – les fameuses origines du roi – qui marquent le déroulement des événements qu’on y découvre : ainsi y sont expliquées les vertus guérisseuses que l’on prêtait autrefois aux rois de France mais aussi l’étrange pour ne pas dire incompréhensible comportement de Philippe Auguste a l’encontre de sa seconde épouse, la Reine Ingeborg du Danemark, encore mystérieux de nos jours, et auquel Michel Pagel, bien entendu, trouve une explication, l’un des éléments les plus importants du roman. Du coup, plus qu’un simple roman historique qui aurait put en effrayer plus d’un, Le Roi d’Août est bel et bien un ouvrage fantastique et où il est parfois bien difficile de deviner si tel fait relater a bel et bien eu lieu ou pas. D’ailleurs, l’un des plus grands plaisirs que j’ai éprouver lors de la lecture de cet ouvrage, ce fut justement cela : vérifier si les faits relatés dans Le Roi d’Août étaient réels ou non. Oh bien sur, pas le coté fantastique de la chose, mais tout le reste : les relations de Philippe Auguste avec ses épouses, surtout Ingeborg, avec les Plantagenêt et sa rivalité avec Richard Cœur de Lion, ses problèmes avec la papauté, les croisades, ses proches, les nombreuses figures citées tout le long du récit, et le plus surprenant, c’est que tout cela était exact. Certes, écrit a la façon de Michel Pagel, mais au point qu’on puisse presque dire que, quelque part, Le Roi d’Août est un roman historique… matinée de fantasy, cela va de soit. Du coup, comment vouliez vous qu’une telle œuvre ne me plaise pas ? Prenez tout un tas d’éléments dont je ne me lasse pas comme l’histoire, surtout une période que je ne connais pas forcement bien, ce qui est le cas du règne de Philippe Auguste, ajoutez a cela un soupçon de fantastique qui ne dénote pas trop ainsi qu’une qualité d’écriture qui vient rehausser le tout et j’obtient, au final, une fort bonne lecture qui m’aura fait passer un très bon moment et qui, en plus, m’aura pousser a me documenter un peu sur les protagonistes du roman, histoire d’en savoir plus sur eux. Indéniablement, Michel Pagel a fait très fort avec son Roi d’Août, ce subtil mélange entre réalité historique et fantasy tellement plus intéressants que la fantasy commerciale sans saveur et qui nous submerge avec tant d’œuvres bien trop fades, et bien évidement, je ne peux que conseiller sa lecture a tous et a toutes.


Points Positifs :
- Un très bon roman de fantasy historique qui mêle, fort habilement, événements réels et inventés. Ainsi, si la partie historique est la plus importante – et la plus intéressante – Michel Pagel réussit son pari de nous donner l’impression, par moments, que son récit est réel et que les origines des capétiens sont a cherchées du coté des fées et des elfes…
- Toute la partie historique : il faut dire que Philippe Auguste est un des rois les plus importants de l’histoire de France et que, curieusement, il est plutôt méconnu de nos jours. Ce roman est une bonne entrée en matière pour le redécouvrir ainsi que son règne.
- L’important travail d’érudition de la part de Michel Pagel : ainsi, quasiment tous les protagonistes apparaissant dans cet ouvrage ont bel et bien existés, des plus importants – comme Richard Cœur de Lion, au plus obscur.
- Le sort de la reine Ingeborg du Danemark, épouse de Philippe Auguste, a tout de même quelque chose de fascinant !

Points Négatifs :
- Certains regretteront le coté fantastique de la chose, mais bon, Le Roi d’Août n’est pas une œuvre historique a proprement parler.
- Dommage que, par moments, Michel Pagel fasse agir ses protagonistes d’une manière un peu trop moderne – que cela soit lors de certains dialogues, certains comportements voir dans les actes sexuels comme les fellations !?
- Certains passages sont un peu trop rapidement survolés, malheureusement.

Ma note : 7,5/10

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