BLACK
EARTH RISING
L'avocate
criminelle internationale Eve Ashby accepte de poursuivre Simon Nyamoya, un
général rwandais devenu mercenaire qui a été extradé vers la Cour pénale
internationale à La Haye. Sa fille adoptive, Kate, est une réfugiée du génocide
rwandais et reconnaît Nyamoya comme une personnalité importante dans la lutte
contre le massacre. Elle a du mal à accepter la décision et se sent trahie par
sa mère. En République démocratique du Congo, les forces des Nations Unies
tentent d'arrêter le criminel de guerre Patrice Ganimana, mais confondent un
autre homme avec lui, perdant dans l’opération un de leurs propres hommes…
Black Earth Rising
Réalisation
: Hugo Blick
Scénario
: Hugo Blick
Musique : Leonard
Cohen
Production : BBC,
Netflix
Genre : Drame,
Thriller
Titre
en vo : Black Earth Rising
Pays
d’origine : Grande-Bretagne
Chaîne
d’origine : BBC2, Netflix
Diffusion
d’origine : 10 septembre 2018 – 29 octobre
2018
Langue
d'origine : anglais, français
Nombre
d’épisodes : 8 x 60 minutes
Casting :
Michaela
Coel : Kate Ashby
John
Goodman : Michael Ennis
Tamara
Tunie : Eunice Clayton
Noma
Dumezweni : Alice Munezero
Harriet
Walter : Eve Ashby
Abena
Ayivor : Bibi Mundanzi
Emmanuel
Imani : Florence
Karamera
Danny
Sapani : général Simon
Nyamoya
Tyrone
Huggins : Patrice
Ganimana
Ronald
Guttman : Jacques
Antoine Barré
Lucian
Msamati : David Runihura
Aure
Atika : Sophie Barré
Malou
Coindreau : Hana Ennis
Michael
Gould : Harper
Hopkinson
Hugo
Blick : Blake Gaines
Kathryn
Hunter : Capi Petridis
Serge
Hazanavicius : Juge Marc
Prévieau
Julian
Glover : Mark Viner
Mon
avis : A priori, une série comme Black
Earth Rising avait tout pour me
plaire : s’intéressant au génocide rwandais qui, pour rappel, eu lieu en
1994 et vit entre 800000 et un million de Tutsis massacrés par les Hutus, ce,
en quelques semaines, il était évidant que, au vu de mes gouts, je ne pouvais
qu’être intéressé par une œuvre qui, au passage, reviendrait sur l’une des
pages les plus sombres de l’Histoire moderne. A posteriori, il faut reconnaitre
que tout cela fut fort décevant et que les promesses initiales disparurent
assez rapidement… Pourtant, les deux ou trois premiers épisodes sont impeccables
et laissent présager du meilleur pour la suite : mettant particulièrement
en avant la responsabilité française, celle du Président Mitterrand, idole des
socialistes de nos jours, et de son gouvernement dans le laisser faire de l’époque,
tout cela est plutôt captivant et c’est avec un plaisir certain que l’on suit l’enquête
de cette jeune avocate, britannique par l’adoption, tutsi par les origines. Pas
parfait, certes, car certaines ficelles sont un peu trop grosses, mais fort
intéressant et, comme je l’avais dit, fort prometteur. Or, d’emblée et, donc,
assez rapidement, il y a une cassure dans cette série… en fait, dès que les
protagonistes quittent la France, retournent a Londres et que, a partir de ce
moment là, ce ne sont plus que successions de complots, de sombres secrets
gardés depuis des années, d’assassinats et de petites joutes politiciennes au
sein du gouvernement rwandais. Histoire d’enfoncer le clou, on a même droit a
un retournement de situation pour le moins prévisible – en fait, la jeune femme
n’était pas tutsi mais hutu – tandis que, pendant que certains protagonistes
passent leur temps a se plaindre de leurs problèmes médicaux – la palme
revenant a la secrétaire d’état américaine – le scénario, lui, part de plus en
plus en roue libre… Du coup, d’une série bourrée de promesses et qui débutait
fort bien, on se retrouve, assez rapidement d’ailleurs, avec une seule envie :
que tout cela s’achève rapidement. Tout cela, bien entendu, est fort dommage
car je pense que le génocide rwandais méritait un autre traitement, plus
sérieux, mieux maitrisé, bref, tout le contraire de cette série qui promettait
tant et qui s’est avérée, au final, comme étant une sacrée déception…
Points
Positifs :
-
Le postulat de départ qui, lui, est fort prometteur : il faut dire que le
génocide rwandais, le plus important de la fin du vingtième siècle et un des
plus marquants de l’histoire, est un sujet rarement abordé à l’écran et qui
laissait entrevoir tout un tas de bonnes choses.
-
Pour ce qui est des acteurs, il n’y a rien à redire, le casting étant assez bon :
bien évidement, John Goodman fait du John Goodman, c’est-à-dire qu’il est bon,
mais la figure qui marque le plus les esprits, c’est bien entendu Michaela Coel,
même si, par moments, elle a un peu tendance à en faire trop.
-
Les deux, trois premiers épisodes sont franchement bons et ne laissent pas
présager de ce que sera la suite.
-
Cela ne plaira pas a certains français qui ne souhaitent pas reconnaitre les
tords de leur pays mais la responsabilité du gouvernement Mitterrand est, bien
évidement, rappelée.
-
Le générique avec la magnifique chanson de Leonard Cohen : You Want It Darker
Points
Négatifs :
-
Une fois passé les deux, trois premiers épisodes, la suite est d’un tout autre acabit,
dans le mauvais sens du terme : scénaristiquement, c’est de moins en moins
crédible, on tombe de plus en plus dans le complotisme de bas-étage, il y a des
assassinats a tir larigots qui, par ailleurs, sont un peu ridicules, quand aux
retournements de situations – comment, je n’étais pas une tutsi mais une
méchante hutu – non seulement ils sont prévisibles mais ils n’apportent pas grand-chose
a l’intrigue…
-
Mais qu’est-ce qu’on s’en moque des soucis de santés de certains protagonistes,
surtout lorsque ceux-ci n’apportent strictement rien a l’histoire.
-
Les interrogatoires chez le juge d’instruction à Paris qui se font en… anglais !?
-
La cruelle désillusion que l’on ressent vis-à-vis de cette série qui, au vu de
sa thématique de départ, promettait tant…
Ma
note : 5,5/10
Egoistement, je suis ravie que tu aies vu cette série et en ai fait la critique avant que je ne la voie. J'étais également attirée par le sujet mais la bande annonce m'annonçait du grand n'importe quoi.
RépondreSupprimerJe vais donc éviter de la regarder =)
Si tu ne l'as jamais vu, je te conseille fortement Shooting Dogs sur ce sujet, j'ai le souvenir d'un film aussi marquant que The Killing Fields sur le génocide du Cambodge.
(Et pour une belle lecture sur le sujet, je te conseille très très fortement Petit Pays de Gael Faye. Il parle, lui, du Burundi de l'époque, là où aussi on a massacré. Il raconte ses souvenirs d'enfance et la montée de la haine jusqu'à l'innommable. J'ai ri, j'ai pleuré et c'est tellement bien écrit)
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