Pages

mercredi 7 juin 2017

LES LIVRES DE CORUM – LE GLAIVE ET L’ÉTALON


LES LIVRES DE CORUM – LE GLAIVE ET L’ÉTALON

Dans sa lutte contre les monstrueux Fhoi Myore, Corum peut se targuer d'avoir obtenu deux résultats : le pays a été délivré du froid et le Grand Roi sauvé de la folie. Reste à chasser l'envahisseur. Corum s'attelle à la tâche, armé d'un glaive rouge forgée par le nain Goffanon, convaincu d'être manipulé par le destin : cette victoire-là ne sera pas la sienne. Il se rend sur l'Ile des Ruines, affronte les illusions suscitées par une puissance inconnue, chevauche l'Etalon jaune et découvre le moyen d'attirer les Fhoi Myore sur l'unique terrain où ils sont vulnérables. Et quand sonne l'heure de la bataille finale, il se répète les paroles de la prophétie : « Méfie-toi d'une harpe, d'un frère et de la beauté. » Corum, Corum, qu'as-tu fait de ton éternelle jeunesse ?


Les Livres de Corum – Le Glaive et l’Étalon
Auteur : Michael Moorcock
Type d'ouvrage : Fantasy
Première Parution : 04 mars 1974
Edition Française : 09 juin 2005
Titre en vo : The Sword and the Stallion
Pays d’origine : Royaume-Uni
Langue d’origine : anglais
Traduction : Patrick Couton
Editeur : Pocket
Nombre de pages : 186

Mon avis : Une fois de plus, j’aurais dévoré un cycle complet en tout juste quelques semaines. Alors oui, je sais que les productions de Michael Moorcock ne sont pas franchement longues et qu’en moyenne, environ, on en est à moins de deux cent pages par volume, mais bon, même ainsi, et vu le nombre de tomes des ElricHawkmoon et autre Corum, si ma lecture de ceux-ci fut si rapide, c’est qu’ils m’ont plut, et pas qu’un peu d’ailleurs. Alors bien sur, et comme on peut le dire à chaque fois, ou presque, tout n’est pas parfait, mais bon, dans l’ensemble, Le Glaive et l’Étalon conclut de manière acceptable les aventures de notre dernier des Vadhaghs et, quelque part, c’est le principal. La qualité, présente tout au long des divers volumes de la saga, est donc toujours au rendez vous, ainsi que ses quelques défauts, bien entendu (dans le désordre : peut être un peu trop court, raccourcis un peu facile parfois etc.). Cependant, je ne vais pas forcement revenir dessus puisque cela a déjà été dit et redit a de multiples reprises au cours de mes précédentes critiques de l’œuvre et que, ce soit dans le fond ou dans la forme, ce sixième tome est sensiblement équivalent a ses prédécesseurs. Reste bien entendu le contenu, l’intrigue, et le final, bien évidement. Et là, on trouve tout de suite quelque chose à dire. A la fin du cinquième tome, Le Chêne et le Bélier, le lecteur avait laissé Corum et ses alliés dans une paix toute relative en attendant le combat final et désespéré contre les terrifiantes créatures des limbes, les Fhoi Myore. Les premières pages du Glaive et l’Étalon, donc, sont la suite immédiate où l’on voit l’armée Mabden (ou humaine) se regrouper, se préparer, échafauder des plans d’attaque et, dans la grande tradition celte, festoyer même si les chances de réussite sont bien minces. Bien évidemment, il apparaît au vu de celles-ci, du moins pour certains protagonistes, qu’au vu de leur plan plus qu’hasardeux, une tentative quasiment aussi désespérée afin d’obtenir le recours d’alliés pour le combat à venir apparaît comme étant nécessaire. Du coup, une fois passé une première partie longue en descriptions (bigre, ça existe chez Moorcock !?) et en bavardages, le départ de Corum et de son allié Sidhi, le géant Ilbrec pour une île maudite où vivrait un peuple issu d’un autre plan qui serait en mesure de vaincre les Fhoi Myore, lance véritablement l’intrigue sur des chapeaux de roues, et ce, jusqu’au final. Car comme le lecteur a pris l’habitude dans Les Livres de Corum, une fois le héros parti dans sa quête (quelque qu’elle soit), l’aventure commence et là, entre rebondissements, coup de théâtres, créatures monstrueuses, dangers imminents et parfois, quelques Deux ex-machina, on ne s’ennuie plus une seule seconde. A ce propos, cela m’arriva a chaque fois lors de chaque volume : une entrée en matière tranquille, ou je prenais mon temps, puis après, un quasi non stop jusqu’a la dernière ligne. Dans Le Glaive et l’Étalon, on retrouve donc cette architecture narrative, et, franchement, personnellement, si le procédé reste efficace, force est de constater qu’au bout d’un moment, cela commence à lasser un peu. Mais bon, malgré ce manque d’originalité flagrant, l’intrigue en elle-même reste plutôt captivante et Corum, après moult péripéties, réussira à déjouer la menace des Fhoi Myore… Cependant, le destin propre du Champion Eternel finira par le rattraper (sur ce point, il y a quelques incohérences regrettables avec La quête de Tanelorn qui concluait le cycle de Hawkmoon laisse présager une fin légèrement différente pour le dernier des Vadhaghs) et la prédiction d’une vieille Mabden finira par se réaliser. Cette mort, car comme vous l’avez deviné, Corum y passe, est peut être moins spectaculaire que celle d’Elric, en son temps, mais elle n’en a pas moins un certain panache, étant assez triste même si trop prévisible pour véritablement surprendre. Mais ce final, que j’aurais peut être préféré plus grandiose, et qui semble un peu écrit à la vas vite, conclu un cycle tout bonnement excellent, que j’aurais prit énormément de plaisir à relire. Décidément, les multiples incarnations du Champion Eternel se suivent, et malgré les points communs, leurs différences rendent l’ensemble tout bonnement excellent et passionnant. Et personnellement, je ne suis pas prêt d’oublier de si tôt les péripéties du Prince à la robe écarlate, le charismatique Corum, peut-être, de mon point de vu, mon incarnation du Champion Eternel préféré, rien que ça !


Points Positifs :
- Même si, de mon point de vu, Les Chroniques de Corum restent inférieur a La Trilogie des Épées, ce second cycle des aventures du dernier des Vadhaghs reste de bonne qualité et, surtout, sa conclusion, Le Glaive et l’Étalon est a la hauteur de ce que l’on en attendait, ne serais-ce que pour son final, prévisible mais qui marque les esprits.
- La mort annoncée de Corum fait que, lorsque celle-ci survient, le lecteur est tout sauf surpris, cependant, elle n’en reste pas moins assez triste pour un héros oh combien charismatique et que l’on avait appris à apprécier.
- Le combat final contre les Fhoi Myore.
- Coté écriture, Moorcock est a mille lieux de ses débuts dans Elric et cela se voit, ne serais-ce que dans le premier tiers de cet ouvrage avec ses longues descriptions. De même, on sent que l’auteur a pris davantage de temps que pour Hawkmoon, écrit a la va-vite sur le coin d’une table.

Points Négatifs :
- Depuis La Lance et le Taureau, on a droit pour la troisième fois à Corum qui part en quête d’objets ou d’alliés qui s’avèrent indispensables pour sauver la mise. Du coup, le procédé, usé jusqu’à la corde, finit par lasser même les fans les plus compréhensifs de Moorcock…
- La fin est bonne, certes, est l’on est triste pour Corum, cependant, qu’est ce qu’elle est rapide, beaucoup trop rapide même !
- Si Moorcock ne s’est pas emmêler les pinceaux avec La quête de Tanelorn où Corum connait un destin tout autre. D’ailleurs, a bien y regarder, il y a pas mal d’incohérences…

Ma note : 7,5/10

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire