Pages

mardi 16 mai 2017

TEL PÈRE, TEL FILS


TEL PÈRE, TEL FILS

Un architecte et sa femme apprennent que leur fils de six ans a été interverti avec un autre à la naissance. L'hôpital leur fait rencontrer la famille de leur enfant biologique, d'un milieu plus modeste. Un nouvel échange des deux enfants s'impose peu à peu aux deux familles, non sans poser de nombreux problèmes qui remettent en cause pour les pères et les mères leurs idées reçues.


Tel père, tel fils
Réalisation : Hirokazu Kore-eda
Scénario : Hirokazu Kore-eda
Musique : Takeshi Matsubara
Production : Amuse, Fuji Television Network, Gaga
Genre : Drame
Titre en vo : Soshite chichi ni naru
Pays d'origine : Japon
Langue d'origine : japonais
Date de sortie : 28 septembre 2013
Durée : 121 mn

Casting :
Masaharu Fukuyama : Ryota Nonomiya
Machiko Ono : Midori Nonomiya
Lily Franky : Yudai Saiki
Yōko Maki : Yukari Saiki
Keita Nonomiya : Keita Nonomiya
Yuri Nakamura : Miyazaki Shoko

Mon avis : Prix du Jury au Festival de Cannes en 2013, Tel père, tel fils est, indéniablement, un fort bon film mais qui ne conviendra peut-être pas à tous les publics, certains pesterons, probablement a raison, contre un rythme assez lent par moments. Car oui, ce long métrage qui met en avant la paternité et les relations père/fils avec cette fameuse question, « quel est le plus important, les liens du sang ou les liens du cœur », mais aussi, en filigrane, qui pointe du doigt la société nippone dans son ensemble avec ce culte de la réussite omniprésent dès le plus jeune age est un film diablement intelligent et qui amène le spectateur à se poser bien des questions. Ainsi, en partant d’un sujet assez grave – l’échange de deux bébés a leur naissance – et en nous présentant deux familles aux antipodes l’une de l’autre, ce film nous amène a nous interroger sur ce que l’on ferait, nous-mêmes, en pareille occasion. D’un point de vu personnel, pour ma part, il ne serait pas question d’échange, cependant, dans Tel père, tel fils, celui-ci finit par avoir lieu car le père aisé qui s’est toujours préoccupé de sa carrière avant de sa famille et qui, quelque part, méprisait son enfant jugé trop gentil, pas assez dur pour le monde d’aujourd’hui, n’attendait que cela quelque part… ce fils, trop timoré, ne pouvant être de lui. A l’opposé, l’autre famille, plus borderline apparait nettement plus sympathique avec ce père bourré de défauts, certes, mais qui agit comme il se doit. Cette opposition, bien entendu, nous pousse vers la famille la plus pauvre mais plus aimante, cependant, tout l’intérêt de ce film repose sur le père carriériste et sa relation problématique avec son enfant – qui en fait ne l’est pas même s’il l’a élevé pendant six ans – ainsi que son évolution, au gré des événements, jusqu’à ce happy-end que certains jugeront simpliste mais qui, quelque part, n’est pas illogique. Bref, Tel père, tel fils est indéniablement un bon film, plaisant à regarder et qui nous fait réfléchir ; après, il y a bien quelques longueurs, ici et là, ainsi que certaines spécificité typiquement nippones qu’un public néophyte aura du mal à comprendre, mais bon, pas au point de bouder son plaisir, bien au contraire.


Points Positifs :
- La problématique de la paternité est, bien entendu, au cœur de ce film, avec ce père obnubilé par la réussite et le travail, qui délaissait sa famille tout en méprisant son fils, jugé trop faible, et qui, en découvrant que ce dernier n’était pas de lui, voit là une solution a son problème…
- La société nippone avec son culte de la réussite dès le plus jeune age et du travail est plutôt bien pointée du doigt.
- La mise en parallèle des deux pères, l’un carriériste et froid, l’autre limite branquignole mais qui aime ses enfants.
- Le sujet, assez grave en soi, celui d’un échange de nouveaux nés lors de leur naissance et des conséquences que cela entraine par la suite, au sein des deux familles.
- Masaharu Fukuyama, qui joue le père aisé, est en fait un musicien, du coup, chapeau bas pour son interprétation.

Points Négatifs :
Quelques longueurs et quelques problèmes de rythme viennent ternir l’ensemble.
- Un happy-end peut-être un peu trop facile, même s’il n’est pas illogique.
- Si on ne possède pas une bonne connaissance de la culture nippone, certains traits de caractère, certaines convenances, certaines manières d’agir risquent de ne pas être totalement compréhensibles.

Ma note : 7/10

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire