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mardi 7 juin 2016

LA NEUVIÈME PORTE


LA NEUVIÈME PORTE

Dean Corso est un chercheur de livres rares pour collectionneurs fortunes. Sa réputation lui vaut d'être engage par un éminent bibliophile, féru de démonologie, Boris Balkan, qui lui demande de traquer les deux derniers exemplaires du légendaire manuel d'invocation satanique, Les Neuf Portes du Royaume des Ombres. Corso relève le défi. De New York a Tolède, de Paris a Cintra, il s'enfonce dans un labyrinthe sème de pièges et de tentations. Il va peu à peu décrypter les énigmes du livre maudit et découvrir le véritable enjeu de sa mission.


La Neuvième Porte
Réalisation : Roman Polanski
Scénario : John Brownjohn, Enrique Urbizu et Roman Polanski d'après le roman Club Dumas d'Arturo Pérez-Reverte
Musique : Wojciech Kilar
Production : Artisan Entertainment, R.P. Productions, Orly Films, TF1 Films, BAC Films, Canal+, Kino Vision, Origen Producciones Cinematograficas S.A., Vía Digital, Canal+ España
Genre : Thriller fantastique
Titre en vo : The Ninth Gate
Pays d'origine : Espagne, France et États-Unis
Langue d'origine : anglais, espagnol, français, latin, portugais
Date de sortie : 25 août 1999
Durée : 133 mn

Casting :
Johnny Depp : Dean Corso
Frank Langella : Boris Balkan
Lena Olin : Liana Telfer
Emmanuelle Seigner : la fille aux yeux verts
Barbara Jefford : la baronne Kessler
Jack Taylor : Victor Fargas
José López Rodero : Pablo Ceniza / Pedro Ceniza / Pepe Lopez / Ricardo Erera
Tony Amoni : le garde du corps de Liana Telfer
James Russo : Bernie Orenstein
Willy Holt : Andrew Telfer
Allen Garfield : Witkin
Catherine Benguigui : la concierge
Jacques Collard : Gruber

Mon avis : Si avec Rosemary's Baby, en 1968, Roman Polanski avait atteint l’excellence en abordant la thématique du satanisme, force est de constater qu’avec cette Neuvième Porte, sortit trois décennies plus tard, ce n’est pas vraiment le cas. Car malgré un postulat de départ pour le moins intéressant et plutôt prometteur, le résultat final, lui, est loin d’être a la hauteur et d’ailleurs, depuis sa sortie dans les salles obscures, ce film jouit d’avis pour le moins négatifs dans l’ensemble. A raison, pour certaines choses, mais après visionnage de la chose, force est de constater que tout n’est pas à jeter non plus dans cette Neuvième Porte, loin de là. Car bon, si ce film possède bien une qualité qu’on ne peut lui enlever, c’est pour sa mise en scène, tout bonnement impeccable de la part d’un Polanski inspirer : certes, en écrivant cela, certains vont crier au loup, cependant, que ce soit pour certaines séquences qui marquent les esprits, certains cadrages sans oublier le soucis du détail propre au réalisateur qui, tout au long de l’intrigue, distille moult indices sur les enjeux en cours – qui a dit une histoire de lunettes – force est de constater que sans atteindre des sommets de ses plus belles réussites, Polanski reste fidèle a lui-même, c’est-à-dire, très bon. Ensuite, et là, je pense que cela touchera plus particulièrement les amateurs de livres, la manière dont ceux-ci sont traités au cours du film, voir, par exemple, le soin dont Johnny Depp les manipule, en prend soin, n’est pas anodin, bien au contraire. Ajoutons à cela cette fameuse quête de ces trois livres maudits, ce jeu de piste diabolique qui ravira les amateurs de symbolismes et de mysticismes et vous comprendrez peut-être, pourquoi, de mon point de vu, cette Neuvième Porte n’est pas totalement dénuée d’intérêt… Sauf que, malheureusement, si ce film a connu tant de critiques négatives, c’est qu’il y a bien une raison (ou plusieurs mêmes) et si l’on passera rapidement sur les scènes ridicules où Emmanuelle Seigner se la joue film d’arts martiaux de Hong-Kong, sommets nanardesques du long métrage, il manque tout de même quelque chose a cette histoire : peut-être ce personnage principal, interprété par Johnny Deep et bien trop détaché des événements qui lui arrivent et de toutes ces morts et qui, en plus, ne se pose tout de même guère de questions quand a cette mystérieuse fille – Emmanuelle Seigner donc – qui ne cesse de le suivre tout au long du film… Ajoutons une fin un peu… euh, disons spéciale et qui aurait méritée selon moi un meilleur traitement et l’on obtient, finalement, un film que je ne jugerai pas aussi mauvais que certains, loin de là, mais qui, hélas, est loin d’être a la hauteur de ce que son postulat de départ laissait entendre. Dommage, parfois, il suffit de peu de choses pour basculer la balance dans un sens comme dans l’autre…


Points Positifs :
- La mise en scène impeccable de Roman Polanski : entre des cadrages parfaits, ce soucis du détail et les nombreuses pistes que se plait à distiller le réalisateur, c’est un pur régal.
- Le postulat de départ n’est pas inintéressant et l’intrigue en elle-même est loin d’être déplaisante ; d’ailleurs, a ma grande surprise, tout cela se regarde plutôt bien.
- La façon dont Polanski traite le satanisme, avec, finalement, une certaine dose de moquerie a son égard, et ce, même si le diable – ou l’un de ses séides, allez donc savoir – et bien présent : car bon, comment dire, ils sont par moments ridicules tous ces satanistes en robe de cérémonie, non ?!
- L’amateur de livres et de bibliothèques poussiéreuses sera ravi en regardant certaines scènes.
- Une fois que l’on part du principe qu’Emmanuelle Seigner est un succube voir le diable en personne, et, surtout, qu’il choisit Johnny Depp plutôt que tous ces riches satanistes de pacotille, on comprend beaucoup mieux tout le reste.

Points Négatifs :
- Johnny Depp est tout de même un peu couillon dans ce film, enfin, son personnage : déjà, il ne se pose guère de questions quant a cette jeune femme mystérieuse qui le suit tout le temps et qui le sauve a de multiples reprises – personnellement, je serais dubitatif – mais alors, aucune réaction face a tous ces morts autour de lui… sans oublier qu’il ne craint pas que les autorités finissent par le soupçonner puisque, après tout, il est toujours présent, il y a des témoins…
- La Neuvième Porte tombe littéralement dans le nanard lors de chaque scène d’action d’Emmanuelle Seigner !
- La fin est un peu… hum, spéciale… pas mauvaise mais bizarre, comme s’il manquait quelque chose.
- Toujours pas compris pourquoi les versions des Neuf Portes du Royaume des Ombres étaient brulées ?!

Ma note : 6,5/10

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