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dimanche 21 février 2016

TALE OF TALES


TALE OF TALES

Voici l'histoire étrange et incroyable qui se déroule dans une époque baroque et fantastique où se croisent les destins d'un roi fornicateur et libertin, d'un autre roi captivé par un animal étrange, d'une reine obsédée par son désir d'enfant. Sorciers, fées, monstres, ogres, courtisans et saltimbanques sont les protagonistes de ce conte.


Tale of Tales
Réalisation : Matteo Garrone
Scénario : Matteo Garrone, Edoardo Albinati, Ugo Chiti et Massimo Gaudioso d'après le Pentamerone de Giambattista Basile
Musique : Alexandre Desplat
Production : Archimede, Le Pacte et Recorded Picture Company
Genre : Fantastique
Titre en vo : Il racconto dei racconti
Pays d'origine : Italie, Royaume-Uni, France
Langue d'origine : anglais
Date de sortie : 14 mai 2015
Durée : 125 mn

Casting :
Salma Hayek : la reine de Selvascura
John C. Reilly : le roi de Selvascura
Toby Jones : le roi d'Altomonte
Vincent Cassel : le roi de Roccaforte
Shirley Henderson : Imma
Hayley Carmichael : Dora
Christian Lees : Elias
Jonah Lees : Jonah
Bebe Cave : Violette
Stacy Martin : Dora (jeune)
Alba Rohrwacher : l'artiste de cirque
Guillaume Delaunay : l'ogre
Franco Pistoni : le nécromancien

Mon avis : Sorti en avant première lors du Festival de Cannes de l’an passé, cela faisait donc un certain temps que je souhaitais voir ce Tale of Tales, adaptation d’un recueil de contes italiens, le Pentamerone, et datant du XVIIème siècle. Il faut dire que la bande annonce avait éveiller ma curiosité, même si je ne suis pas dupe et reconnais parfaitement qu’il n’y a rien de plus trompeur qu’une bande annonce, surtout que, depuis la sortie de ce long métrage, les critiques que j’avais put lire a son sujet étaient loin d’être enthousiasmantes, bien au contraire. Cependant, comme j’aime me faire mes propres opinions par moi-même et que, malgré tout, le peu que j’avais vu de ce film m’avait attiré, particulièrement son esthétisme et le coté apparemment loufoque de la chose, je me suis donc lancer, finalement, hier, dans le visionnage de ce Tale of Tales et, ma foi, après coup… bah je n’arrive toujours pas à me décider vis-à-vis de mon ressenti final !? Bon, déjà, optons pour les bonnes choses de ce film italien, c’est-à-dire, principalement, son esthétisme enchanteur, ses décors originaux (ah, certains châteaux sont de pures merveilles), ses costumes forts réussis et cette flopée de personnages dont les deux tiers sont bourrés de défauts, fous ou les deux a la fois. Oui, sur ce point, Tale of Tales tient ses promesses et oui, certaines scènes marquent les esprits que ce soit celle où Salma Hayek dévore goulument le cœur d’un dragon, celle où Vincent Cassel, au petit matin, se rend compte qu’il vient de passer la nuit avec une vieille (hilarante d’ailleurs) ou la partie consacrée a la princesse qui souhaitait tant se marier et finit avec un… ogre ! De même, l’amateur de contes de fées sera en terrain familier puisque, malgré l’étrangeté de la chose, il est indéniable que ces trois histoires narrées dans ce Tale of Tales ont tout de conte typique dans leurs déroulements, leurs morales, etc. Mais alors, où est le problème ? Eh ben, en fait, et a mon grand regret, même si j’ai été attiré par ce que j’ai vu, même si j’ai trouver qu’il y avait tout un tas de bonnes idées, a un moment donné, l’alchimie ne prend pas : il faut dire qu’alterner sans arrêt entre trois intrigues, ça n’aide pas, mais le pire, c’est que ces différentes histoires sont loin d’être a la hauteur, la faute a certains délires du réalisateur, Matteo Garrone, qui tombent parfois dans le grand guignolesque. Mais je m’explique avec un exemple : je peux concevoir que dans un conte de fées, un roi un peu loufoque élève un pou qui finit par grandir jusqu’à atteindre une taille conséquente, après tout, c’est le contexte qui le vaut, cependant, dans le cas présent, tout cela est tellement mal amener que ça tombe a plat, que dis-je, ça fait plus absurde qu’autre chose… la faute, probablement, a un découpage mal fait, a une impression tenace que l’on ne va jamais au fond des choses, le réalisateur préférant s’attarder sur les scènes coquasses et celles où abondent des femmes nues plutôt que de développer son scénario. Dommage, fort dommage car mieux filmer, mieux maitriser, moins loufoque, Tale of Tales aurait put être un fort bon film, son esthétisme et une poésie certaine qui s’en dégage étant, de mon point de vu, indéniables ; mais bon, a trop vouloir faire dans le grand n’importe quoi, parfois, on se loupe, ce qui, indéniablement, est le cas ici.


Points Positifs :
- L’esthétisme général est, de mon point de vu, le gros point fort de ce Tale of Tales : ainsi, que ce soit les décors, les costumes, les paysages, les personnages, l’ambiance générale, il se dégage une certaine poésie de l’ensemble plutôt enchanteresse.
- Plus que les histoires, se sont certaines scènes qui se démarquent comme celle où Salma Hayek dévore le cœur d’un dragon, la vieille qui finit écorchée car elle souhaitait rajeunir, la princesse mariée de force a un ogre sans oublier, dans un registre plus drôle, quasiment toutes les apparitions de Vincent Cassel, ici, grand jouisseur devant l’éternel ce qui lui fera connaitre quelques déboires.
- Quoi que l’on pense de Tale of Tales, on est indéniablement ici dans le conte de fées pur et dur ; accessoirement, cela fait du bien de quitter pour une fois les traditionnels contes des frères Grimm pour d’autres, bien moins connus et venant d’Italie.

Points Négatifs :
- Trop de n’importe quoi fait que l’on tombe bien trop souvent dans le grand guignolesque, et ce, au détriment du film.
- Matteo Garrone passe beaucoup trop de temps à s’attarder sur des scènes absurdes ou sur des femmes dévêtues, oubliant franchement au passage le développement de ses intrigues, ce qui fait que, au final, on a droit a un ensemble beaucoup trop décousue et où certaines scènes, qui auraient put être géniales, tombent un peu comme un cheveu dans la soupe.
- Un film avec trois intrigues en parallèle qui n’ont rien à voir les unes avec les autres, ce n’est pas facile, surtout quand la maitrise du metteur en scène n’est pas au rendez vous.
- Une navrante impression de gâchis devant une œuvre qui aurait franchement put être très bonne.

Ma note : 6/10

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