BAZAAR
Événement
à Castle Rock, petite ville provinciale où les nouveautés se font rares, et où
tout le monde se connait : un nouveau magasin, Le Bazar des Rêves, va ouvrir.
Son propriétaire, Leland Gaunt, se révèle être un homme charmant et charismatique.
Son magasin connaît vite un grand succès, car chacun y trouve exactement ce
qu'il désire profondément, même s'il ne savait pas de quoi il s'agissait
quelques minutes avant. On y trouve une foule d'objets hétéroclites comme une
paire de lunettes d'Elvis Presley, une amulette qui guérit l'arthrite ou encore
une carte de baseball dédicacée par un joueur mythique. Au lieu d'argent, Gaunt
demande souvent un petit service à la personne, un simple tour à jouer, un
petit message à déposer à un habitant de Castle Rock. Mais sous leurs
apparences anodines, ces petits tours commencent à dresser les habitants les
uns contre les autres et à raviver des tensions enfouies en jouant habilement
sur leurs paranoïas.
Bazaar
Auteur
: Stephen
King
Type
d'ouvrage : Horreur, Fantastique
Première
Parution : 8 octobre 1992
Edition
Française : 1 décembre 1995
Titre en
vo : Needful
Things
Pays
d’origine : Etats-Unis
Langue
d’origine : Anglais
Traduction : William
Olivier Desmond
Editeur : J’Ai
Lu
Nombre
de pages : 830
Mon avis :
Depuis la rentrée, je me suis replonger dans les œuvres de ce véritable maitre
de l’épouvante moderne qu’est Stephen King, cependant, en dehors de Salem, pour
le reste, ce fut plus des relectures que de véritables nouveautés – voir Simetierre,
Charlie
et Carrie. Ainsi,
il était grand temps de me lancer dans des ouvrages du sieur King que je n’avais
pas encore lu, et vu que le synopsis de départ de Bazaar avait éveiller mon intérêt depuis pas mal de temps, je n’ai
pas trop hésiter avant de franchir le pas et plonger dans ce qui est sans nul
doute l’une des œuvres les plus réussies de l’auteur qu’il m’est été donné de
lire. Car oui, inutile de tourner plus longtemps autour du pot, Bazaar est un superbe ouvrage et un
excellent Stephen King : bien entendu, nous restons loin du sans faute
absolu qu’est Ça, cependant,
dans son genre et malgré quelques défauts (longueurs par moments et une fin un
peu, comment dire, spéciale), Bazaar
est l’exemple parfait que Stephen King, souvent décrié par un certain public,
est un formidable auteur qui en partant d’une idée de départ simpliste, réussi
le tour de force de la rendre géniale, de captiver le lecteur, et ce, tout en
usant encore et toujours de ses traditionnels tics d’écriture, c’est-à-dire, en
nous narrant la vie quotidienne et apparemment sans histoires d’une petite
bourgade américaine tout en nous en montrant ses défauts et, accessoirement,
pointer du doigt la culture américaine. Car plus qu’un roman fantastique, plus
que cet inquiétant et charismatique Leland Gaunt, méchant oh combien réussi,
plus que ces protagonistes, une fois de plus nombreux et une histoire qui vous
tiendra en haleine du début a la fin, ce qui ressort de Bazaar, avant tout, c’est une formidable critique de la société de consommation
actuelle et de cette volonté, pour ne pas dire cet égoïsme voir une certaine
folie, qui poussent les gens a se procurer tout un tas d’objets et autres
gadgets qui ne leur servent absolument a rien. Ainsi, environ deux décennies
avant notre époque actuelle où tant de gens sont prêt à s’endetter ou ne pas
manger a leur faim afin de posséder le dernier téléphone ou console de jeux à
la mode, Stephen King, dans Bazaar,
nous montre formidablement comment l’humain, dans sa grande stupidité, est
capable de tout faire, y compris le pire, afin de posséder la moindre babiole
sans importance… Ajoutons a cela la façon, diabolique au possible, dont Leland
Gaunt manipule tout ce joli monde, ne faisant finalement, a chaque fois, qu’attiser
de vieilles rancœurs qui existaient a la base et vous comprendrez sans nul
doute pourquoi la lecture de Bazaar m’aura
laisser dans un tel état d’enthousiasme ; franchement, un excellent
Stephen King !
Points
Positifs :
- Bazaar est une formidable critique de la
société de consommation et de la folie (ou de la stupidité) que poussent
beaucoup de gens à faire tout et n’importe quoi pour posséder le moindre gadget
a la mode. Dans ce livre, tous ces gens qui se bousculent au Bazar des Rêves
ressemblent fortement à tous ceux qui font la queue, toute la nuit, pour se
procurer une énième version d’un vulgaire téléphone, une console de jeux voir
un album d’un quelconque groupe célèbre.
-
Stephen King fait très fort de la façon où il fait agir son méchant de l’histoire,
Leland Gaunt : par le biais de soit disant simples blagues innocentes, il
manipule tout ce jolie monde et pousse ces derniers à s’affronter jusqu’à la
mort. Bien évidement, Leland Gaunt, aussi diabolique soit-il, n’invente rien
puisque les rancœurs entre les habitants existaient déjà a la base, celui-ci ne
faisant, finalement, que les pousser au pire.
-
Leland Gaunt, bien entendu, un méchant charismatique comme je les aime !
-
Oui, une fois de plus, Stephen King use et abuse de toutes ses vieilles
ficelles traditionnelles – longues descriptions de la vie quotidienne d’une
petite bourgade perdue nord-américaine, vieilles rancœurs entre les habitants,
nombreux protagonistes, lente montée de l’élément horrifique ou fantastique –
cependant, force est de constater qu’une fois de plus, ça marche et que l’on
est rapidement captiver par l’intrigue.
-
La façon dans les habitants de Castle Rock perdent les pédales une fois passés
par la boutique de Leland Gaunt apporte tout un tas de scènes franchement
excellentes.
-
Un postulat de départ – un étrange marchand qui s’installe en ville et qui en
vendant ses marchandises, commence à pousser les habitants de celle-ci a peter
les plombs – que l’on pourrait qualifier de simple mais qui n’en reste pas
moins efficace.
Points
Négatifs :
- La
fin, que je ne dévoile pas ici, est tout de même un peu tirée par les cheveux.
-
L’un des problèmes récurrents avec Stephen King, c’est qu’a force de décrire
tout et n’importe quoi, par moments, il y a quelques longueurs quoi qu’il faut
bien reconnaitre que dans le cas présent, celles-ci soient infimes.
Ma
note : 8,5/10
Bazaar est, je pense, l'un de mes préférés de Stephen King. Je pense cela car c'est un des livres où j'ai tout retenu, je m'en suis rendue compte en lisant ton résumé. Et celui qui m'a le plus hantée, des mois et des mois durant, c'est Jessie... Brrr, j'en ai encore mal à la main dis donc ;-)
RépondreSupprimerJe lis actuellement Docteur Sleep, la 'suite' de Shining. Pas mal du tout.
Bazaar est, effectivement, un excellent Stephen King et je pense que, parmi tous les romans que j’ai lu cette année (hors relecture qui ne rentrent pas en ligne de compte), c’est tout simplement le meilleur.
RépondreSupprimerJ’avais lu Jessie une fois, du temps de mon service militaire il y a vingt ans et il faudra que je m’y replonge, mais bon, vu qu’il est chez ma mère, au Portugal, je vais devoir patienter encore quelques mois pour le relire.
Docteur Sleep, connais pas, mais il faudrait peut-être que je lise Shining un jour !?