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lundi 2 mars 2015

UNE VIE MEILLEURE


UNE VIE MEILLEURE

Yann, cuisinier dans une cantine scolaire, rencontre Nadia, serveuse élevant seule son fils de 9 ans, Slimane. Entre eux, c'est le coup de foudre. Aspirant à une vie meilleure, le jeune couple décide de monter sa propre affaire avec l'ouverture d'un restaurant en bordure d'un lac. Alors que tout se passe pour le mieux, Yann et Nadia se voient finalement refuser l'inauguration du lieu au dernier moment pour avoir fait l'impasse sur des travaux de remise aux normes. Et une mauvaise gestion du montage de leur dossier de financement ne les aidera pas. Pour eux, c'est alors le début d'une longue série de galères où tout se transforme en cauchemar, entre précarité, endettement, crise de couple... Mais en dépit de toutes les difficultés rencontrées, Yann n'est pas près d'abandonner son rêve.


Une vie meilleure
Réalisation : Cédric Kahn
Scénario : Cédric Kahn et Catherine Paillé, très librement inspiré du roman Pour une vie plus douce de Philippe Routier
Musique : Akido
Production : Les Films du Lendemain, Cinémaginaire Inc., Maia Cinema, Mars Distribution et France 2 Cinéma
Genre : Drame
Titre en vo : Une vie meilleure
Pays d'origine : France
Langue d'origine : français
Date de sortie : 4 janvier 2012
Durée : 110 mn

Casting :
Guillaume Canet : Yann
Leïla Bekhti : Nadia Gorani
Slimane Khettabi : Slimane, le fils de Nadia, 9 ans
Abraham Belaga : le « marchand de sommeil »
Nicolas Abraham : un entrepreneur
François Favrat : le banquier
Brigitte Sy : la femme bénévole contre le surendettement
Fayçal Safi : un acolyte du marchand de sommeil
Annabelle Lengronne : la voisine de Yann
Valérie Even : la femme du restaurant en Vendée
Daria Kapralska : la fille du bar en Vendée
Yann Andrieu : le copain en Vendée
Atika Taoualit : l'assistante sociale du collège de Slimane
Arnaud Ducret : le patron de Nadia

Mon avis : La crise économique qui débuta en 2008 et dont on n’en a toujours pas vu le bout a put, et pourra sans nul doute encore, inspirer bien des auteurs qui ont put surfer sur le sujet, ce qui n’est pas, il faut en convenir, gage de réussite – après tout, pour traiter de la misère, n’est pas Ken Loach qui veut, et, d’ailleurs, celui-ci n’a pas attendu la crise des Subprimes pour narrer dans ses œuvres les ravages de la pauvreté au sein des populations. Il faut dire que le sujet n’est pas si évidant qu’on voudrait le croire : après tout, le cinéma (comme bien d’autres médias), c’est aussi un moyen d’évasion, d’oublier ses problèmes, de décompresser un peu et de se dire que tout va bien, du coup, vous pouvez comprendre que les gens qui ont bien des difficultés a joindre les deux bouts aient envie de voir des films un peu plus… comment dire… festifs ou qui permettent de s’évader pendant deux heures plutôt que de voir sur grand ou petit écran le destin d’hommes et de femmes comme eux. Après, bien entendu, cela n’empêche pas que des réalisateurs inspirés s’en sortent et livrent des œuvres qui valent vraiment le coup – comme on dit, il n’y a pas de mauvais sujets, juste de mauvais scénaristes. Hélas, du moins, c’est mon point de vu, ce n’est pas vraiment le cas avec cette Vie Meilleure… Bon, déjà, et pour revenir un peu sur le préambule de cette critique, l’intrigue n’est pas forcément liée a la crise de 2008 puisque, ici, si le couple glamour Guillaume Canet/ Leïla Bekhti se retrouve, comme dirait l’autre, dans une merde noire, c’est davantage par leur propre faute que par une quelconque faillite du système : rêver d’ouvrir un restaurant, c’est une chose louable, prendre tout un tas de crédits a la consommation pour obtenir un apport conséquent, c’est déjà un problème, mais après, une fois que la catastrophe est évidente, une fois qu’il apparait qu’il n’y a aucun moyen de s’en sortir a part vendre ce fichu restaurant, eh ben, comment dire… il devient fort difficile de prendre fait et cause ou d’avoir la moindre sympathie pour le personnage joué par le sieur Canet qui en devient même détestable. Car là est un peu le problème de cette Vie meilleure : commettre des erreurs est une chose, tout le monde en fait et je suis le premier à le reconnaitre, cependant, a un moment donné, s’enfoncer au mépris de toute logique comme le fait Guillaume Canet dans le film, cela ne signifie nullement qu’un tel comportement n’existe pas mais que, et c’est là la grande nuance, au bout d’un moment, on ne peut plus avoir la moindre sympathie pour un type qui ne cesse de creuser sa propre tombe. Alors, du coup, on regarde la chose en pestant contre cet individu et, de temps en temps, en se disant que tout ce qui lui arrive est justifié, ce qui en devient problématique, le processus d’identification du spectateur étant du coup difficile. Mais bon, et sans faire de grands spoiler (sinon, n’allez pas plus loin), tout cela finira plus ou moins bien mais arriver a ce moment là du film, franchement, moi, je n’attendais plus qu’une chose, que cela se finisse tellement je ne pouvais plus supporter le héros…


Points Positifs :
- Traiter de la misère humaine n’est jamais chose évidente mais cela peut parfaitement fonctionner et accoucher même de jolis petits chefs d’œuvres, bref, le synopsis de départ, sans être d’une franche originalité, n’en reste pas moins intéressant.
- La première partie du film est assez réussie et voir comment le couple s’enfonce rapidement dans le surendettement est assez tragique, surtout que l’on sait que cela arrive à bien des personnes.
- Un duo d’acteurs glamour : Guillaume Canet et Leïla Bekhti.

Points Négatifs :
- Le personnage interprété par Guillaume Canet est tellement têtu dans son délire de vouloir conserver à tout prix son restaurant qu’il finit par devenir détestable au bout d’un moment, ce qui, au vu du sujet du film devient problématique.
- La misère humaine, c’est une chose mais là, on a droit à une telle compilation d’exemples, avec même un méchant marchand de sommeil, que ça en fait trop.
- Soit c’est moi, soit c’est vraiment le gamin mais je l’ai trouvé insupportable tout au long du film – le pire étant la scène de pèche sur un bateau.
- La morale de tout cela : partez au Canada, vous trouverez plus facilement un boulot qu’en France !

Ma note : 4/10

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