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samedi 6 septembre 2014

L'ENFANCE VOLÉE


L'ENFANCE VOLÉE

Dans les années 1950, un adolescent orphelin quitte le foyer dans lequel il est élevé pour être placé dans une famille de fermiers qui reçoit de l'argent en compensation de son accueil. Il passe des moments difficiles dans cet environnement dur et voit arriver un peu plus tard une jeune fille un peu plus jeune que lui et qui est placée là parce que sa mère ne peut plus subvenir à ses besoins et à ceux de ses deux petites sœurs. Le jeune homme est passionné de musique et joue remarquablement de l'accordéon. Un jour, après avoir entendu à la radio un morceau de bandonéon argentin, il rêve de quitter cet environnement, dans lequel on le traite comme un animal, pour aller en Argentine, là où la vie lui semble plus facile. La fille est du même avis et rêve de partir avec lui. Malheureusement, les choses ne se passent pas tout à fait comme ils l'espèrent…


L'Enfance volée
Réalisation : Markus Imboden
Scénario : Plinio Bachmann
Musique : Benedikt Jeger
Production : C-Films ; ARD Degeto Film, Arte, Bayerischer Rundfunk
Genre : Drame
Titre en vo : Der Verdingbub
Pays d’origine : Suisse, Allemagne
Parution : 3 novembre 2011
Langue d'origine : suisse allemand
Durée : 107 min

Casting :
Katja Riemann : madame Bösiger
Stefan Kurt : monsieur Bösiger
Maximilian Simonischek : Jakob
Max Hubacher : Max
Lisa Brand : Berteli
Miriam Stein : Esther

Mon avis : Je n’avais absolument pas prévu de passé ma soirée devant ARTE hier soir, et encore moins de regarder ce film suisse, L’enfance volée, avant que je ne tombe complètement par hasard dessus, en zappant, que je me dise « tient, qu’est-ce que c’est que ce téléfilm » et que, pris au jeu au bout de quelques minutes par une intrigue pas très joyeuse, bien au contraire, je finisse par me dire que je pourrais finalement le voir jusqu’au bout… chose que je n’ai pas regretter d’ailleurs ! Mais avant tout, une petite précision, L’enfance volée, contrairement à ce que je pensais au premier abord n’est pas un téléfilm mais un vrai film, sorti sur les écrans suisses en 2011 et qui connut un certain succès chez nos voisins helvétiques. Certes, ce n’est pas d’une importance vitale mais bon, sachons rendre à César ce qui lui appartient, surtout qu’ici, nous avons affaire à un long métrage a priori banal dans ses grandes lignes – des enfants placés chez des paysans consanguins et alcooliques, des mauvais traitements, des viols, une instit que personne n’écoute car tout le monde ferme les yeux et un final, forcément, dramatique – mais qui en fait, se révèle bien plus intéressant quand on s’intéresse un peu à cette œuvre puisqu’en fait, celle-ci est inspiré de faits on ne peut plus réels puisque, entre les années 1800 et la fin des années des années 60 (bref, il n’y a pas si longtemps), il y aurait eu plus de 100000 enfants qui auraient été placés, souvent de force, dans des familles d’accueils où ils auraient subits divers mauvais traitements. Une page sombre de l’histoire de la Suisse qui se vante d’etre si tranquille et qui, finalement, comme n’importe quel pays au monde finalement, n’est pas exempt de défauts.  Bien entendu, tout cela donne matière à un film sombre, angoissant, pour ne pas dire glauque par moments, et où, malgré les espoirs des deux jeunes protagonistes principaux, on ne peut s’empêcher de se dire que tout cela finira mal. L’enfance volée sent la misère et l’alcoolisme à plein nez, mais aussi et surtout ces communautés renfermées sur elles-mêmes capables de se voiler la face devant les pires horreurs. Un film dur mais assez prévisible, avec de bons acteurs peu connus sous nos vertes contrées et qui, rien que pour le jeu de ceux-ci, le synopsis et cette part de l’histoire suisse, mérité le détour.


Points Positifs :
- Inspiré de fait réels, et non d’une histoire vraie (ce qui n’est pas la même chose), L’enfance volée aborde un pan de l’histoire suisse et du sort fort peu enviable de plus de 100000 enfants et adolescents placés chez des paysans et dont un bon nombre eurent à souffrir de mauvais traitements.
- Un casting peu connu pour ne pas dire inconnu en France mais assez bon, avec, selon moi, en tête de liste, Katja Riemann tout simplement parfaite dans son rôle de mégère consanguine…
- C’est sombre, très sombre pour ne pas dire glauque, on sait que ça finira mal, ce qui sera de toutes façons le cas (enfin, pas pour tous) mais on est captiver par cette famille ignoble, par ce village détestable et cette loi du silence tellement méprisable.
- Malgré le propos du film et le ton de celui-ci, de beaux petits paysages des alpes suisses viennent égayer un peu quelques scènes…

Points Négatifs :
- En dehors du coté historique de la chose, reconnaissons que le sujet n’est pas forcément d’une grande originalité.
- Bon, franchement, la fin est très prévisible quant aux sorts respectifs des deux jeunes adolescents et le final, mouais, je n’ai pas vraiment accroché mais je n’en dit pas plus pour ne pas spoiler celui-ci.
- Si la fin est prévisible, on peut constater que dans l’ensemble, le film l’est tout autant dans sa structure est l’avancée de l’intrigue ; mais bon, cela se laisse regarder tout de même…
- Je ne sais pas, il manque un petit je ne sais quoi qui en aurait fait un incontournable pourtant, j’ai trouvé le sujet intéressant, les acteurs m’ont plu et je ne peux que conseiller ce film mais je n’ai pourtant pas été captivé comme j’ai pu l’etre en d’autres occasions.

Ma note : 6,5/10

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