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vendredi 31 janvier 2014

LE MARAIS AUX SCORPIONS


LE MARAIS AUX SCORPIONS

Le Marais aux Scorpions est infesté d'épouvantables créatures, de brigands affamés, et de sorciers aux pouvoirs surnaturels. Mais pire encore, ce bourbier nauséabond est sillonné de sentiers sinueux dont personne n'a jamais pu relever le tracé. Ceux qui s'y sont essayés n'ont jamais vécu assez longtemps pour raconter leur aventure. Mais grâce à l'Anneau de Cuivre qu'une sorcière vous a donné, et qui vous permet de toujours savoir où est le nord, VOUS êtes celui qui pourra - peut-être - explorer les terribles marécages, et en dresser la carte. Deux dés, un crayon et une gomme sont les seuls accessoires dont vous aurez besoin pour vivre cette aventure. VOUS seul déciderez de la route à suivre, des risques à courir et des créatures à combattre. Alors, Bonne chance…


Le Marais aux Scorpions
Série : Défis Fantastiques n° 8
Auteur : Steve Jackson (US)
Titre original : Scorpion Swamp
Illustration de la couverture : Duncan Smith
Illustrations intérieures : Duncan Smith
Traduction : Camille Fabien
Année de l’édition Anglaise : 1984
Sortie de l'édition Française : février 1985
Edition Française : Editions Gallimard (Folio Junior)
Nombre de paragraphes : 400

Mon avis : Mine de rien, cela faisait belle lurette que les Livres dont vous êtes le héros n’étaient plus mis à l’honneur sur ce blog puisque la dernière fois, cela remontait à octobre 2012 avec un billet consacré à la sortie du dernier Défis Fantastique, Blood of the Zombies ; quant aux critiques à proprement parler, il fallait remonter à aout de cette même année avec La Sorcière des neiges. Bref, une éternité ou presque. Du coup, revenir aujourd’hui sur ce qui fut, dans les années 80, l’une de mes plus grandes passions me fait plutôt plaisir, surtout que le titre en question, ce fameux Marais aux Scorpions, étant l’un des premiers de la série, est également l’un des plus connus des fans. Mais si le coté nostalgique n’est pas anodin et si cette couverture, tant décriée par certains n’en reste pas moins inoubliable, est ce que ce huitième opus des Défis Fantastiques est un bon LDVELH ? Eh ben en fait, si l’on s’en tient aux nouveautés que son auteur, Steve Jackson (pas le co-fondateur du genre mais son homologue américain) apporte, on peut dire que oui puisque, pour la première fois, la possibilité qu’il nous ait donnée de retourner sur nos pas est une fort bonne idée (accessoirement, logique d’ailleurs mais passons sur les défauts d’un genre) ainsi que l’obligation, plus que d’habitude, de réaliser une carte tant il est facile de se perde dans ce marais – d’ailleurs, c’est l’un des buts de ce livre jeu. Autre bonne trouvaille, la possibilité d’entrer au service du « côté obscur » – accessoirement, il s’agit de la mission la plus compliquée mais aussi la plus passionnante. Cependant, malgré ces trouvailles ma foi fort bienvenues, comment ne pas reconnaitre que Le Marais aux Scorpions ne fourmille pas de nombreux points faibles : ainsi, a quasiment aucun moment, on a l’impression de traverser un marais, ce qui est un comble, puisque l’on erre de clairières en clairières en passant par des sentiers, les pieds au sec. Ensuite, si à la base, c’est une bonne idée de pouvoir repasser par des lieux déjà visités, la chose est inintéressante au possible et 9 fois sur 10, on se contente de traverser un endroit vide. Pour finir, si les trois missions différentes sont plutôt mal dosées et si celle où l’on sert un serviteur du mal est plutôt intéressante, celle où l’on joue les gentils est d’une facilité déconcertante en plus d’etre niaise au possible. Bref, un LDVELH qui possédait un potentiel certain mais qui, par ses défauts, s’avère bien trop moyen pour en faire un bon opus.


Points Positifs :
- Quelques nouveautés plutôt bienvenues comme, bien évidemment, la possibilité, enfin, de pouvoir revenir sur ses pas.
- L’importance de la carte au cours de l’aventure.
- Trois missions différentes qui correspondent à trois niveaux de difficultés.
- Les dessins de Duncan Smith ne sont pas exceptionnels mais apportent un certain style qui n’est pas désagréable.
- Les différents Maîtres, plutôt charismatiques. 

Points Négatifs :
- Pas vraiment l’impression de traverser un marais dangereux, on se croirait davantage en pleine ballade dans une forêt par moments.
- Revenir sur ses pas, c’est une bonne idée, mais vu que la plus part du temps, cela ne sert à rien, on peut dire que c’est un coup d’épée dans l’eau.
- La mission où l’on se met au service du gentil est d’une niaiserie et d’une facilité déconcertante ; d’ailleurs, je viens de refaire la partie sous les ordres de Gayolard et je n’ai même pas eu besoin de faire une carte, c’est pour dire !
- Dans sa grande partie, la faune et la flore du marais ne ressemble pas vraiment à ce que l’on pourrait s’attendre à trouver dans le marais.
- Peu de moments véritablement marquants.

Ma note : 5,5/10

mardi 28 janvier 2014

DÉTECTIVE DEE – LE MYSTÈRE DE LA FLAMME FANTÔME


DÉTECTIVE DEE – LE MYSTÈRE DE LA FLAMME FANTÔME

We Ze Tian est régente de l’Empire de Chine depuis la mort de son mari. De nombreux fidèles au souverain défunt s’opposent vivement à son couronnement. C’est dans ce contexte qu’elle décide de faire construire une statue de Bouddha géante. Dans cette statue, un homme prend soudainement feu. Chose étrange, la combustion semblait venir de l’intérieur de celui-ci. Parmi les travailleurs, le contremaître évoque une hypothèse divine : cet homme avait touché les bannières sacrées disposées dans la statue, alors qu’une superstition disait qu’une punition divine sera infligée à ceux qui la toucheraient. Cette théorie semble confirmée lorsqu’un second homme, qui a lui aussi touché la bannière pour tenter de prouver qu’il n’y avait aucun danger, meurt dans les mêmes conditions. L’impératrice décide finalement de faire appel au détective Dee, pourtant opposé à sa régence. Celui-ci aura pour mission de résoudre ce mystère avec l’aide d’une envoyée de l’impératrice, Shangguan Wan'er, ainsi que celle de l’enquêteur Pei Dong Lai.


Détective Dee – Le Mystère de la flamme fantôme
Réalisation : Tsui Hark
Scénario : Chen Kuo-fu
Musique : Peter Kam
Société de production : Huayi Brothers
Genre : Action, Thriller, Aventure, Fantastique, Wu Xia Pian
Titre en vo : 狄仁傑之通天帝國 (Dí Rénjié zhī tōng tiān dìguó)
Pays d’origine : Hong Kong, Chine
Parution : 29 septembre 2010
Langue d'origine : chinois
Durée : 122 minutes

Casting :
Andy Lau : Détective Dee
Li Bingbing : Shangguan Wan'er
Tony Leung Ka-fai : Shatuo Zhong
Chao Deng : Pei Dong Lai
Lu Yao : Li Xiao
Jinshan Liu : Xue Wong
Carina Lau : Impératrice Wu Zetian

Mon avis : Il fut un  temps, désormais lointain désormais (et c’est là où je ne peux m’empêcher de me dire que le temps passe vite, bien trop vite même à mon gout) où j’avais eu l’occasion de regarder tout un tas de films de sabres chinois, ces fameux Wu Xia Pian comme on dit là-bas, dont le représentant le plus connu sous nos vertes contrées est, bien entendu, un certain Tigres et Dragons, long métrage qui fit connaitre le genre au grand public occidental il y a plus d’une décennie. Cependant, ces dernières années, je dois reconnaitre que j’ai un peu délaissé le genre et que la dernière fois, de mémoire car je peux me tromper, que j’ai eu l’occasion de voir un film chinois, c’était La cité interdite, il y a deux ans déjà. Ainsi, lorsque je suis tombé sur la bande annonce de ce Détective Dee, diffusé hier soir sur ARTE, je me suis dit que ce dernier pourrait valoir le coup, même si, je le reconnais, je n’en attendais pas monts et merveilles… et, ma foi, heureusement d’ailleurs car bon, comment vous dire qu’au bout de même pas cinq minutes, j’avais compris que je m’étais embarquer pour une folle soirée de grand n’importe quoi, avec, d’entrée de jeu, une représentation de Pékin en mauvaises images de synthèses qui faisaient passer certaines reconstitutions historiques de seconde zone pour le summum de la technologie moderne. Mais ce n’était que le début puisque s’ensuivit un cerf qui parle (sic) puis une combustion spontanée qui aurait eu de la gueule si les informaticiens avaient posséder ne serait-ce qu’une once de talent. Or, ces défauts franchement gênants sont plutôt dommageables car sans posséder un scénario en béton, ce Détective Dee – Le Mystère de la flamme fantôme, se laisse pourtant regarder et possède quelques qualités indéniables, comme ses protagonistes, plutôt réussis même si un peu caricaturaux – Dee en est l’exemple type dans le genre infaillible – et un arrière-plan politique plutôt intelligent quant à l’exercice du pouvoir. Hélas, ces quelques bons points ne suffisent pas à pallier un scénario plutôt convenu et sans surprises ainsi que, comme je vous l’avais dit plus haut, des effets spéciaux franchement datés… bon bah, finalement, autant replonger dans le génial Il était une fois en Chine, surtout que cela commence à faire un bail que je ne l’ai plus regardé, quand à notre sympathique Détective Dee, je préfère l’oublier rapidement !


Points Positifs :
- Le fond politique du film qui traite de l’exercice du pouvoir et de tout ce qu’un dirigeant est prêt à faire, est plutôt excellent.
- Les personnages sont certes stéréotypés mais n’en restent pas moins plaisants et sur ce point, je les trouve plutôt réussis même si Dee est tellement infaillible et sûr de lui qu’il pourrait en devenir antipathique. Même chose pour l’impératrice, un véritable monstre politique comme je les aime ainsi que Pei Dong Lai, un enquêteur pour le moins charismatique.

Points Négatifs :
- Pour un long métrage aussi récent, j’ai rarement eu l’occasion de voir des effets spéciaux aussi ratés : que ce soit la ville, le palais, le port avec ses navires, les combustions spontanées, tout sent le faux a milles lieux et cela reste largement inférieur à bien des jeux vidéo, c’est pour dire !
- Le cerf qui parle : non seulement, c’est ridicule mais en plus, c’est mal fait !
- Le combat contre le soit disant grand prêtre, franchement loupée et trop exagéré.
- Le scénario se laisse regarder mais il est sans surprises et, assez rapidement, on comprend plus ou moins qui est le véritable coupable ; et je passe sur les incohérences de celui-ci car là, je pourrais etre méchant…

Ma note : 4,5/10

lundi 27 janvier 2014

LE VENT SE LÈVE


LE VENT SE LÈVE

Inspiré par le fameux concepteur d’avions Giovanni Caproni, Jiro rêve de voler et de dessiner de magnifiques avions. Mais sa mauvaise vue l’empêche de devenir pilote, et il se fait engager dans le département aéronautique d’une importante entreprise d’ingénierie en 1927. Son génie l’impose rapidement comme l’un des plus grands ingénieurs du monde. Le Vent se lève raconte une grande partie de sa vie et dépeint les événements historiques clés qui ont profondément influencé le cours de son existence, dont le séisme de Kanto en 1923, la Grande Dépression, l’épidémie de tuberculose et l’entrée en guerre du Japon. Jiro connaîtra l’amour avec Naoko et l’amitié avec son collègue Honjo. Inventeur extraordinaire, il fera entrer l’aviation dans une ère nouvelle.


Le vent se lève
Réalisation : Hayao Miyazaki
Scénario : Hayao Miyazaki
Musique : Joe Hisaishi
Société de production : Studio Ghibli
Genre : Animation, Biographie
Titre en vo : 風立ちぬ (Kaze tachinu)
Pays d’origine : Japon
Langue d'origine : japonais
Parution : 20 juillet 2013
Durée : 126 mn

Voix originales :
Hideaki Anno : Jiro Horikoshi
Miori Takimoto : Naoko Satomi
Hidetoshi Nishijima: Honjo
Masahiko Nishimura : Kurokawa
Stephen Alpert : Kastrup
Morio Kazama : Satomi
Keiko Takeshita : La mère de Jirô
Mirai Shida : Kayo Horikoshi

Mon avis : Je pense ne pas me tromper en avouant que la toute première fois que j’ai entendu parler du grand Hayao Miyazaki, ce fut au tout début de l’an 2000, lorsque sorti sous nos vertes contrées, et en grande pompe, l’un de ses plus beaux chef d’œuvres, l’inoubliable Princesse Mononoké, sans nul doute, du moins, à mes yeux, l’un des plus grands films d’animation de tous les temps. D’ailleurs, pour dire la vérité, nombreux furent ceux qui connurent le maitre de l’animation nippone à ce moment-là, même si, depuis, nombreux aussi sont ceux qui prétendent l’avoir adoré depuis bien avant – probablement les mêmes qui raillaient ses productions auparavant, quand il était à la mode de critiquer tout ce qui venait du pays du soleil levant. Mais quoi qu’il en soit, aujourd’hui, et bien des années plus tard et après avoir rattraper une bonne partie de mon retard pour ce qui est des œuvres du maitre, voici que sortait, enfin, sur nos écrans, la dernière œuvre en date de Miyazaki, accessoirement, celle qui devrait etre sa toute dernière si celui-ci ne revient pas sur sa décision, je veux bien évidement parler du Vent se lève. Bon, sur ce film d’animation, je pense que tout, ou presque, a déjà été dit depuis longtemps et avant même d’aller le voir, hier après-midi, je m’en étais plus ou moins fait une idée : il faut dire que l’idée d’une biographie ne m’enchantait guère, habituer que j’étais a d’autres œuvres de Miyazaki qui lorgnaient davantage vers le fantastique et le merveilleux, du coup, j’étais pour le moins dubitatif, et sur ce point, je ne me suis pas tromper : alors oui, nous avons indéniablement affaire a un superbe film, oui, l’animation est sans failles, certaines séquences sont fort belles, la musique est superbe et, avec mon cœur de midinette, j’ai franchement été bouleversé par la tragique histoire d’amour des deux héros du film. De même, pour ce qui est du fait que Miyazaki ai choisi de narrer l’histoire du concepteur des chasseurs bombardiers japonais Mitsubishi A6M, appelés « Chasseurs Zéro », avions parmi les plus meurtriers du dernier conflit mondial, ne m’a en aucune façon gênée, contrairement aux habituels insatisfaits de tous poils, non, pour moi, Le vent se lève, c’est surtout l’histoire, finalement très triste, d’un homme qui ne vit que pour sa passion et ses rêves – ici, construire l’avion parfait – au point même de délaisser ses proches, s’empêchant finalement de vivre sa vie, le parallèle, bien entendu, entre Jiro et Miyazaki étant plus qu’une évidence par ailleurs. Cependant, et même si ce film possède bien des qualités, cela ne reste que la biographie d’un ingénieur en aéronautique que l’on voit souvent derrière sa planche a dessins et à faire des essais, certes loin d’etre inintéressant, je ne le nie pas, mais par moments plutôt ennuyant, et ce, à mon grand regret…


Points Positifs :
- Cela fait belle lurette que Miyazaki n’a plus rien à prouver et, justement, on retrouve ici le maitre avec tout ce qui a fait sa force depuis des années : une animation sans failles, de forts beaux dessins et quelques séquences, oniriques ou réelles, franchement réussies.
- Oui, Jiro est un sacré égoïste, oui, il ne se pose guère de questions sur le devenir de ses créations (d’ailleurs, Kastrup le lui dit bien) mais d’un autre côté, Miyazaki réussit la gageure de nous captiver par moments au gré de ses multiples essais, échecs puis réussites.
- Excellente retranscription du Japon de l’entre-deux guerres.
- L’histoire d’amour, tragique à souhait et tellement triste : on est certes à mille lieux de Disney et quelque part, cela fait du bien !
- La bande son, j’ai franchement accroché à celle-ci !

Points Négatifs :
- Arrivé à un moment donné du film, j’ai commencé à trouver qu’il y avait un peu trop de longueurs : alors oui, je n’ai rien contre le fait de suivre l’histoire d’un ingénieur mais bon, au bout d’un moment, le voir tracer des traits a la règle derrière sa planche a dessins, cela fatigue un peu.
- Tellement habitué que j’étais au côté fantastique des autres œuvres de Miyazaki que son absence dans Le vent se lève m’a un peu perturbé.
- Je pense que l’intrigue aurait gagné à voir Jiro pendant le second conflit mondial, au moins, à voir ses créations, le résultat de tant de travail pour assouvir son rêve, a l’œuvre…
- C’était quoi ce bruit pendant le tremblement de terre ?!

Ma note : 7,5/10

samedi 25 janvier 2014

LA QUÊTE DE THANOS


LA QUÊTE DE THANOS

Thanos le Titan observe le puits de l'infini, un vortex cosmique contenant un savoir inimaginable. Après une longue observation, il demande à la Mort, sa maîtresse, s'il peut partir conquérir les joyaux de l'âme, six objets pouvant contenir sa puissance. Elle accepte et lui offre un trône lui permettant de voyager rapidement dans la galaxie. Le premier propriétaire du joyau que convoite Thanos est nommé l'Intermédiaire. Arrivant auprès de lui, le Titan échange quelques phrases avec son vis à vis avant de lancer les hostilités. La puissance et la ruse font de Thanos le vainqueur. Un premier joyau en main, le Titan part en quête du suivant. C'est un dénommé Champion qui a en la possession. Cet individu se bat en permanence et multiplie les guerres entre les habitants d'une planète isolée. Une force bien supérieure à celle de Thanos...


La quête de Thanos
Editeur : Marvel Comics
Scénario : Jim Starlin
Dessins : Ron Lim
Encrage : John Beatty
Couleurs : Tom Vincent
Genre : Super Héros, Fantastique, Etrange, Science-Fiction
Titre en vo : The Thanos Quest
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : septembre/octobre 1990
Langue d’origine : anglais

Mon avis : Poursuivant dans ma relecture de mes vieux titres comics, et plus précisément, ceux issus de la célèbre Maison des idées, je veux bien évidement parler de Marvel, aujourd’hui, je quitte l’univers des mutants et des X-Men pour un récit plus cosmique qui met à l’honneur l’un des « vilains » les plus emblématiques et intéressant (du moins, c’est mon point de vu) de Marvel, je veux bien évidement parler de Thanos le Titan, l’éternel amoureux transi de la Mort, sa maitresse pour qui il sème mort et destruction dans l’univers. Ce récit, donc, c’est bien évidement La quête de Thanos, premier volet d’une trilogie qui verra par la suite le Titan, devenu tout puissant, affronter tous les super héros de Marvel dans Le Gant de l'infini et de La Guerre de l'infini (curieusement, deux opus que je n’ai jamais eu l’occasion de lire), sorti il y a de cela un peu plus de deux décennies, au tout début des années 90, et qui, selon moi, est l’exemple type de ce que l’on peut appeler sans problème une parfaite réussite. Car oui, après moult lectures et relectures de la chose, dont la dernière eu lieu hier, comment ne pas s’extasier devant le récit de Jim Starlin, grand maitre des sagas cosmiques, pourtant loin d’etre original a la base (on suit juste Thanos dans sa quête des six Joyaux de l’Infini, rien de bien transcendant a priori) mais qui n’en reste pas moins d’une efficacité rare : ainsi, entre les divers opposants du Titan, les dialogues entre ces derniers et Thanos, souvent savoureux, la manière dont le serviteur de la Mort s’y prend pour parvenir à ses fins, mais aussi, ne l’oublions pas, cette tristesse qui se dégage tout au long de l’intrigue, comment ne pas louer cette Quête de Thanos, exemple type que l’on peut user de personnages aux pouvoirs indicibles, qu’on peut les faire voyager dans des lieux tous plus étranges les uns que les autres, et ce, sans que cela tourne au grand guignolesque comme cela est souvent le cas ?! Ajoutons à cela le fait que, malgré deux décennies écoulées, les dessins de Ron Lim n’ont franchement pas pris une ride et collent toujours bien au récit (par contre, la colorisation fait un peu vieillotte) et vous comprendrez pourquoi, à mes yeux, La quête de Thanos est l’une des œuvres de Marvel que je préfère.


Points Positifs :
- Jim Starlin fait fort, très fort : ainsi, en partant d’un postulat de départ plutôt simple et avec une intrigue qui pourrait tenir sur un timbre-poste, il réussit l’exploit de transcender son récit, apportant une grandeur a ses personnages, et plus précisément a Thanos, probablement l’un des « méchants » les plus intéressants de chez Marvel.
- La tristesse qui se dégage de l’ensemble : Thanos est certes un personnage implacable, qui n’a aucune difficulté à tuer pour parvenir à ses buts, mais on le voit ici regretter de devoir le faire, et surtout, son amour immodéré pour la Mort, et bien entendu, non partager, en fait une figure tragique et bien plus humaine que la grande majorité des super héros que l’on connait.
- Pas de temps morts, rien n’est à jeter dans ce récit, captivant de bout en bout et qui fourmille de dialogues tout simplement savoureux.
- Les dessins de Ron Lim, qui certes, font très années 80/90, mais qui ne font pas vieillots, loin de là.

Points Négatifs :
- La colorisation, elle, par contre, accuse son âge…
- Okay, Thanos est fort, très fort même, mais par moments, je trouve qu’il se débarrasse de ses adversaires un peu trop facilement ; peut-être qu’un récit un peu plus long aurait pallié à ce détail, mais bon, là, je chipote.

Ma note : 8,5/10

jeudi 23 janvier 2014

TOMB RAIDER III


TOMB RAIDER III

L'histoire débute il y a des millions d'années, lorsqu'une météorite s'écrase sur Terre à l'époque de la Pangée. C'est en fouillant l'emplacement de sa chute – devenu l’Antarctique depuis la dérive des continents – qu'une équipe de scientifiques de la compagnie britannique RX-Tech conduite par le Docteur Willard, découvre par hasard des statues étrangement identiques aux Moai de l'Île de Pâques, ainsi qu'une tombe de fortune d'un des marins de Charles Darwin. Plus tard cette même année, Lara Croft tente d'atteindre les ruines d'un temple hindou perdu dans la jungle indienne afin de retrouver la pierre de la tribu Infada. Aux abords du temple, elle rencontre Tony, un pilleur de tombe américain semblant souffrir de troubles paranoïaques. Il lui indique que ses camarades Andy et Rory sont pris au piège à l'intérieur du temple sans que celui-ci ne s'en émeuve. Une fois la pierre en sa possession, Lara rencontre le docteur Willard qui avait chargé les Américains de retrouver sa trace. Dès lors, il informe Lara qu'il n'existe pas un, mais quatre artéfacts extraits du même matériau éparpillés aux quatre coins du globe par des marins du HMS Beagle de retour d'une expédition en Antarctique. Le biologiste écossais indique à la célèbre archéologue qu'une des reliques se trouve dans le Pacifique sud, une autre à Londres et la dernière dans le Nevada. Intriguée, Lara accepte de partir à leur recherche pour le compte de Willard.


Tomb Raider III
Éditeur : Eidos Interactive
Développeur : Core Design
Concepteur : Martin Gibbins, Vicky Arnold
Date de sortie : 19 novembre 1998
Pays d’origine : Grande Bretagne
Genre : Action-aventure, Plateforme
Mode de jeu : Solo
Média : CD
Contrôle : Manette
Plate-forme : PlayStation

Mon avis : Tomb Raider, en 1996, avait fait découvrir au monde une nouvelle héroïne qui allait rentrer dans la légende : Lara Croft. Un an plus tard, Tomb Raider II allait confirmer, en améliorant le concept, que le soft d’Eidos faisait désormais parti des plus grands noms du petit monde (mais qui allait très rapidement grandir) des jeux vidéo. Fin 1998, indéniablement, le troisième opus de la franchise allait se révéler etre la quintessence même de ce qu’est Tomb Raider… mais un peu trop d’ailleurs. Car en effet, si par le biais du second épisode, j’avais été plus qu’enthousiasmer par les aventures de la belle Lara, cette digne héritière d’Indiana Jones, si la découverte du premier opus, ensuite, ne m’avait pas déçu (même si, en comparant les deux, je le trouvais inférieur en bien des points), ce fut avec Tomb Raider, troisième du nom, que je connus mes premières déceptions avec la jeune aristocrate britannique ; oh, certes, ce fut bien pire par la suite et après coup, je relativise pas mal, mais bon, le fait était là : Tomb Raider III n’avait pas été à la hauteur de mes espérances… et sur ce point, je pense ne pas me tromper en affirmant que je ne fus pas le seul. Car si d’un côté, et de façon indéniable, il faut reconnaitre que nous avons là le plus beau opus de la trilogie initiale (encore heureux), si Lara est encore plus belle et gagne de nouveaux mouvements, comme le fait de sprinter, si les textures sont plus détaillées, que certains effets de lumière sont franchement réussies, il se dégage une curieuse impression de ce jeu tellement attendu à l’époque : en effet, et contrairement à son prédécesseur qui avait apporté son lot de nouveautés, ici, on a davantage l’impression que les concepteurs se sont reposés sur leurs lauriers et qu’en dehors de quelques pixels en plus, nous avons affaire au même jeu. Pour l’originalité, on repassera, mais le problème principal est ailleurs puisque, ce Tomb Raider III et ce, de façon absurde par moments, est d’une difficulté indicible, comme si, estimant que le jeu ne l’était pas suffisamment a la base (ce qui était faut d’ailleurs), les concepteurs se soient amusés, en grand sadiques qu’ils étaient, a piéger le moindre centimètre carré des murs et des sols, à nous faire coltiner des pièges tous plus vicieux les uns que les autres et ce, toutes les trente secondes… et comme si cela ne suffisait pas, finit le système de sauvegarde à n’importe quel moment du second volet, histoire de compliquer davantage les choses, comme si on en avait besoin !? Alors bien sûr, quand on finis, éreintés, par venir à bout d’un tel soft (ce qui fut mon cas), on ressent une certaine satisfaction, je ne le nie pas, mais bon, franchement, trop c’est trop, surtout quand un tel parti pris commence à masquer un certain manque de renouvèlement dans la série…


Points Positifs :
- Comme il fallait s’y attendre, Tomb Raider III est plus beau que le deuxième, qui lui-même était déjà plus beau que le premier : Lara est encore plus belle (enfin, pour une PSOne), elle gagne de nouveaux mouvements et les décors, plus détaillées sont améliorés par certains effets de lumières plutôt réussies. Mais bon, il ne s’agit là que d’une simple évolution naturelle.
- Quelques niveaux se démarquent, comme le premier en Inde qui est indéniablement le plus passionnant du jeu – et puis, on affronte des statues de Shiva, quel bonheur !
- Un bestiaire encore plus fournie que dans les opus précédant et avec quelques bonnes idées parmi les nouveautés : les serpents, les piranhas et mêmes des Compsognathus !
- Quelques énigmes et pièges sont franchement bien trouvés.

Points Négatifs :
- Histoire de ne pas changer les bonnes vieilles habitudes pour un Tomb Raider, les habituels bugs de collusions et autres caméras folles sont comme il se doit au rendez-vous !
- Peu de véritables nouveautés finalement dans ce troisième épisode.
- Une difficulté tout simplement horrible par moments : certains passages sont remplis de pièges en tous genres et c’est une gageure de les réussir, surtout que, histoire de corser les choses, on ne peut plus sauvegarder autant de fois qu’on le voulait et quand on le voulait (comme dans le second opus), du coup, on recommence, encore et encore, au point de se lasser.
- Oh qu’il est moche le gros méchant du combat final !

Ma note : 7,5/10