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dimanche 3 mars 2013

PROMÉTHÉE – EXOGÉNÈSE



PROMÉTHÉE – EXOGÉNÈSE

13 h 13 min – 21 Septembre 2019 : La navette Atlantis disparaît mystérieusement des écrans de contrôle lors de son dernier vol.
13 h 13 min – 22 Septembre 2019 : Toutes les montres et les horloges de la planète s’arrêtent. Au même moment, le mécanisme d’Anticythère, un étrange astrolabe datant de la Grèce Antique, se met en marche alors qu’aucun scientifique n’était parvenu à le déclencher jusqu’à présent.
13 h 13 min – 23 Septembre 2019 : La navette Atlantis réapparaît et atterrit à Cap Canaveral, un survivant est à bord : le commandant de la mission, en état de choc au milieu des cadavres déchiquetés du reste de l’équipage.
13 h 13 min – 24 Septembre 2019 : Un sous-marin nucléaire américain capte l’écho sonar d’un U-boat de l’armée allemande disparu soixante-huit ans plus tôt...Un chalutier voit apparaître devant lui la monumentale coque du Titanic, disparu au même endroit, à 650 km au Sud-Est de Terre-Neuve.
13h13 est devenue, en cette fin septembre 2019, une heure fatidique pour l’humanité. En effet, depuis 6 jours, une série de phénomènes inexpliqués – allant de l’arrêt de toutes les horloges, aux crashs simultanés de tous les avions, le retour à la surface de plusieurs épaves à jamais disparues, en passant par la disparition de la navette Atlantis – semble mener la Terre au chaos. Plusieurs théories s’échafaudent, en particulier celle d’une conspiration américaine très ancienne, le « Blue Beam Project ». Selon certains, en effet, les USA auraient imaginé dans les années 70 un vaste projet visant à instaurer un nouvel ordre religieux. Cette série de catastrophe en serait l’une des phases. Le Président américain Donald Clarence Jr oppose évidemment un démenti : tout en reconnaissant l’existence d’une telle entreprise, il précise son abandon dès la fin des années 80. Pour autant, les catastrophes perdurent : les satellites orbitaux retombent sur terre, la station orbitale internationale disparait, un sous-marin nucléaire ne donne plus aucun signe de vie… Pour Colin, Commandant et unique rescapé de la navette Atlantis réapparue aussi mystérieusement qu’elle avait disparue, il n’y a aucun doute : c’est une présence extérieure matérialisée par une lumière étrange qui est responsable de tout. Une lumière et un drôle de bonhomme au crâne lisse, aperçu dans un miroir, avant qu’il ne perde connaissance. Réalité ou folie ?

Après avoir laissé de côté pendant quelques mois cette intéressante bande dessinée qu’est Prométhée, œuvre apocalyptique de Christophe Bec qui s’inspire fortement d’auteurs cultes dans le domaine du paranormal comme Robert Charroux, Eric von Däniken ou Jimmy Guieu, pour n’en citer que quelques-uns, il y a de cela quelques jours, je m’étais procurer le second volume de la saga et vous avais proposer sa critique lundi dernier, comme on peut le voir ici même. Toujours aussi enthousiaste après la lecture de ces deux volumes, je m’étais dit que je ne pouvais décidément pas passer à côté de cette œuvre et que, dans la mesure de mes moyens, j’essaierai de me procurer les tomes restants et parus à ce jour – il en reste encore quatre si l’on ne compte pas celui-ci – le plus rapidement possible, cela, avant que ne paraisse chez nos libraires préférés d’autres œuvres tout aussi intéressantes – et je pense particulièrement aux suites des innombrables bandes dessinées que je suis avec attention, certaines depuis quelques années. Et donc, hier après-midi, j’ai profité d’une petite sortie familiale pour me procurer ce troisième tome de Prométhée, dont le titre, Exogénèse, est à lui seul tout un programme comme vous pourrez le voir ci-dessous.

Exogénèse, pour ceux qui ne le sauraient pas, est en fait une théorie scientifique qui voudrait que la vie se soit d'abord formée hors de la Terre, dans les profondeurs de l’espace, et que celle-ci, ou plus précisément, ses composés organiques, soient arrivées sur notre planète par le biais de comètes. Bien évidemment, ce n’est qu’une hypothèse sur l’apparition de la vie sur notre planète, mais tout autant plausible que les autres ; et, accessoirement, une hypothèse qui tendrait à démontrer que la vie, finalement, n’est qu’une chose banale dans l’immensité de l’univers – chose désormais plus ou mains acquise pour les scientifiques. Et bien évidement, cette vie « extraterrestre » est en rapport avec le synopsis de Prométhée puisque, abordé franchement dans le précédant volume, ici, Christophe Bec va encore plus loin dans ses propos et il semble désormais évidant pour le lecteur que les extraterrestres sont derrière tous ces intriguant événements qui se déroulent quotidiennement depuis une bonne semaine à 13 heures 13 précisément. D’ailleurs, dans ce troisième tome, nous avons droit à un long dialogue entre l’un des protagonistes principaux de l’intrigue et une ufologue où celle-ci expose toutes les « preuves » de contacts avec les extraterrestres au cours de l’Histoire humaine : Pilier de Delhi, Carte de Piris Reis, Porte du Soleil et j’en passe et des meilleurs, tout amateur de paranormal ou qui s’est intéresser, un tant soit peu, au phénomène, sera en terrain familier, ce qui, pour la petite histoire, fut mon cas. Christophe Bec pousse peut etre le bouchon un peu loin avec ces fameuses soit disant « preuves », surtout que certaines sont franchement hautement improbables, mais bon, après tout, Prométhée est avant toute chose une fiction et ce n’est pas très gênant en soit.

Mais le plus intéressant, en dehors de ce côté explicatif du tout extraterrestre, ce sont ces multiples destins croisés apparemment sans grand rapports les uns avec les autres mais qui n’en restent pas moins passionnants : ainsi, l’on bascule allègrement, au fil des pages, d’une bande de conquistadors qui tombent sur un vaisseau alien en pleine jungle amazonienne a un sous-marin américain qui se retrouve subitement, sans explication, au sommet d’un arbre dans une jungle, cela, en passant par des néandertaliens qui subissent les foudres de l’éruption volcanique de Toba, celle qui aurait dut devoir détruire l’espèce humaine il y a des dizaines de milliers d’années, une mission secrète russo-américaine qui tombe, elle aussi, sur un vaisseau extraterrestre (un cigare) sur la face cachée de la Lune, et, bien entendu, l’on retrouve également les quelques protagonistes que l’on suit depuis le premier tome : la journaliste, le directeur de la NASA, le golfeur, l’amoureux transit et le scientifique turque qui va de découvertes en découvertes. Et tous ces destins, ces événements, se côtoient et s’alternent en complexifiant de plus en plus l’intrigue car oui, effectivement, si l’on a désormais un suspect idéal a ces évènements, les Aliens, et ben, l’on n’en sait pas davantage, d’ailleurs, l’on s’aperçoit lorsque surgit le final, au demeurant, qui s’achève sur un insoutenable cliffhanger, que l’on est toujours aussi paumés devant cette avalanche d’énigmes qui nous tombent dessus.


Vous l’avez compris, une fois de plus, j’ai été captivé par ce nouveau tome de Prométhée. Christophe Bec, partant d’un synopsis de départ pas forcément original – les extraterrestres, la théorie du grand complot etc. – réussi la gageure de nous offrir une œuvre pour le moins de fort bonne qualité et qui mérite que l’on s’y attarde. Bien évidemment, les vieux amateurs de X-Files et autres passionnés de paranormal y trouveront leurs comptes, mais les autres, plus cartésiens feraient bien d’y jeter un coup d’œil tant cette bande dessinée, de par son scénario, sa structure, son intrigue et ses dessins mérite le coup ; ah, au fait, ici, visiblement débordé, le sieur Bec se fait aider pour la première fois aux dessins par Alessandro Bocci, sans que cela ne dénote pas trop, mais le principal, c’est que cette BD, Prométhée, est, au bout de trois albums, toujours aussi bonne, et franchement, c’est le principal… et vivement la suite !

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