LE
HOBBIT : UN VOYAGE INATTENDU
Dans
Un voyage inattendu, Bilbon Sacquet
cherche à reprendre le Royaume perdu des Nains d'Erebor, conquis par le
redoutable dragon Smaug. Alors qu'il croise par hasard la route du magicien
Gandalf le Gris, Bilbon rejoint une bande de 13 nains dont le chef n'est autre
que le légendaire guerrier Thorin Écu-de-Chêne. Leur périple les conduit au
cœur du Pays Sauvage, où ils devront affronter des Gobelins, des Orques, des
Ouargues meurtriers, des Araignées géantes, des Métamorphes et des Sorciers… Bien
qu'ils se destinent à mettre le cap sur l'Est et les terres désertiques du Mont
Solitaire, ils doivent d'abord échapper aux tunnels des Gobelins, où Bilbon
rencontre la créature qui changera à jamais le cours de sa vie : Gollum. C'est
là qu'avec Gollum, sur les rives d'un lac souterrain, le modeste Bilbon Sacquet
non seulement se surprend à faire preuve d'un courage et d'une intelligence
inattendus, mais parvient à mettre la main sur le « précieux » anneau de Gollum qui recèle des pouvoirs
cachés… Ce simple anneau d'or est lié au sort de la Terre du Milieu, sans que
Bilbon s'en doute encore…
Que
l’on soit d’accord ou pas avec ce que je vais dire importe peu, mais selon moi,
et sans essayer de mettre en avant dans un pur délire d’égocentrisme, je pense
ne pas me tromper en affirmant que dans l’histoire du cinéma, en règle
générale, il est finalement rare que l’on ait à faire souvent à des films
tellement marquants, ou attendus, débattus et autour desquels on a fait tant de
publicité que, au final, tout a chacun, en l’ayant vu ou pas, non seulement le
connais, mais qui plus est, a souvent un avis plus que tranché à son sujet. Ce
fait, incontestable selon moi, ne signifie nullement qu’une œuvre
cinématographique soit de qualité, loin de là, mais ce que l’on peut etre sur,
c’est qu’il s’agit de toutes façons d’une grosse, voir énorme super production
dont seuls les américains, principalement, en connaissent le secret, mais aussi
et surtout, que ces œuvres sont rares, rarissimes mêmes. Ainsi, prenons cette
année 2012 et soyons un minimum objectifs : parmi tous les films, voir les
très bons films sortis en cette année de prétendue fin du monde, deux,
principalement, auront fait couler beaucoup d’encre avant, pendant, et après
leurs sortis, je veux bien évidement parler de Prometheus, au printemps dernier, et de ce premier volet
de The Hobbit, dont je vous parle
aujourd’hui. Cela ne signifie en aucun cas que ces deux œuvres soient les deux
meilleurs films de cette année 2012, j’entends bien, mais qu’ils en soient les
plus représentatifs, force est de le constater que c’est le cas.
Ceci
étant dit, après tout, c’est une façon comme une autre de débuter une critique
pas le moins évidente du monde à écrire, vous parler de ce premier volet de
l’adaptation cinématographique du Hobbit
ne peut que me ramener une petite dizaine d’années en arrière, et me faire,
forcément, replonger dans mon passé : celui qui m’aura vu, un certain mois
de décembre 2001, me rendre fébrilement à mon petit cinéma de quartier afin de
regarder le premier volet de l’adaptation par Peter Jackson du Seigneur des Anneaux, La Communauté de l’Anneau, mais aussi et
surtout, en remontant encore plus loin, du temps de mon adolescence, lorsque, à
Noël 1989, je reçu comme cadeau, l’intégral du Seigneur des Anneaux, seul roman jusqu’au jour d’aujourd’hui que j’ai
lui six fois de suite, et ce, en quelques jours à peine – c’est pour dire à
quel point celui-ci m’avait alors plut ! Car oui, et même si la
découvertes d’autres œuvres, d’autres auteurs et d’autres univers romanesques
ont depuis, et pas qu’un peu, modifié mes gouts, les rendant, quelques parts,
plus « adultes » et
diversifiés, il est indéniable que pendant fort longtemps, je fus un grand
inconditionnel de l’intégralité de l’œuvre de ce véritable génie que fut J.R.R
Tolkien. Le Seigneur des Anneaux,
bien entendu, Le Silmarillion, selon
moi, le meilleur du lot et, à mes yeux, l’un de mes romans cultes, mais aussi, Les Contes et Légendes inachevés et tout
ce qui va avec : univers, personnages, histoire etc. Curieusement, pas forcément
Le Hobbit. L’ayant lu qu’une seule et
unique fois, peu de temps après avoir découvert Le Seigneur des Anneaux, je n’en avais pas gardé un souvenir forcément
transcendant, loin de là, trouvant à l’époque, le style bien trop enfantin à
mon gout. Bien évidemment, en écrivant cela, je sais que j’ai tort, et que
cette œuvre mériterait que je m’y replonge – d’ailleurs, c’est promis juré, je
le ferais en 2013 – afin que je la juge avec un regard, premièrement, neuf,
mais aussi, éloigné de celui que j’avais il y a une vingtaine d’années :
adolescent, je m’attendais à un Seigneur
des Anneaux bis, idiot que j’étais… hein, quoi, comment, je le suis encore ?
Bah, oui, c’est un fait !
De
plus, je dois reconnaitre qu’autant j’avais été impatient et enthousiaste il y
a une décennie, pour ce qui était de l’adaptation de la trilogie du Seigneur des Anneaux, autant, cette fois
ci, ce portage du Hobbit sur grand
écran, m’a laissé, bien longtemps, pour le moins indifférent. Certes, depuis
quelques années que l’on savait que le sieur Jackson travaillait à sa nouvelle
incursion dans l’univers de Tolkien, je me disais bien que, d’une façon ou d’une
autre, je ne passerais pas à côté de celle-ci et que, au final, je pourrais
parfaitement finir par l’apprécier ; par contre, dire que j’attendais ce
film comme le messie serait fort exagéré, en plus d’etre franchement faux. D’ailleurs,
ce ne fut que très récemment, ces toutes dernières semaines, que je me suis
promis d’aller le voir au cinéma : après avoir dut subir ces derniers
mois, dans une indifférence notable, quotidiennement, sur les sites spécialisés
genre Elbakin, moult infos sur le
premier volet de la trilogie (du genre, photo de machin, photo de truc, bande
annonce de 30 secondes, bande annonce de 32 secondes, interviews ou plutôt autopromotion
de tel acteur etc.), et avoir longuement pester quant au fait que Peter Jackson
se soit lancer dans une trilogie qui, de mon point de vue, ne se justifiait pas
le moins du monde (deux films auraient parfaitement suffis, et encore…) sauf d’un
point de vue mercantile, je me suis finalement dit que ce Hobbit pourrait etre une bonne occasion d’amener mes enfants au
cinéma non pas pour voir pour la énième fois un mauvais dessin animé grand
public, mais un truc un peu plus adulte ; bref, ce n’était même pas
véritablement pour moi que je me suis décidé… enfin si, un petit peu tout de
même. Du coup, hier, et avec un seul enfant sur trois comme compagnie (l’un,
trop jeune pour tenir trois heures, l’autre, tellement courageux qu’il avait eu
peur lorsque je lui ai montré la bande annonce… oui, le passage où les nains
chantent fut déterminant pour qu’il se refuse à m’accompagner et choisisse Nico le petit renne), ce fut, un peu
dubitatif, mais aussi curieux devant le résultat final de ce premier volet, que
je me suis confortablement installé dans mon fauteuil, prêt à voir ce premier
volet du Hobbit intitulé Un voyage inattendu.
Et
donc, que dire de celui-ci ? Bon, tout d’abord, je dois reconnaitre que je
suis un peu embarrasser suite à la lecture d’une critique tellement excellente,
qui reprends quasiment mon sentiment vis-à-vis de ce film, que, du coup, j’ai
un peu de mal après cela à vous en proposer une sans que je n’ai la désagréable
impression de m’en etre fortement inspiré. Cette critique, elle est l’œuvre de
l’inimitable Tigger Lilly sur son non
moins excellent blog Le Dragon Galactique, l’un
des rares, au demeurant, que j’aime bien suivre, et que je vous invite
fortement à découvrir en jetant un œil ici même : The
Hobbit, Peter Jackson. Lorsque, en rentrant du ciné, hier, je suis tombé
dessus, je dois avouer que j’ai été choqué par cette fameuse critique : à
90%, Tigger Lilly avait écrit ce que j’avais pensé de ce film – avec, en plus,
le fait qu’elle connait bien mieux l’œuvre originale que moi. Du coup, passer
après elle n’est pas évidant pour moi, mais bon, je vais essayer rapidement de
vous dire mon ressentit vis-à-vis de ce Voyage
inattendu.
Que
les choses soient claires, retrouver les mêmes sensations que l’on a pu
éprouver il y a une décennie, devant Le
Seigneur des Anneaux, est tout bonnement impossible : l’effet de
surprise est passé, l’on sait à quoi ressemble la Terre du Milieu version Peter
Jackson, bref, la Nouvelle Zélande, la bande originale, sensiblement la même au
point que certains morceaux aient été repris pour l’occasion nous ait
familière, l’univers, désormais, est familier même pour celui qui n’a jamais lu
les romans et pour ce qui est des personnages, certains sont de retour, et ce,
même quand cela ne se justifiait pas forcément. Bref, adieu effet de surprise,
adieu plaisir de la découverte et de l’émerveillement, adieu a une certaine naïveté
mais bienvenue tout de même au plaisir incomparable de retrouver un univers,
finalement, que l’on aime. Et d’ailleurs, cela débute plutôt pas mal ce Hobbit, du moins, de mon point de vue :
la petite séquence sur le sort du royaume des nains dévasté par Smaug le Dragon
est, selon moi, une petite merveille et l’un des points forts de ce film (idem
pour le combat entre nains et orcs dans la Moria) : découvrir ces terres
du nord est, d’autres lieux et d’autres protagonistes des Terres du Milieu est
une bonne chose. Ensuite, l’arrivée des nains et de Gandalf chez ce pauvre
Bilbon est assez amusante en soit et même si par moments, on se croirait
presque dans une vulgaire copie d’un film Disney, cela ne m’a pas véritablement
gêné : l’humour et les situations cocasses se justifiant tout bonnement
car… comment dire… comment vouliez-vous que cela ne soit pas ainsi ?! Imaginez-vous
voir débarquer comme cela, à l’improviste, une douzaine de nains alors que vous
ne souhaitiez qu’une seule chose, passer une soirée tranquille chez vous ?!
Après cela, vient le voyage vers l’est en lui-même, est là, au départ, ça
fonctionne plutôt bien : suivre les pérégrinations de ce pauvre Bilbon qui
n’avait rien demandé à personne, de ces nains et de magicien sur les routes est
pour le moins plaisant et leurs divers obstacles, pour la plus part,
fonctionnent assez bien : le passage avec les trolls est, de mon point de
vue, réussi, celui avec les géants (et oui, c’est dans le roman, merci qui vous
savez… voir plus haut) également, et comme ce fut le cas il y a une décennie,
les paysages, franchement, sont une fois de plus de toute beauté ! Par
contre, force est de constater que le passage à Fondcombe est un peu limite et
que dans celui-ci, Galadriel y perd un peu de crédibilité. De même, autre
moment du film un peu voir beaucoup limite, celui dans les galeries infestées
de gobelins : celui-ci commençait plutôt bien, j’aimais bien la tronche du
roi local, mais la fuite des nains, elle, est tout bonnement absurde ! Ca
court, ça saute, ça taillade a tout va, ça tombe sur des centaines de mètres et
ça ne meure même pas… oh, faut pas pousser là Mr Jackson ! Trop d’action
tue l’action, surtout lorsque celle-ci est carrément improbable ! Par
contre, nombreux furent ceux qui critiquèrent ce pauvre Radagast le Brun – il faut
dire qu’avec son traineau tiré par des lapins et ses hérissons, il n’est pas
très crédible le bougre – mais personnellement, celui-ci ne m’a pas
spécialement choqué outre mesure, et ce, même si dans ma propre vision du
personnage, je me l’imaginais un peu moins loufoque. Sinon, vous parler du Hobbit en occultant l’inoubliable Gollum
serait presque un crime de lèse-majesté ! Sa rencontre avec Bilbon, moment
fort de l’œuvre originale et qui aura tant de répercussions dans l’avenir (dans
Le Seigneur des Anneaux pour ceux qui
ne suivent pas) est parfaitement réussie et ne m’aura pas déçue le moins du
monde ; mais bon, Gollum, ce n’est pas une nouveauté et cela fait
longtemps que l’on est habitué, désormais, au talent d’Andy Serkis.
Bref,
ce premier volet du Hobbit, meilleur
que ce à quoi je m’attendais ? Hum, l’on pourra dire que oui, c’est un
fait, enfin, disons plutôt qu’il ne m’aura pas déçu et que, dans l’ensemble,
nous avons là une adaptation suffisamment bonne pour valoir le coup. Cependant,
ne nous voilons pas la face, tout n’est pas parfait non plus et, le principal
défaut que je pointerais du doigt est dut a la décision de Peter Jackson d’avoir
choisis d’adapter une œuvre finalement pas très longue a la base en trilogie –
trois fois des films de trois heures, neuf heures pour Le Hobbit !!! Autant cela se justifiait amplement dans le cas
du Seigneur des Anneaux, autant, dans
cette précédente adaptation, a aucun moment, je n’ai trouvé le temps long,
autant là… oh, au début, ça passe très bien, mais au bout d’un moment, on remarque
les ficelles de Jackson pour étirer au maximum l’intrigue, on commence à se
demander quand cela va prendre fin, on gigote sur son siège et on ne peut s’empêcher
de se dire que, oui, c’est bien, mais c’est long… mais long… Et quand survint
la scène finale, où Gandalf, Bilbon et les nains se réfugient dans les arbres,
je n’ai pas pu m’empêcher de me dire que Jackson aurait pu laisser celle-ci pour
son prochain film… Et ce sentiment d’ennui, que, pour rappel, je n’avais jamais
ressenti pour la trilogie du Seigneur des
Anneaux (d’ailleurs, je n’ai strictement rien contre les films qui durent
une plombe, au contraire), ne signifie, pour moi, qu’une seule et unique chose :
que malgré ses qualités, réelles et nombreuses, Le Hobbit n’est pas aussi bon que son illustre prédécesseur. Enfin
bon, je vais relativiser la chose : je m’étais taper une demi-heure de
publicité avant le film, un entracte de dix minutes et à la fin, je n’en
pouvais plus d’attendre… ceci a-t-il joué un peu sur mon impression finale ?
Hum ?... Quoi qu’il en soit, et malgré cela, je pense que finalement, ce
premier volet du Hobbit n’en reste
pas moins un film plus qu’acceptable, assez plaisant et qui mérite d’etre vu ;
certes, tout n’est pas parfait et l’on sent bien que Jackson a gonfler l’intrigue
à son maximum alors que cela ne se justifiait nullement, mais bon, quoi qu’il
en soit, ce qui est sûr, c’est que dans un an, je serais au rendez-vous d’une
certaine Désolation de Smaug… où je
me plaindrais encore que c’est trop long ? Hum… probablement !
Je rougis. Mais vraiment. Faut pas me lancer des fleurs comme ça, je pourrais attraper la grosse tête :D
RépondreSupprimerBref, je ne t'étonnerai pas en te disant que le suis entièrement d'accord avec toi. Peut être un peu moins tranchée sur la longueur du film. Mais je n'ai eu droit qu'à 20 minutes de pub et pas d'entracte, ça joue peut être.
Par rapport à la longueur, ce dont je me suis rendue compte c'est que ce film est moins immersif que Le SdA. J'était discraite plusieurs fois pendant le visionnage (certains bruits ambiants, surtout de nourriture, ou de toux) alors qu'à ma dernière vision du SdA, le 1er volet en ciné-concert je me souviens avoir été complètement happée par l'histoire, alors que ça devait bien faire la 12ème fois que je le voyais. Bon il y a aussi la musique qui joue beaucoup : en ciné concert tu es littéralement submergé par elle, ça aide peut être à se plonger dans le film.
Comment dire, ton blog le mérite bien, il est vraiment intéressant.
RépondreSupprimerPour en revenir au film, ou plutôt a la durée de celui ci, franchement, sur la fin, que ce fut dur... alors oui, ma demi-heure de pub y fut probablement pour quelque chose (déjà qu'en temps normal, je ne supporte absolument pas la publicité que l'on peut voir a la télé, quant a l'entracte, ce fut le coup de grâce : image bloqué sur l'orc blanc, lumières allumées et moi qui attend stupidement que ça reprenne...