LE
TRÔNE DE FER – INTÉGRALE II
Après
la mort du roi Robert Baratheon, le royaume des Sept Couronnes a sombré dans la
guerre. Le fils putatif du roi Robert, le roi Joffrey Baratheon siège sur le
Trône de Fer, conseillé par sa mère, la reine régente Cersei Lannister. Il est
toujours promis en mariage à lady Sansa Stark, fille aînée de feu lord Eddard
Stark, ancienne Main du Roi, convaincu de trahison et exécuté sur le parvis du
Grand Septuaire de Baelor. Le fils aîné de lord Eddard, Robb Stark, vient
d'être couronné roi du Nord et du Trident par ses vassaux nordiens et ceux de
la lignée de sa mère, lady Catelyn Stark. Après avoir remporté de brillantes
victoires dans le Conflans contre les Lannister, principaux soutiens au roi
Joffrey, le Jeune Loup doit choisir avec précaution ses prochains mouvements.
Ceci d'autant plus qu'à Hautjardin, lord Renly Baratheon, le plus jeune frère
de feu le roi Robert, vient de se couronner roi avec le soutien unanime du Bief
et des terres de l'Orage. Mais, alors que trois rois se préparent à
l'affrontement, nul ne sait ce que trame lord Stannis Baratheon, l'héritier
légitime du Trône de Fer, dans sa forteresse de Peyredragon. Pendant ce temps,
la Garde de Nuit lance la plus grande expédition qu'elle ait jamais entreprise
de mémoire d'homme en s'enfonçant en force dans la forêt hantée pour découvrir
quels périls menacent le royaume. Mais, par-delà le détroit, la princesse
Daenerys Targaryen, désormais veuve de son époux Khal Drogo et mère de trois
dragons, doit entamer un long périple afin d'échapper à nouveau à ses
ennemis...
Fin
septembre dernier, il y a tout juste quelques semaines, je m’extasiais (et je
pèse mes mots) au plus haut point lors de l’écriture de ma critique du premier
volume de l’une des sagas les plus réussies de ces dernières années, je veux
bien évidement parler du Trône de
Fer, de l’inimitable et touche à tout Georges RR Martin, écrivain
américain de fort talent que certains comparent tout bonnement au maitre
Tolkien – n’en déplaisent aux inconditionnels de celui-ci, dans un genre différent,
je suis parfaitement d’accord avec cela, même si, pour moi, je préfère comparer
ce qui est comparable. Et donc, dans ce premier volume, proposé par les
éditions J’ai Lu dans un format
semi-poche et qui reprenait enfin la publication originale (pour la petite
histoire, pendant des années, nous autres pauvres français, avons eu droit
uniquement a une œuvre publiée de façon hasardeuse par les éditions Pygmalion qui se plaisaient à découper
chaque tome original en deux, trois voire quatre volumes, ce qui est hautement
contestable même si je comprends parfaitement que, comme dirait l’autre, il
faut bien vivre), j’avais pu vous montrer mon fort enthousiasme envers une œuvre
que je n’avais pas hésiter, d’ores et déjà, à considérer comme étant l’une des
meilleures qu’il m’avait été de découvrir au court de ma vie. Exagération toute
latine ? Que nenni ! Le Trône
de Fer méritait amplement les forts nombreux louanges que je lui avais adressé,
et cette suite, ce deuxième tome de la saga, n’est venu, finalement, que le
confirmer.
Intitulé
A Clash of Kings, qu’ici, en France,
on a traduit par La bataille des rois
(mouais, pourquoi pas), ou, plus simplement, dans le cas présent, c’est-à-dire,
par le bouquin, que dis-je, le pavé qui m’a accompagner ces dernières semaines,
sobrement par le titre d’Intégrale II –
ce qui, accessoirement, est assez osé de la part des éditeurs français, mais
bon, passons – le deuxième tome de la saga du sieur Martin vient confirmer, en
effet, tout le bien que l’on pouvait penser de celle-ci et le lecteur, ravi et
émerveiller par le style particulier, ma mise en scène, les personnages et le développement
de l’intrigue de la première partie du Trône
de Fer, replongera donc avec plaisir, comme si de rien n’était, dans un
univers désormais familier et captivant au possible. Bien évidemment, dans mon
cas présent, comme je m’attaque à cette saga volume après volume, c’était un
peu comme si je lisais un immense bouquin d’un seul coup, surtout que, a bien y
réfléchir, dès les premières pages de ce A
Clash of Kings, rien de bien différent n’est franchement a noter ; oh,
certes, quelques personnages ne sont plus présents (bien entendu, j’éviterais
de citer des noms, histoire de ne pas gâcher l’effet de surprise pour les
futurs lecteurs de cette saga) tandis que d’autres, font leur apparitions ;
de même, certaines figures sont davantage mises en avant tandis que d’autres,
du moins, pour le moment, sont un peu en retrait. Cependant, dans l’ensemble,
ce second tome de la geste pour la conquête de ce fameux – et si inconfortable –
Trône en fer est la parfaite continuation de son prédécesseur : l’intrigue
poursuit tranquillement son court, l’on a toujours droit aux points de vues de
tout un tas de personnages, les rebondissements et autres coups de théâtre sont
légions, les seconds, pour ne pas dire, troisièmes couteaux sont encore plus
nombreux, et, bien entendu, tout cela est toujours aussi passionnant au
demeurant.
Du
coup, me voilà bien embêter car je ne sais pas trop quoi vous dire au sujet de
ce second tome du Trône de Fer ?
Répéter ce que j’ai pu écrire lors de ma première critique serait une bonne
solution de facilité, mais, de mon point de vue, parfaitement inutile ;
dire, pour la énième fois, que j’ai trouvé cela génial ? Oui, c’est le cas,
mais cela ne fera pas avancer le Schmilblick. Par contre, vous parler de mes
moments préférés, vous dire en quoi je trouve que le travail de Martin, sur
cette œuvre, est tout bonnement exceptionnel, là, c’est forcément plus
intéressant il me semble. Tout d’abord, et sans rentrer dans les détails car
sinon, je n’en finirais plus : les nouveaux protagonistes. Vous trouviez
qu’il y en avait trop déjà, rassurez-vous, ce diable de Martin nous en sort
toute une nouvelle flopée de son chapeau de magicien ; ainsi, que ce soit
le peu aimable Stannis Baratheon, son âme damnée, Mélisandre d'Asshaï, aussi
inquiétante qu’attirante, mais aussi, Ser Davos, ancien contrebandier devenu l’homme
de confiance de son roi, ou Brienne de Torth, une guerrière peu gâtée par la nature
et bourrée de complexes en société, pour ne citer que les plus marquants, force
est de constater que Martin a fait fort. Et si l’on ajoute à cela d’anciens
personnages qui prennent davantage d’importance, l’exemple parfait étant bien
entendu Theon Greyjoy qui occupe ici une place de choix dans l’intrigue, tandis
que les… comment dire… principales figures du premier tome, elles, sont
toujours présentes et toujours aussi marquantes (en tête de lice, l’inimitable
et finalement attachant Tyrion, protagoniste que l’on suit le plus dans ce
tome) et vous comprendrez à quel point il va falloir s’accrocher à la lecture
de ce A Clash of Kings. Car oui,
encore plus que dans le premier tome, il ne sera pas évidant de se souvenir de
tous ces noms, de savoir qui a fait quoi a tel moment, quels sont les enjeux
entre personnages ; en effet, si les principaux sont bien évidement
facilement parfaitement identifiables, j’avoue avoir, une nouvelle fois bien
galéré pour ne pas me perdre dans les patronymes des troisièmes couteaux de l’histoire
au point que, parfois, j’en étais à me demander comment Martin parvenait à s’y
retrouver !?
Mais,
si l’on peut parfois etre perdu au milieu de tous ses personnages et de enjeux
d’une intrigue oh combien complexe, comment ne pas louer, justement, le travail
de l’auteur à rendre celle-ci oh combien passionnante !? Une fois de plus,
il me fut quasiment impossible de décrocher la lecture et seul la fatigue et le
manque de temps aura fait que celle-ci aura duré environ deux semaines et demie.
Car plonger dans l’univers du Trône de
Fer, dans ce jeu d’alliances qui se font et se défont, dans cette multitudes
de points de vues qui font que, finalement, l’on s’attache au moindre
protagoniste et que chacun a, quelque part, non seulement sa place mais aussi
son importance, c’est tout simplement un véritable plaisir. Bien évidemment, la
longueur de la chose (cette fois ci, presque mille pages) fait qu’il s’en
déroule des événements dans ce second tome, mais quand on voit comment tout
cela est amené, on ne peut que saluer bien bas le formidable boulot de Georges
Martin sur cette œuvre. Captivant, époustouflant, impossible à lâcher tant qu’on
ne la pas finis, ce second tome, encore plus riche de par ses protagonistes et
les événements décris, sublime encore plus une œuvre décidément incomparable.
Alors certes, le Trône de Fer n’est
pas le genre de bouquin à mettre entre toutes les mains, certes, il faut s’accrocher
et je pense, sur ce point, que jusqu’au bout, ce sera mon cas, mais pour la
richesse de son univers, pour son style d’écriture (je suis absolument fan de
ce côté point de vue des personnages) mais aussi pour son coté feuilletonesque
parfaitement assumé et réussi et pour ses multiples rebondissements, cette œuvre
est tout bonnement un monument. Et ses personnages, ses personnages… Si Tyrion
remporte largement la palme pour le moment, petite mention particulière de ma
part a Theon Greyjoy pour ce second tome, protagoniste oh combien intéressant
de par ses choix et ses échecs… mais bon, ils mériteraient tous que je parle d’eux :
tenez, même Sansa que je trouvais fadasse juste là commence à me plaire, comme
quoi… En tout cas, vivement le troisième tome !
Je me suis fait la même réflexion concernant l’appellation d’intégrale donnée à des livres qui somme toute ne faisait que reprendre le découpage original.
RépondreSupprimerLe personnage de Sansa est très intéressant je trouve -même si ce n'est pas mon préféré- car il y a quelque chose tragique dans sa naïveté et la claque qu'elle se prend dans la gueule à découvrir qu'elle avait été jusqu'alors bien naïve. Je suis en plein dans la lecture du troisième et cela ne se dément pas.
c'est aussi ça qui fait la force de Martin la cohérence de ses personnages sur le long terme. S'ils évoluent par rapport à ce qu'il leur arrive et au fait qu'ils grandissent (pour ceux qui sont enfants), ils gardent cette cohérence de ce qu'ils sont. Ainsi la pauvre petite chose Sansa qui reste avec ses idées de prince charmant jusque dans ses projets de fuite ... avec le bouffon du roi (certes il était chevalier mais bon on est loin de l'idée du prince charmant).
J’en suis au début du troisième tome (j’ai lu une centaine de pages) et la première apparition de Sansa confirme ce que tu as dit. Mais franchement, plus le temps passe et plus celle-ci m’intéresse ce qui est amusant car en temps normal, ce genre de personnages naïfs au possible m’exaspèrent énormément, mais là, Martin rend tellement bien les choses que ça passe. Oui, elle a effectivement de drôles de « chevaliers servants » : entre le bouffon ancien chevalier alcoolique et l’attirance/répulsion envers Sandor Clegane, on ne peut pas dire qu’elle soit bien servie.
RépondreSupprimerAutre point positif de ce début de troisième tome : John Snow agent infiltré chez les sauvageons ; je suis curieux de voir ce que ça va donner… mais en fait, mine de rien, cela faisait des lustres que je ne lisais pas un truc aussi passionnant que ce Trône de Fer. Sincèrement, chapeau à Martin, c’est du grand art pour le moment !