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dimanche 3 juillet 2011

THE ROYAL DOLL ORCHESTRA – V


THE ROYAL DOLL ORCHESTRA – V

Le monde est en pleine déliquescence, une épidémie frappe la population et transforme les gens en zombies qui attaquent sauvagement le reste de la population ! Menée par Rutile, une bande de baladins parcourt le monde, tentant de réaliser des miracles grâce à leur musique… Mais cela a-t-il encore un sens ? Rutile, ayant enfin obtenu « l’oratorio noir », se dirige vers la capitale royale pour arrêter la course de sa sœur, la reine Cordié. Pendant ce temps, Eles est capturé par Berthié ! Comment le drame qui se joue en Angleterre se dénouera-t-il ?

Cela me navre sincèrement d’avoir à écrire cela mais je ne peux pas faire autrement ; oui, hélas, ce cinquième et dernier volume du Royal Doll Orchestra m’a fortement déçu. Et, accessoirement, c’est donc la toute première fois que je pense cela d’une création d’un auteur de manga, Kaori Yuki, que j’avais découvert il y a bien longtemps avec le superbe Angel Sanctuary et qui, avec ce final raté selon moi, descend un petit peu du piédestal où, jusque là, je l’avais hissée a juste raison. Pourtant, les quatre premiers tomes de cette série, sans atteindre le niveau de l’œuvre phare de la miss Yuki, sans être véritablement transcendant, portaient en eux suffisamment de qualités pour en faire, du moins, une série parfaitement acceptable mais aussi et surtout, assez captivante en soit ; bref, la qualité était bel et bien au rendez vous, cela, je ne peux le nier comme je l’avais dit lors de mes précédentes critiques de cette série. Mais alors, pourquoi un tel retournement de situation, parfaitement inattendu par ailleurs ? C’est ce que je vais essayer de vous expliquer.

Ais-je trop attendu avant de lire ce dernier volume du Royal Doll Orchestra ? Probablement que oui. En effet, à force d’attendre, de laisser s’écouler les semaines, j’avais de moins en moins envie de le lire, surtout qu’entre temps je me suis procurer d’autres bandes dessinées que j’ai lu, ou qui m’attendent avec impatience dans ma bibliothèque ; du coup, ce fut presque avec une certaine contrariété que je me suis lancé dans ce cinquième tome de la série musicale de Kaori Yuki. Vous trouvez cela étrange, surtout que j’avais bien aimé ce manga jusque la ? Rassurez vous, c’est également mon cas, pourtant, sans que je ne me l’explique véritablement, mon enthousiasme pour ce final s’étiolait au fil des jours qui passaient, comme si, quelque part, je m’attendais par avance a ce que ce cinquième tome de cet Orchestre Royal de Marionnettes me déçoive fortement. Et bien évidement, c’est ce qui arriva. Tout d’abord, je mets de coté, bien évidement, le graphisme de l’auteur, toujours égal à ce que l’on est habitué de la jeune femme ; la dessus, au moins, il n’y a rien à redire. Par contre, pour ce qui est du scénario, c’est un tout autre problème car il est atrocement beaucoup trop court ; au point même que l’on vient à se demander si la miss Yuki ne s’est pas légèrement moquée de nous sur ce coup la. Feignante celle qui, il y a environ une décennie nous offrit vingt tomes pour Angel Sanctuary ? Probablement, car si je n’attendais pas a ce que The Royal Doll Orchestra soit aussi long – d’ailleurs, ce n’étais absolument pas nécessaire – il me semble plus qu’évidant que ce final aurait dut être plus long ; un tome de plus n’aurait probablement pas fait de mal a cette série, ou, au moins, un tome final complet, car ce n’est même pas le cas ! En effet, devant l’atroce et rapide conclusion que l’on nous propose, Kaori Yuki fait du remplissage avec un one-shot certes intéressant, Camelot Garden, mais qui n’a rien à voir avec la série en elle-même et qui fait plus office de bouche trou qu’autre chose. Du coup, mais pourquoi donc, le lecteur qui, comme moi, s’attendait au final grandiose annoncer, se retrouve avec tout juste une moitié de tome ou tout est expédié a la va vite – d’ailleurs, Kaori Yuki le reconnaît elle-même dans sa petite annotation au sujet d’un personnage comme Carnelian qui ne sert strictement a rien dans ce tome – où les situations sont vite fait expédiées, où certains protagonistes semblent mourir, puis, finalement, ne le sont pas (morts) et ce, sans que l’on ait vraiment d’explication logique a tout cela ; de même, j’aurais aimé en savoir plus sur le pourquoi du comment du sort de Bertié par exemple. Bref, vous l’avez compris, il me fut difficile d’apprécier une telle fin qui, du coup, ne peut que déprécier une série assez bonne finalement dans l’ensemble jusque la.

C’est assez dommage tout de même que Kaori Yuki ait conclu The Royal Doll Orchestra de cette façon ; comme je vous l’ai dit en préambule de cette critique, ce n’était pas non plus la super série de la mort qui tue, mais bon, comment dire, les quatre premiers volumes étaient assez agréables jusque la et les personnages, sans être originaux outre mesure, n’en étaient pas moins charismatiques. Mais ce final tronqué a indéniablement tout gâché et, forcement, m’a fait raviser mon avis général sur cette série. Reste bien évidement le one-shot bouche trou, ce Camelot Garden qui n’est pas exempt de qualités mais qui, lui aussi, aurait peut être gagné à être un peu plus développer car il y avait incontestablement matière a cela (un tome complet par exemple ?). Quoi qu’il en soit, pour moi, la déception fut donc au rendez vous pour ce final de The Royal Doll Orchestra et quand je pense aux quatre premiers volumes, largement plus intéressants, c’est quand même assez dommageable en soit.

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