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vendredi 12 février 2010

LAST TIME AROUND


LAST TIME AROUND

Buffalo Springfield (1968)

1. On The Way Home (Young) – 2:25
2. It's So Hard To Wait (Furay, Young) – 2:03
3. Pretty Girl Why (Stills) – 2:24
4. Four Days Gone (Stills) – 2:53
5. Carefree Country Day (Messina) – 2:35
6. Special Care (Stills) – 3:30
7. The Hour Of Not Quite Rain (Callen, Furay) – 3:45
8. Questions (Stills) – 2:52
9. I Am A Child (Young) – 2:15
10. Merry-Go-Round (Furay) – 2:02
11. Uno Mundo (Stills) – 2:00
12. Kind Woman (Furay) – 4:10

Dans la longue histoire de la musique populaire contemporaine, certains disques marquent leur époque de part leur importance, leur qualités, voir, le simple fait qu’il y ait eu un « avant » et un « après ». Pour ne donner qu’un seul exemple, mille fois rabattu, il y eut un avant Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band et un après. De même, l’on pourrait noter que certains disques sont marquants de part la déception qu’ils causèrent dans la carrière de tel groupe ou tel artiste ; par exemple, le célèbre Their Satanic Majesties Request des Rolling Stones, sorte d’Ovni dans la discographie du plus grand groupe de rock au monde (mais que personnellement j’aime bien mais bon, ceci est une autre histoire). Et puis, il y a les autres, bien plus nombreux, qui pour de multiples raisons assez diverses et sans atteindre des sommets qualitatifs, n’en restent pas moins marquants.

Tenez ce Last Time Around, dernier 33 Tours (et oui, en 1968 cela s’appelait ainsi) des Buffalo Springfield par exemple dans le cas nous intéresse aujourd’hui ; un groupe qui avait le potentiel certain pour être un très grand mais qui ne connu jamais la carrière qu’il aurait peut être mérité, la faute comme bien trop souvent a des problèmes d’ego et de leadership qui minèrent le groupe jusqu'au split inévitable : un petit tour, trois albums (un sympa à l’époque d’un très gros tube, For What It's Worth, un excellent et inoubliable, Buffalo Springfield Again , et celui-ci donc, plutôt moyen pour être franc et dispensable) et puis s’en va, voila ce qui restera des Buffalo Springfield pour l’Histoire de la musique. Réducteur, un peu probablement, mais bon, objectivement, de nos jours, a part les vieux fans et les plus jeunes amateurs qui n’étaient pas nés a l’époque, qui les connaît ? Pas grand monde, ce qui est dommage. Mais je parle, je parle et je m’aperçois que je tourne autour du pot sans vous parler de ce fameux dernier disque du groupe de Stephen Stills et de Neil Young, les deux incorrigibles frères ennemis.

Last Time Around, donc, à mes yeux, pourrait être le parfait exemple de ce qu’est un disque produit par un groupe en pleine désintégration, et d’ailleurs, rien qu’avec la pochette, sublime au demeurant, nous avons là un véritable cas d’école : dans un fond semi-sépia, tous les membres du groupe, de profils, regardent vers la gauche, tandis que Neil Young, incorrigible, de face, regarde de l’autre coté ; immédiatement, l’affaire est entendue et la talentueux canadien, qui se désintéresse littéralement du groupe, pense plus a sa carrière solo qui va débuter avec le succès que l’on sait qu’aux habituelles luttes de pouvoir du groupe. Franchement, rien que pour la pochette, ce disque vaut la peine que l’on se le procure ; ça fait peut être un peu cher mais bon, rien que pour la classe qui en émane, pour moi, cela vaut le coup.

Car le problème c’est que passé celle ci, et bien, le contenu est bien moins engageant, et la faute est due en quelque sorte une fois de plus à Neil Young, quasiment absent en studio et qui ne daigne nous offrir qu’une seule chanson, le très connu I am a Child, et encore, celle là, il l’a enregistré tout seul comme le sauvage qu’il était et qu’il est encore plus de quarante ans plus tard (mais c’est pour cela que je l’aime ce vieux loner…). Quelques coeurs dans On the Way Home en ouverture et puis c’est tout : on ne peut pas dire que Young se soit investi dans ce disque, d’où le fait que celui-ci est a des années lumières de son prédécesseur, le fabuleux Buffalo Springfield Again. Car malgré tout le talent des autres, en particulier de Stills et Furay, quelques petites réussites par ci par la, comme Questions ou It's So Hard To Wait pour n’en citer que deux (mais pas des chefs d’œuvres non plus), les productions et le talent de Neil Young manquent cruellement pour faire de ce Last Time Around, certes sympathique et non déplaisant à l’écoute, tout simplement un très bon disque. Trop moyen a mon goût même si tout n’est pas a jeter, loin de la, mais bon, peut être était il difficile de faire mieux : après tout, le titre me semble a lui seul plus qu’explicite, n’est ce pas ?

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