BABEL
En
plein désert marocain, un coup de feu retentit. Il va déclencher toute une
série d'événements qui impliqueront un couple de touristes américains au bord
du naufrage, deux jeunes Marocains auteurs d'un crime accidentel, une nourrice
qui voyage illégalement avec deux enfants américains, et une adolescente
japonaise rebelle dont le père est recherché par la police à Tokyo. Séparés par
leurs cultures et leurs modes de vie, chacun de ces quatre groupes de personnes
va cependant connaître une même destinée d'isolement et de douleur...
Ah,
quel dommage que j’ai été si fatigué ses derniers jours, au point, alors que je
regardais ce magnifique film qu’est Babel hier soir, je me
sois lamentablement endormi à un moment donné et ait eu le plus grand mal à
suivre la fin. Pourtant, cette œuvre du réalisateur Alejandro González Iñárritu,
que je ne connaissais pas le moins du monde mais dont ma femme me dit le plus
grand bien, ne méritait pas que je tombe dans les bras de Morphée, bien au
contraire, mais bon, que voulez vous, si cela m’est arrivé, ce n’est sûrement
pas en raison de la médiocrité du film, loin de là mais tout simplement parce
que à un moment donné, le corps ne suit plus. Pourtant, j’ai lutté, car
incontestablement Babel méritait de repousser le sommeil de
toutes mes forces.
Il
existe plusieurs catégories de films, mais en gros, on pourrait, après moult
regroupements et simplifications, en choisir deux : ceux au scénario simple et
grand public, et les autres, plus compliqués et soit disant réservés a une
élite. L’un comme l’autre est faux, après tout, dans les premiers, il existe
d’excellentes œuvres, voir de véritables monuments du cinéma alors que dans la
seconde catégorie, sous couvert de ce que les bobos appelleront l’Art, l’on
trouve parfois d’indicibles horreurs irregardables, voir carrément de belles
bouses. Quant à cette histoire d’élites et de beaufs, sincèrement, c’est
ridicule : si les deux genres sont réels, l’ont peut parfaitement aimer la
filmographie de Bergman et rigoler devant Fantomas. Bref, tout ceci pour vous
dire que Babel, malgré la présence accrocheuse d’un Brad Pitt et
d’une Cate Blanchett, les deux plutôt synonymes de grosses productions
américaines, rentre plutôt dans la deuxième catégorie citée plus haut, de part
la complexité de son scénario, mais que ceux qui en temps ordinaire, n’aiment
pas trop réfléchir devant un film, feraient mieux de réfléchir à deux fois et
de ne pas se passer d’un excellant moment. Mais bon, je plaide dans le désert
et j’en suis conscient : les amateurs de bourrinages tout azimut n’apprécieront
pas Babel et l’on n’y changera rien.
Enfin,
je parle, je parle, de tout et de rien, mais pas du film, alors que bon, c’est
tout de même le sujet de cet article à la base ! Franchement, comme dit en
préambule, si je ne connaissais pas du tout Alejandro González Iñárritu jusqu’à
hier soir, sincèrement, il va falloir que je me plonge dans sa filmographie
car, au vu de cet excellent Babel, je serais curieux de voir ce que
valent ses précédentes œuvres qui, en l’apprenant en farfouillant sur le net,
semblent toutes construites sur le même procédé : des individus réunis par le
destin a la suite d’un événement, véritable nœud gordien de l’intrigue. Dans Babel, l’élément
déclencheur, c’est une simple balle, tirée par un petit berger marocain par
vantardise qui va lier, aussi incroyable que cela puisse paraître, son sort et
celui de sa famille, mais aussi celui d’un couple de touristes américains,
d’une nounou mexicaine se rendant au mariage de son fils en compagnie des deux
enfants dont elle à la garde et, pour finir, d’une jeune japonaise sourde muette,
visiblement perturbée après la mort de sa mère et dont les relations avec les
autres ne sont pas simples. Et c’est là qu’est tout le génie de ce film : ces
différentes histoires, qui a priori, n’ont pas grand-chose a voir (franchement,
bien malin celui qui devinera ce que la jeune japonaise à a voir avec le reste)
entre elles vont se mêler, au fur et à mesure de l’avancée de l’intrigue
jusqu’au dénouement final, ou plutôt devrais je dire, les dénouements, car
malgré le fait qu’un lien existe entre les quatre récits, ceux-ci gardent
toujours leurs particularités et leur fil conducteur. A la fois dramatiques,
sombres et pessimistes, ces quatre récits, indépendants et liés, sauront
transporter le spectateur dans une œuvre franchement réussie et captivante, qui
restera longtemps dans les annales, et qui fait de Babel, un
superbe film à voir absolument. Dommage que le sommeil…
Excellent film!
RépondreSupprimerBabel: confusion des langues...
Le film est évocateur d’une incompréhension. Dans ce film tout le monde est de bonne foi, sincère, mais personne ne se comprend. La scène de la bonne “nurse” mexicaine dans le désert avec les deux enfants est extrêmement touchante.
Film à voir et revoir!
Je te conseille "Amours Chiennes", le premier film du réalisateur et le meilleur selon moi avant Babel et 21 grammes.
RépondreSupprimerPasse le bonjour à Déborah.
Karim
Le bonjour est passé et je suivrais tes conseils. Contant d'avoir de tes nouvelles, j'espère que tout va pour le mieux...
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