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vendredi 6 mars 2009

REVOLVER


REVOLVER

The Beatles 1966

1-Taxman (George Harrison) – 2:39
2-Eleanor Rigby – 2:07
3-I'm Only Sleeping – 3:01
4-Love You To (George Harrison) – 3:01
5-Here, There and Everywhere – 2:25
6-Yellow Submarine – 2:40
7-She Said She Said – 2:37
8-Good Day Sunshine – 2:09
9-And Your Bird Can Sing – 2:01
10-For No One – 2:01
11-Doctor Robert – 2:15
12-I Want to Tell You (George Harrison) – 2:29
13-Got to Get You into My Life – 2:30
14-Tomorrow Never Knows – 2:57

Et si c’était lui le numéro 1, le plus grand album de tous les temps, celui que tous les musiciens du monde auraient souhaiter réaliser avant eux, ou qui essayent de reproduire depuis ? Certes, dans la plupart des classements officiels, « Sgt. Pepper's » occupe la première place, mais son plus grand rival, est incontestablement ce sublime, extraordinaire « Revolver », paru en 1966, et qui marque incontestablement un tournant dans la carrière des Beatles : avant lui, ceux-ci n’étaient qu’un groupe exceptionnel, après, ils devinrent tout bonnement universels, rejoignant à jamais le firmament des plus grands musiciens de l’Histoire. Car, au moment où sortit le septième album de leur carrière, il était évidant que le temps des débuts était bien loin, ce qui était déjà évidant avec « Rubber Soul » et que la sophistication musicale allait atteindre des sommets insoupçonnés. Abandonnant définitivement les concerts qui les lassaient, les Fab Fours allaient devenir de véritables bêtes de studio, avides de nouveautés et repoussant toujours plus loin les limites de leur créativité.

Parfait de bout en bout, « Revolver » voit les Beatles, au sommet de leur art, nous livrer 14 magnifiques bijoux (dont trois d'Harrison, un record !) : que cela soit les guitares électro-acoustiques d’ « I’m Only Sleeping », les cordes d’ « Eleanor Rigby », la sitar d’Harrison sur un « Love You To » qui plaira aux plus réfractaires de la musique indienne (mon Dieu, l’intro à la harpe !) ou un « Yellow Submarine » qui mériterait à lui tout seul un post, la barre est mise très haut. Et la basse ! Cette basse que McCartney révolutionne a lui tout seul, la mettant en avant de façon envoûtante, comment ne pas parler de cette basse. Incontestablement, Paul McCartney fut le plus grand joueur de basse de tous les temps, en plus d’être génial cela va de sois, mais au fil des années, on a eu tendance à l’oublier. Et Lennon, qui non contant d’être au meilleur de sa forme, nous livre ce qui, à mes yeux, fut le meilleur titre de l’album (voir l’un des plus réussis du groupe), « Tomorrow Never Knows » au son tellement moderne, encore de nos jours, véritable prouesse pour l’époque, avec son mélange de guitares saturées que l’on fait défiler dans tous les sens, à l’envers etc, sa batterie hypnotique, ce coté planant : un véritable monument. Tout comme l’album dans son intégralité tant musicale qu'artistique, de part sa pochette, la première pop-art.

Certes, selon les goûts de chacun, « Revolver » ne sera pas forcement considéré comme étant le plus grand album des Beatles, mais à mes yeux, cette place lui revient de droit. Une quarantaine d’années après sa sortie, celui-ci n’a rien perdu de sa force, nous montrant la créativité d’un groupe tout simplement génial, qui savait encore, à ce moment là, tirer dans le même sens. Pour la petite histoire, « Revolver » fut le premier CD que j’acquis, il y a une bonne quinzaine d’années, et au bout de tant de temps, je ne me suis jamais lassé de l’écouter, encore et encore, comme si c’était la première fois : la marque des chefs d’œuvres probablement.

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