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dimanche 29 mai 2022

GILGAMESH


GILGAMESH

Un ami d'argile, les prostituées du temple, le bâtisseur de l'Arche – voilà quelques-uns des personnages qui accompagnent Gilgamesh dans l'accomplissement de ses grands travaux. Souverain despotique condamné par les dieux à défier un géant féroce puis le Taureau céleste avant de chercher l'élixir de vie, le roi d'Uruk va vivre une véritable odyssée, au cours de laquelle il perdra presque tout ce qui lui est cher, mois finira par se trouver lui-même. Gilgamesh – le plus ancien récit du monde – raconté et adapté en BD par Jens Harder.


Gilgamesh
Scénario : Jens Harder
Dessins : Jens Harder
Couleurs : Jens Harder
Couverture : Jens Harder
Editeur : Actes Sud
Genre : Science
Pays d’origine : Allemagne, France
Langue d’origine : français
Parution : 24 janvier 2018
Nombre de pages : 124

Mon avis : J’ai eu le plaisir, que dis-je, l’immense joie de découvrir l’illustrateur allemand Jens Harder par le biais des deux premiers volets de son œuvre maitresse, je veux bien évidement parler de Alpha – Directions et de Beta – Civilisations – Volume 1, deux gros pavés qui revenaient, pour le premier, sur l’histoire de l’univers jusqu’à l’apparition humaine, pour le second, sur l’histoire de ce dernier jusqu’à la naissance du Christ. Deux pures merveilles du neuvième art, sans aucune discussion possible même s’il faut reconnaitre que ces deux albums sont avant toute chose destinée a un certain public de connaisseurs. Quoi qu’il en soit, et a défaut d’avoir droit, comme je l’espérais au second volume de Beta – Civilisations, ce fut néanmoins avec un certain plaisir – mais aussi, une curiosité certaine – que je me suis plonger dans la dernière œuvre en date de l’auteur, une bande dessinée tout autant inclassable et qui a pour sujet rien que moins que l’œuvre écrite la plus ancienne au monde, je veux bien évidement parler de Gilgamesh ! Cela tombait plutôt bien puisque, grand amoureux des civilisations mésopotamiennes, cela fait des années que le légendaire roi d’Uruk me fascine, de même que son épopée, ses aventures avec son compagnon Enkidu et, bien entendu, sa quête, inachevée, de l’immortalité. Fidèle à lui-même et à sa manière de travailler, Jens Harder nous livre une vision de cette épopée que n’auraient pas choquée les mésopotamiens eux-mêmes : ainsi, s’inspirant des bas-reliefs de l’époque, l’artiste nous fait revivre une épopée maintes fois millénaires et qui, même de nos jours, n’a rien perdu de sa force et de son intensité. Bien évidement, une fois de plus, cela ne sera pas destiné au grand public qui, sans nul doute, sera rebuté par le choix graphique et des dialogues issus de traductions forcément incomplètes. Par contre, pour les autres, particulièrement pour les amoureux de Summer, d’Ur, de Babylone et de la Mésopotamie, quel régal de redécouvrir Gilgamesh, Enkidu ou le Taureau Céleste sous le trait du fort talentueux Jens Harder !


Points Positifs :
- Retranscrire L’épopée de Gilgamesh en bande dessinée n’était pas chose aisée or, Jens Harder réussit de fort belle manière son pari et nous livre une œuvre qui ravira, sans nul doute, les amateurs de la civilisation mésopotamienne.
- Le choix graphique de l’auteur est indéniablement l’une des grandes forces de cet album. Il faut dire qu’en s’inspirant des bas-reliefs de l’époque, on a par moments l’impression que les mésopotamiens auraient put, eux-mêmes, réaliser cette bande dessinée.
- Jens Harder respecte tellement bien l’œuvre originale qu’il pousse le vice jusqu’à inclure les passages perdus et les quelques incohérences du récit ; ainsi, le final lorsque Enkidu, pourtant décédé, réapparait sans que l’on comprenne comment.
- Les fans de Jens Harder seront bien évidement ravis de retrouver l’artiste au sommet de son art.
- Une fort belle couverture qui, curieusement, met Enkidu en valeur.

Points Négatifs :
- Bien évidement, Gilgamesh n’est pas une œuvre destinée au grand public et sa grande complexité, de même que le respect total accordé aux fragments du récit que l’on connait actuellement, fait que nombreux seront ceux qui seront rebutés par une cette œuvre.
- Je n’ai rien contre Gilgamesh, au contraire, mais c’est quand que Jens Harder va s’attaquer au second volet de Beta !?

Ma note : 8,5/10

LE DERNIER DUEL


LE DERNIER DUEL
 
En 1386, en Normandie, le chevalier Jean de Carrouges, de retour d'un voyage à Paris, retrouve son épouse, Marguerite de Thibouville. Celle-ci accuse l'écuyer Jacques le Gris, vieil ami du chevalier, de l'avoir violée. Le Gris se dit innocent. L'affaire remonte jusqu'aux plus hautes sphères du pouvoir, le roi Charles VI doit décider s'il y aura un procès par le combat, selon le souhait du chevalier. Ce duel est censé déterminer la vérité. Si son mari est vaincu, Marguerite de Thibouville sera brûlée vive pour fausse accusation. Ruiné, Jean de Carrouges est peu soutenu, alors que Jacques le Gris peut compter sur le soutien du puissant comte Pierre II d'Alençon.
 

Le Dernier Duel
Réalisation : Ridley Scott
Scénario : Ben Affleck, Matt Damon et Nicole Holofcener, d'après le roman d'Eric Jager
Musique : Harry Gregson-Williams
Production : 20th Century Studios, TSG Entertainment, Scott Free Productions
Genre : Drame Historique
Titre en vo : The Last Duel
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 13 octobre 2021
Langue d'origine : Anglais, Français
Durée : 152 min
 
Casting :
Matt Damon : Jean de Carrouges
Adam Driver : Jacques le Gris
Jodie Comer : Marguerite de Carrouges
Ben Affleck : le Comte Pierre II d'Alençon
Harriet Walter : Nicole de Buchard
Nathaniel Parker : Robert de Thibouville
Sam Hazeldine : Thomin du Bois
Michael McElhatton : Bernard Latour
Caoimhe O'Malley : Elizabeth
Aoibhín Murphy : Béatrice
Tallulah Haddon : Marie
Bryony Hannah : Alice
Zoé Bruneau : Marie Chamallart
Alex Lawther : le Roi Charles VI
Marton Csokas : Crespin
William Houston : Herald
Clive Russell : l'oncle du roi
Oliver Cotton : Jean III de Carrouges
Željko Ivanek : Le Coq
Adam Nagaitis : Adam Louvel
Clare Dunne : Ceila
John Kavanagh : le prêtre de Le Gris
Bosco Hogan : un prêtre
Paul Bandey : un prêtre
Lorris Chevalier : Soldat qui chante
 
Mon avis :
 Comme je vous l’avais dit dans ma critique de House of Gucci, en fin d’année passée, le sieur Ridley Scott avait sortit, coup sur coup, deux longs métrages, House of Gucci, donc, ainsi que Le Dernier Duel qui nous préoccupe aujourd’hui. La chose, naturellement, est peu commune et si elle aura marqué les esprits de par sa rareté, ce qui est normal, disons que, pour ce qui est du succès en salles, on ne peut pas vraiment dire que Ridley Scott ait vraiment été récompensé par ses efforts… au point même que, pour ce qui est de ce Dernier Duel, le réalisateur ait piquer une grosse colère où il fustigea la nouvelle génération qui, selon lui, est incapable de se concentrer sur une œuvre un poil plus complexe que les films hollywoodiens à grand spectacle… Sans rentrer dans une polémique stérile qui n’a pas lieu d’être ici, même si, dans le fond, je suis plutôt d’accord avec le sieur Scott, disons plutôt que si j’avais déjà enthousiasmer par House of Gucci, cela a été également le cas avec Le Dernier Duel et, ma fois, pas qu’un peu ! Revenant sur un fait historique bien réel, celui qui opposa le chevalier Jean de Carrouges à l'écuyer Jacques le Gris en 1386 et qui fut, pour la petite histoire, un des tous derniers duels judiciaires qui eut lieu en France, Le Dernier Duel est un long métrage franchement réussi et qui, ma foi, possède suffisamment de qualités pour ravir davantage qu’un simple public amateurs de reconstitutions historiques. Ainsi, si, naturellement, Ridley Scott nous entraine en pleine Guerre de Cent Ans, nous offrant au passage une reconstitution moyenâgeuse pour le moins fort réussie, ce qui compte, avant toute chose, dans ce film, ce sont ses trois protagonistes principaux : Jacques le Gris – interprété par un excellent Adam Driver – Jean de Carrouges – Matt Damon – et, bien entendu, l’épouse de ce dernier, Marguerite de Thibouville – Jodie Comer. En effet, Le Dernier Duel, plutôt que de nous proposer un simple synopsis qui nous présenterais le déroulement des événements jusqu’à la conclusion attendue, c’est-à-dire, le fameux duel, nous présente trois points de vus différents, celui des trois protagonistes impliqués et, ma foi, disons que si le procédé n’est pas nouveau, ici, il est terriblement efficace ! Ainsi, en débutant par la vision que le chevalier Jean de Carrouges à des événements qui ont conduit au duel, on se dit naturellement que le brave Matt Damon est un type sympa, droit dans ses bottes et qui est dans son bon droit. Le problème c’est que, dès le point de vu suivant, celui de Jacques le Gris, on ne peut pas s’empêcher de se dire que les choses, finalement, sont un poil plus compliquées : ainsi, la relation entre les deux hommes est présentée comme étant plus complexe, moins manichéenne. Cependant, de manière incontestable, il y a viol, c’est un fait même si Adam Driver est convaincu du contraire. Pour finir, reste le dernier point de vu, celui de Marguerite de Thibouville qui nous offre enfin la vérité et là, comment dire… disons que là, on découvre que les choses sont encore plus sombres qu’on aurait put le penser de prime abord et que, en fait, les deux hommes sont deux belles ordures qui, finalement, n’ont que faire du sort de la jeune femme. Du coup, lorsque survint cette troisième partie et que le spectateur comprend le sous-entendu de ce film, c’est-à-dire, le sort peu enviable de la gente féminine de l’époque – même si le trait est forcé puisque, en fait, le Moyen-âge fut une période plus propice au sort des femmes que ne le fut, par exemple, la Renaissance – Le Dernier Duel prend enfin de l’ampleur et révèle, au spectateur, qu’il est davantage qu’un simple film de chevaliers, bien au contraire. Naturellement, le succès n’aura pas été vraiment au rendez vous et la jeune génération, habituée aux stupidités des films de super-slips et autres joyeusetés décérébrées n’aura pas été convaincu par un film où il faut réfléchir un peu plus que d’habitude, juste un petit plus… C’est dommage, certes, mais bon, que les autres n’aillent pas s’attarder sur ces détails et se moquent un peu de toute notion de succès ou d’échec : après tout, l’important est de savoir si ce film mérite le détour et, selon moi, c’est le cas, alors, pourquoi bouder son plaisir !?
 

Points Positifs
 :
- Sans être un quelconque chef d’œuvre, loin de là, Le Dernier Duel n’en reste pas moins un très bon film qui, ma foi, a de quoi ravir les amateurs de reconstitutions historiques qui ne dédaignent pas se faire plaisir avec des œuvres un poil plus intelligentes qu’en temps normal. Captivant de bout en bout, présentant des thématiques fortes, voilà une belle réussite qui mérite le détour !
- Un scénario terriblement malin et qui se dévoile, petit à petit, alors que l’on découvre les points de vus des différents protagonistes…
- Bien entendu, c’est la condition féminine de l’époque qui est mise au premier plan de ce film, surtout lorsque le spectateur découvre la vérité au sujet des événements et qu’il s’aperçoit que les deux hommes impliqués sont, en fait, deux beaux salauds !
- Matt Damon, Adam Driver – que l’on n’a pas l’habitude de voir en salaud – Ben Affleck, nous avons tout de même droit à un casting cinq étoiles. Quand à Jodie Comer, que je ne connaissais pas, disons qu’elle n’est pas en reste, loin de là.
- Une reconstitution historique de qualité, au point même que, par moments, on s’y croirait, ou presque !
 
Points Négatifs :
- Dommage que l’on comprenne trop rapidement que oui, effectivement, il y ait bel et bien eu un viol.
- Une vision peut-être un peu trop moderne de la part du réalisateur, défaut un peu trop commun de bon nombre de longs métrages qui ont tendance à juger le passé suivant la manière de pensée actuelle, ce qui est, bien entendu, complètement anachronique.
- Si vous êtes totalement allergique aux films de chevaliers, aux reconstitutions historiques et à la violence de l’époque, alors, vous risquer de ne pas accrocher à ce film. C’est dommage, mais bon, cela peut se comprendre…
 
Ma note : 7,5/10

vendredi 27 mai 2022

LET LOVE IN


LET LOVE IN
 
Nick Cave and the Bad Seeds
 
1 - Do You Love Me? (Nick Cave / Martyn P. Casey) 5:56
2 - Nobody's Baby Now (Nick Cave) 3:52
3 - Loverman (Nick Cave) 6:21
4 - Jangling Jack (Nick Cave) 2:47
5 - Red Right Hand (Nick Cave / Mick Harvey / Thomas Wydler) 6:10
6 - I Let Love In (Nick Cave) 4:14
7 - Thirsty Dog (Nick Cave) 3:48
8 - Ain't Gonna Rain Anymore (Nick Cave) 3:46
9 - Lay Me Low (Nick Cave) 5:08
10 - Do You Love Me? Pt 2 (Nick Cave / Martyn P. Casey) 6:12
 

Let Love In
Musicien : Nick Cave and the Bad Seeds
Parution : 18 avril 1994
Enregistré : Septembre – Décembre 1993
Durée : 45:24
Genre : Post-Punk, Alternatif
Producteur : Tony Cohen
Label : Mute Records
 
Musiciens :
Nick Cave : chant, piano, orgue, cloches, oscillateur, tambourin, piano électrique
Mick Harvey : guitare, orgue, batterie, shaker, cloches, tambourin, chœurs
Blixa Bargeld : guitare, chœurs
Conway Savage : orgue
Martyn P. Casey : basse
Thomas Wydler : batterie
Warren Ellis : violon
Spencer P. Jones : chœurs
Tex Perkins : chœurs
Rowland S. Howard : chœurs
Robin Casinader : violon
Donna McEvitt : chœurs
 
Mon avis :
 Huitième album de Nick Cave and the Bad Seeds, Let Love In occupe, depuis quelques années, une place particulière à mes yeux. En effet, c’est par cet opus que je me suis lancer dans la discographie de l’australien et de ses compagnons, les mauvaises graines, et, comme chacun le sait, les premières fois, on a tendance à ne pas les oublier… Mais au fait, pourquoi donc ce choix ? Pour sa jaquette qui rappelle grandement celle du Aladdin Sane de David Bowie ? Un peu de cela mais sans plus… Le fait que cet opus est considéré, par les fans, comme étant un des tous meilleurs de la longue discographie du groupe ? En effet, cela à jouer un peu également… Pour un certain Red Right Hand, probablement une des chansons de Nick Cave les plus connues du grand public ? Ma foi, disons que ce titre y est pour beaucoup, c’est un fait… Bref, vous l’avez compris, mon choix, il y à quelques années, ne pouvait que se porter sur ce Let Love In, peut-être l’album le plus accessible du crooner australien et même si, au fil du temps, j’ai finit par lui préférer d’autres opus, nettement plus aboutit, ma foi, comment ne pas reconnaitre que oui, indéniablement, nous avons affaire ici à un fort bel album ?! Il faut dire que, avec ce Let Love In qui, pour la petite histoire, sortit en 1994, Nick Cave commençait à se faire finalement connaitre du grand public – ce qui fut encore plus amplifié avec la sortie de l’exceptionnel Murder Ballads, quelques temps plus tard – et donc, par la force des choses, à connaitre un certain succès – même s’il faut toujours relativiser la chose, bien entendu. Plus accessible, avec un groupe désormais bien en place dans sa composition, Nick Cave nous livre donc ici un album qui est, quelque part, la quintessence de ce qu’il avait produit auparavant même si, il faut le reconnaitre, tout cela est nettement plus sage qu’auparavant – il y a bien deux titres qui rappellent le coté punk des débuts mais ceux-ci sont aussi les moins bons de cet opus. Les fans de l’australien y trouveront donc naturellement leur compte sans se rendre compte que la révolution est désormais en marche et qu’un virage innatendu se fera bientôt, le grand public commence à le connaitre et il y a même un certain Warren Ellis qui, pour la toute première fois, fait une apparition au sein des Bad Seeds avant de, quelques années plus tard, en faire définitivement parti et de révolutionner à jamais le son du groupe. Mais bon, nous n’en sommes naturellement pas encore là et ceci, bien entendu, est une toute autre histoire que j’aborderais en temps et en heure…
 

Points Positifs
 :
- Probablement un des meilleurs albums de Nick Cave and the Bad Seeds ou, en tous cas, un des plus connus : presque parfait de bout en bout, quasiment sans fausses notes, cet opus, oh combien représentatif de l’immense talent du groupe et de son leader, fait parti de ces rares albums qui s’écoutent, encore et encore, et ce, toujours avec le même plaisir.
- Il y a quelques belles petites merveilles dans cet album : Do You Love Me ?LovermanRed Right Hand, pour ne citer que les chansons les plus marquantes et qui sont devenues, au fil des ans, des incontournables.
- L’alternance entre morceaux complètement hantés et dépressifs avec des ballades d’apparence plus calmes et ce, sans que cela nuise aucunement a la cohérence de l’ensemble.
- La voix de Nick Cave, bien entendu, reconnaissable entre mille et qui nous entraine loin, très loin avec ses accents oppressants.
- Musicalement, et il ne faut pas l’oublier, les Bad Seeds sont un sacré bon groupe qui sont pour beaucoup pour la cohérence musicale de l’ensemble. Qui plus, la composition du groupe, à l’époque, commençait à être de plus en plus rodée et cela se sent grandement dans cet album.
- La première apparition du talentueux et génial Warren Ellis et de son violon dans un opus du maitre…
- La pochette, bien sur, devenue incontournable depuis le temps.
 
Points Négatifs :
- Si je devais trouver quelques petits défauts à cet album, disons que j’ai moins accroché à un morceau comme Jangling Jack pour ne citer qu’un exemple le plus évidant. Il faut dire que, ici, c’est lorsque Nick Cave s’essaie au punk de ses débuts qu’il est le moins convaincant.
- Comme je le souligne à chaque fois, Nick Cave est un artiste au style pour le moins particulier et il faut accrocher à son univers, à ses obsessions et je ne suis pas sur que le grand public adhère à cette noirceur qui transparait de cet album. Après, cela reste une affaire de gouts, bien entendu…
 
Ma note : 8,5/10

THE LAST KINGDOM – SAISON 5


THE LAST KINGDOM – SAISON 5
 
Plusieurs années ont passé. Le roi Edward poursuit son projet d'unifier les royaumes saxons afin de réaliser le rêve de son défunt père. En paix depuis longtemps, Danois et Saxons voient l'harmonie entre leurs peuples menacée à la fois par une nouvelle invasion danoise et par une rébellion saxonne. Uhtred est chargé de protéger Æthelstan, fils illégitime d'Edward et futur roi d'Angleterre. Mais le perfide Lord Aethelhelm compte bien porter au pouvoir l'autre fils d'Edward, son petit-fils Aelfweard. Pour accomplir sa destinée, Uhtred doit affronter ses pires ennemis tout en subissant de terribles pertes. Pendant ce temps, Edward oscille entre maintien de la paix et autoritarisme, et s'efforce d'unir les royaumes divisés. Par un étrange coup du destin, Uhtred découvre que cette volonté d'unir l'Angleterre pourrait bien avoir un lien avec sa propre histoire.
 

The Last Kingdom – Saison 5
Réalisation : Nick Murphy, Anthony Byrne, Ben Chanan, Peter Hoar, Jon East, Jamie Donoughue et Richard Senior
Scénario : Stephen Butchard, Ben Vanstone et Sophie Petzal, basé sur The Saxon Stories de Bernard Cornwell
Musique : John Lunn et Eivor
Production : Carnival FilmsNetflix
Genre : Historique, Aventure, Drame
Titre en vo : The Last Kingdom – Season 5
Pays d’origine : Royaume-Uni
Chaîne d’origine : Netflix
Diffusion d’origine : 09 mars 2022
Langue d'origine : anglais
Nombre d’épisodes : 10 x 52 minutes
 
Casting :
Alexander Dreymon : Uhtred de Bebbanburg
Emily Cox : Brida
Millie Brady : Princesse Æthelflæd
Timothy Innes : Edward, Roi du Wessex
Eliza Butterworth : Aelswith
James Northcote : Aldhelm
Mark Rowley : Finan
Cavan Clerkin : Père Pyrlig
Arnas Fedaravičius : Sihtric
Ewan Mitchell : Osferth
Jeppe Beck Laursen : Haesten
Stefanie Martini : Eadith
Jamie Blackley : Eardwulf
Adrian Schiller : Æthelhelm
Toby Regbo : Æthelred, Lord de Mercie
Eysteinn Sigurðarson : Sigtryggr
Ruby Hartley : Stiorra
Harry Gilby : Æthelstan
Finn Elliott : Uhtred le jeune
Eva Birthistle : Hild
Patrick Robinson : Père Benoît
Ewan Horrocks : Aelfweard
Sonya Cassidy : Eadgifu
Phia Saban : Aelfwynn
Harry Anton : Bresal
Ryan Quarmby : Cynlaef
Micki Stoltt : Rognvaldr
Emili Ackchina : Vibeke, la fille de Brida
Rob Hallett : le roi Constantin d’Ecosse
Ross Anderson : Domnal
Klara Tolnai : la femme de Sihtric
Ilona Chevakova : Ingrith
Jaakko Ohtonen : Wolland
 
Mon avis :
 Alors que j’abordais sereinement la cinquième et ultime saison de The Last Kingdom, je n’ai pas put m’empêcher de me dire que, même si cette série est loin d’être un chef d’œuvre, même si celle-ci possède bien des défauts mineurs mais que l’on ne peut pas occulter et même si, oui, indéniablement, dans le même genre, il y avait sans doute bien mieux, cette saga tirée de l’œuvre littéraire du sieur Bernard Cornwell était toujours aussi efficace et que c’était avec un plaisir non dissimulé que je m’apprêtait à visionner sa dernière saison. Et puis, après toutes ces saisons, tous ces épisodes, j’étais fort curieux de voir comment tout cela allait s’achever, ce, même si on nous a déjà annoncé un film à venir qui serait, lui, la véritable conclusion de cette série. Mais bon, en attendant cet hypothétique long métrage dont le tournage n’a même pas débuter, c’était cette cinquième saison qui occupait mon esprit et, ma foi, au vu de celle-ci, disons que je n’ai pas été déçu, bien au contraire ! Bon, même si, au final, j’ai apprécié cette cinquième et dernière saison de The Last Kingdom, je ne peux pas faire l’impasse sur les défauts de celle-ci, surtout que ces derniers sont loin d’être anodins : ainsi, on retrouve ici une narration toujours aussi ubuesque avec des protagonistes qui traversent comme si de rien n’était et en quelques minutes une bonne partie des terres saxonnes tandis que les autres semblent cloué sur place, un grand méchant, Æthelhelm, tellement stéréotypé que l’on se demande comment les autres ne remarquent pas sa fourberie, une Brida complètement hallucinée et qui change d’avis toutes les cinq minutes et le fait, implacable, que cette saison, composée de dix épisodes, aurait dut être plus longue, nettement plus longue vu tous les éléments qui s’y déroulent… Ceci étant dit, il reste toujours le constat, implacable, que malgré ses défauts, malgré ses défauts, The Last Kingdom reste une série terriblement additive, pour peu, naturellement, que l’on accroche à celle-ci, à son coté semi-historique et a ses protagonistes hauts en couleurs. Ainsi, on finit par faire l’impasse sur ses faiblesses et l’on apprécie, oui, on apprécie, son scénario captivant, ses affrontements spectaculaires, ses scènes plus intimistes et souvent dramatiques – nombreuses, dans cette saison et il y a même un des compagnons d’Uhtred qui se fait tuer – et c’est donc avec un plaisir non dissimulé que l’on regarde ces dix épisodes, ce, jusqu’à cette conclusion haute en couleur où, à l’issu d’un énième combat dantesque, notre héros retrouve son château, ses terres et peut vivre enfin apaisée après s’être souvenu, dans une fort belle scène faire de flashbacks, de tous ses compagnons et de ses compagnes disparues… D’ailleurs, ces dernières minutes de l’ultime épisode de The Last Kingdom sont tellement belles que l’on ne peut pas s’empêcher de se dire que la conclusion de cette saga aurait dut être celle là. Vous l’avez compris, cela ne sera pas le cas puisque nous aurons droit à un film. Ce dernier est-il vraiment nécessaire ? Actuellement, je pense que non, mais bon, qui sait, dans quelques années, lorsque je le regarderais, peut-être que je changerais d’avis… mais bon, ceci, bien entendu, est une autre histoire…
 

Points Positifs
 :
- Une cinquième saison qui est dans la lignée parfaite de ses devancières et qui, en toute franchise, conclut à merveille cette fort jouissive série qu’est The Last Kingdom. Terriblement captivante, bourrée de retournements de situations et de hauts faits d’armes, dramatique vu que l’on a droit à la disparition de quelques protagonistes majeurs, celle-ci a de quoi tenir en haleine le spectateur qui ne s’ennui pas une seule seconde tout au long de ces dix nouveaux épisodes !
- Un final époustouflant où, après un ultime affrontement pour le moins spectaculaire, Uhtred, enfin de retour chez lui, se remémore avec nostalgie son passé, ses compagnons disparues et peut enfin trouver le bonheur…
- Toujours cet habile mélange entre reconstitution historique et parties romancées. Il faut dire que non seulement celui-ci fonctionne à merveille mais, en plus, il nous permet d’en apprendre davantage au sujet d’une période de l’Histoire qui, de ce coté ci de la Manche, est très méconnue.
- Un des compagnons d’Uhtred perd la vie : il était temps car on les croyait tous invulnérables au bout d’un moment…
- Un casting toujours aussi impeccable et sur lequel il n’y a rien à redire.
- Si vous êtes fans de séries captivantes et sans prises de têtes, qui vous transportent et vous font oublier le quotidien pas toujours folichon il est clair que The Last Kingdom est fait pour vous !
 
Points Négatifs :
- Au vu de tout ce qui se passe dans cette cinquième saison de The Last Kingdom, on ne peut pas s’empêcher de se dire que celle-ci aurait dut être nettement plus longue et que quelques épisodes de plus n’auraient pas été de trop.
- Comme cela déjà été le cas dans la saison précédente, les protagonistes, une fois de plus, se déplacent à une rapidité folle, au point même que cela en devient ridicule. Ainsi, en quelques minutes, certains parcourent la Grande-Bretagne de nord en sud, d’est en ouest, sans que cela semble poser le moindre problème à quiconque. Le souci, c’est que la crédibilité en prend un coup !
- Le grand méchant, Æthelhelm, interprété par Adrian Schiller, est tellement stéréotypé que l’on n’y croit pas une seule seconde – surtout que l’acteur en fait des tonnes – et l’on se demande comment les autres protagonistes ne se rendent pas compte de sa fourberie plus tôt ?!
- Brida, pourtant un des personnages majeurs depuis les débuts de la série, est complètement loupée dans cette dernière saison et entre ses phases de folie génocidaire, celles de repentance et ces changements d’avis toute les cinq minutes, il est difficile de ne pas être déçu par le traitement que ce protagoniste majeur subit…
 
Ma note : 7,5/10

L'HABITANT DE L'INFINI – TOME 24


L'HABITANT DE L'INFINI – TOME 24
 
Samouraï sans maître errant sur les routes du Japon médiéval, Manji est immortel. Afin d'expier les crimes commis lorsqu'il était au service d'un cruel seigneur, il porte en lui un mystérieux ver qui guérit ses plus terribles blessures et ne recouvrera sa mortalité qu'après avoir occis mille scélérats. Son chemin croise alors celui de Lin, une jeune femme en quête de vengeance. Baro est rattrapé par les gardes du château. Quand leur chef s’avance, Baro se retrouve confronté à une vieille connaissance et à son passé. Mais tout cela permet à Anotsu, Magatsu et Ozuhan de s’enfuir sans encombre afin de rejoindre les autres membres de l’Ittôryû. Pendant ce temps, Meguro et Tampopo se remettent de leurs blessures, mais leur convalescence a trop duré et les voilà livrées à elles-mêmes sans nouvelles de Habaki et des Six Démons. Leur avenir semble incertain, d’autant qu’elles décident de faire mine d’ignorer l’identité de Manji, pourtant connu de tous les hommes de Habaki.
 

L'Habitant de l'Infini – Tome 24
Scénariste : Hiroaki Samura
Dessinateur : Hiroaki Samura
Genre : Seinen
Type d'ouvrage : Action, Samouraïs, Drame
Titre en vo : Mugen no jūnin vol.24
Parution en vo : 23 février 2009
Parution en vf : 21 avril 2010
Langue d'origine : Japonais
Éditeur : Casterman
Nombre de pages : 240
 
Mon avis :
 Si, depuis ses débuts, L’Habitant de l’Infini, manga du sieur Hiroaki Samura s’est distingué par ses nombreux combats spectaculaires qui opposent tout un tas de protagonistes tous plus charismatiques les uns que les autres, il faut reconnaitre que, au fil du temps et, sans que cela dénote nullement, certains volumes se sont avérés être plus calmes, plus axés sur les relations entre les personnages ou sur certains événements importants mais qui étaient fort éloignés de ces fameux duels de sabres. Cependant, depuis le tome précédent, force est de constater que l’action et les affrontements sont omniprésents et, ma foi, vu la teneur de ces derniers, on ne va pas s’en plaindre ! Qui plus est, ce nouveau volet de L’Habitant de l’Infini débute fort bien puisque, oh surprise, le charismatique Baro, que l’on croyait mort à l’issu du tome précédent est encore en vie, ce qui nous offre un affrontement dantesque face à une horde de samouraïs qui, il faut le reconnaitre, n’ont pas la moindre chance face à lui. Cette entrée en matière passée, on en vient au plat principal, c’est-à-dire, les retrouvailles entre Manji et Lin d’un coté et le sombre et terrifiant Shira. Bon, je vous le dit tout de suite, celles-ci tiennent toute leur promesse, ce, principalement en raison des pouvoirs de Shira qui, de manière fort surprenante, ont considérablement augmentés depuis son dernier combat face à Manji. En effet, le psychopathe manchot à lui aussi fait parti des sujets d’expérimentations d’Ayame Burando et il s’avère que, désormais, possédant le bras gauche de Manji, Shira est devenu, lui aussi, immortel… Forcément, les choses s’avèrent être nettement plus compliquées que prévues pour nos héros surtout que Lin est en danger de mort et que Manji ne peut pas grand-chose pour elle et même si le final laisse présager d’un retournement de situation qui tient un peu du Deus ex Machina, force est de constater que cela n’est nullement un problème pour le lecteur qui n’a qu’une hâte : découvrir la suite, bien sur !
 

Points Positifs
 :
- Un volume qui met la part belle aux affrontements et qui à de quoi ravir les amateurs d’action et de duels de sabres spectaculaires. Il faut dire que l’opposition entre Manji et Shira, celui-ci étant devenu lui aussi immortel, à de quoi marquer les esprits vu que les deux combattants sont, désormais, aussi puissants l’un que l’autre…
- Si j’apprécie grandement les ennemis qui, en fait, ne sont pas si méchants que cela, un personnage comme Shira, véritable salopard devant l’éternel, cela fait du bien aussi et comme en plus, celui-ci est un véritable psychopathe, fourbe de surcroit, que demande le peuple !?
- Bonne nouvelle pour les fans de Baro puisque celui-ci est encore en vie et nous offre, accessoirement, un combat oh combien spectaculaire face à une horde de samouraïs qui n’a pas la moindre chance face à lui.
- Comme je le souligne à chaque fois, la partie graphique est une des grandes forces de ce manga. Il faut dire que le mangaka maitrise à merveille son style qui alterne entre crayonnés fort audacieux et planches détaillées de toutes beautés. Un pur régal !
- Une magnifique couverture qui met en avant l’inquiétant Shira.
 
Points Négatifs :
- Un final qui tient un petit peu du Deus ex Machina tout de même et l’on peut sourire quand au fait que tout ce petit monde se croise au même endroit ou arrive à point nommé.
- Une histoire de vengeance, des duels au sabre spectaculaires, des samouraïs, un geste de fantastique, des antagonistes charismatiques et surpuissants, un héros badass qui protège une jeune fille, une petite dose d’humour, manga oblige… mouais, tout cela est loin d’être franchement original, il faut le reconnaitre…
 
Ma note : 8/10