mercredi 4 juillet 2018

HELLBOY – LA GRANDE BATTUE


HELLBOY – LA GRANDE BATTUE

En logeant chez les sœurs Capobianco, Hellboy pensait trouver le calme. Or au détour d’un rêve, il assiste à l’enterrement du dernier roi des Tuatha de Danann : Dagda. A son réveil, une lettre le convie auprès des membres du club Osiris. Ceux-ci l’invitent à se joindre à une battue dans la campagne anglaise, mais pas n’importe laquelle : une chasse aux géants. Hellboy est plutôt emballé à cette idée et il accepte donc la proposition en rejoignant des chasseurs qui portent tous un masque. C’est donc à cheval qu’ils se mettent à parcourir forêt et campagne. Alors qu’ils approchent d’un petit pont, l’agent démissionnaire du BPRD est touché par la lance d’un des chasseurs et chute dans un ruisseau. Les autres chasseurs s’apprêtent à achever Hellboy… soudainement celui-ci a un flash, où il se voit approcher un roi siégeant au milieu d’autres chevaliers, le mythique Arthur. L’instant suivant, il revient à la réalité et constate avec étonnement que tous ses agresseurs, sans exception, sont décédés. Un oiseau prévient Hellboy que les géants sont là et qu’il doit garder la fleur qu’il tient dans sa main gauche, s’il veut rester invisible. Refuser un combat n’est pourtant pas son genre…


Hellboy – La Grande Battue
Scénario : Mike Mignola
Dessins : Duncan Fegredo
Encrage : Duncan Fegredo
Couleurs : Dave Stewart
Couverture : Mike Mignola
Genre : Fantastique, Etrange, Aventure
Editeur : Dark Horse
Titre en vo : Hellboy – The Wild Hunt
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 23 mars 2010
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Delcourt
Date de parution : 03 mars 2010
Nombre de pages : 192

Liste des épisodes
Hellboy – The Wild Hunt 1-8

Mon avis : Indéniablement, L’appel des Ténèbres avait marquer un tournant majeur dans cette excellente saga qu’est Hellboy, œuvre du non moins culte Mike Mignola : principalement, bien évidement, pour le changement de dessinateur puisque le maitre laissait sa place a Duncan Fegredo qui, au passage, s’en sortait a merveille, mais aussi pour la simple et bonne raison que, libéré des crayons et des pinceaux, Mignola pouvait s’atteler sur la partie scénaristique de son œuvre, amenant, petit a petit, celle-ci vers sa conclusion. Ainsi, si l’on avait déjà eu droit a tout un tas de révélations et de retournements de situations pour le moins surprenants, le tout, gratinée d’un ensemble où se mêlaient habilement mythes celtiques et slaves, force est de constater que La Grande Battue, dixième tome de la saga, va encore plus loin et en aura surpris plus d’un ! Car bon, comment dire, si on était habitué depuis ses débuts a ce que Hellboy soit un formidable melting-pot où l’on retrouverait des mythes d’origines diverses, des créatures dignes de Lovecraft ou de Poe mais aussi un coté Pulp du plus bel effet avec des savants nazis en veut tu, en voilà, qui aurait put croire – attention spoiler – que Mignola finirait par lier Hellboy au mythe Arthurien ?! Pire, qui aurait put penser, une seule seconde, que l’auteur irait jusqu’à faire de son personnage fétiche un descendant du… Roi Arthur !? Incroyable, impensable, plutôt casse-gueule !? Certes, mais le pire – ou le meilleur – c’est ce que cela fonctionne à merveille et même si, a l’issu de cet album, le lecteur – comme ce pauvre Hellboy qui ne s’y attendait pas le moins du monde – s’en trouve estomaqué et stupéfait, c’est avec un certain ravissement qu’il ne peut s’empêcher de se dire que, sur ce coup là, Mignola a parfaitement réussi son coup. Alors, vivement le final, histoire que l’on voit comment tout cela va s’achever ? Certes, quoi que, ce n’est malheureusement pas pour tout de suite…


Points Positifs :
- Il fallait vraiment oser lier Hellboy au mythe Arthurien et, pire, faire de notre héros un descendant du Roi Arthur, celui-ci qui, brandissant Excalibur, viendra sauver l’Angleterre. Mais aussi incroyable que cela puisse paraitre, Mike Mignola réussit fort bien son coup et non seulement tout cela ne dénote nullement, scénaristiquement parlant, mais en plus, toutes ces surprises et autres révélations relancent de fort belle manière la série.
- Encore une fois, Duncan Fegredo livre une excellente prestation aux dessins et il clair que, non seulement il succède fort bien a Mignola mais qu’en plus, son style, a la fois proche mais plus détaillé, colle décidément a merveille a l’univers de la série.
- Un album comme je les aime, c’est-à-dire, avec une seule histoire, plutôt longue, et qui nous tient en haleine de bout en bout – les révélations y étant pour beaucoup, bien évidement.
- On sent que l’on approche de la fin et, diable, que tout cela est fort prometteur !
- Une couverture plutôt réussie.

Points Négatifs :
- Pas facile de se souvenir de tous les protagonistes, de toutes les références, surtout que Mignola use et abuse de celles-ci tout au long de son récit ; mais bon, c’est également la marque d’un univers cohérent.
- Certains regretteront que l’humour propre a la saga soit quasiment absent depuis quelques temps, mais bon, au vu de la tournure prise par les événements et vu que nous approchons de la conclusion, cela n’est pas illogique.

Ma note : 8,5/10

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