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jeudi 29 mars 2018

DE CAPE ET DE CROCS – PAVILLON NOIR !


DE CAPE ET DE CROCS – PAVILLON NOIR !

Deux fiers bretteurs - l'un loup, l'autre renard - découvrent, grâce à une carte cachée dans une bouteille, l'existence du fabuleux trésor des îles Tangerines. De geôles en galères, nos deux gentilshommes s'embarquent pour une incroyable aventure avec pour compagnon le terrible Eusèbe, lapin de son état... Gentilhomme, hidalgo, corsaire barbaresque et lapin font voile vers les îles Tangerines et leur trésor. Mais avant d'atteindre le mythique archipel battu par les tempêtes, où rode l'ombre des vaisseaux engloutis et des monstres marins, nos hardis compagnons devront affronter un nouvel adversaire, joyeux certes, mais cruel : les pirates !


De Cape et de Crocs – Pavillon Noir !
Scénario : Alain Ayroles
Dessins : Jean-Luc Masbou
Couleurs : Jean-Luc Masbou
Couverture : Jean-Luc Masbou
Editeur : Delcourt
Genre : Cape et Épée, Aventure
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 01 mai 1997
Nombre de pages : 48

Mon avis : Comme le titre le laisse entendre, le deuxième tome de De Cape et de Crocs est placé sous le signe de la piraterie, mais ceux-ci, pour notre plus grand plaisir, ressemblent plus à ceux d’Astérix (en encore plus drôle, ce qui est un sacré exploit) qu’a Barbe Noir et ses comparses. Mais bon, c’est assez logique vu le ton de la série, où l’humour est omniprésent, mais il faut dire qu’avec l’arrivée de ces loups de mers, celui-ci franchit quand même un nouveau pallier, et ce n’est pas pour nous déplaire car avec eux, on a droit à de grandes scènes d’anthologie et l’on ne peut s’empêcher de se dire ou est ce que les auteurs vont chercher tout ça ? Quoi qu’il en soit, chapeau ! Bref, vous l’avez compris, Pavillon Noir, deuxième volume de la saga, est dans la même veine que son prédécesseur et l’on retrouve nos héros la où ont les avaient laissé, à la recherche de la fameuse carte au trésor des îles Tangerines, et pour cela, ils doivent faire escale à Malte, d’où est originaire le sombre et terrifiant Capitan Mendoza, pour le moment (mais pas pour longtemps), leur prisonnier. Bien évidement, comme il fallait s’y attendre, les situations plus cocasses les une que les autres ne vont pas cesser de s’enchaîner, surtout après l’entrée en scène (c’est le cas de le dire) du Capitaine Boney Boone et de ses hommes, pour culminer dans ce qui restera tout simplement à mes yeux comme l’une des scènes les plus comiques qu’il m’ait été donné de voir dans une BD, celle de la poursuite (ou plutôt devrais je dire « les poursuites » vu que tout le monde suit quelqu’un) dans les rues de la capitale maltaise qui finit par un carambolage a la fois monumental et hilarant. Mais des scènes cocasses, dont certaines vous feront exploser de rire tout simplement, dans cet album, il y en a bien d’autres et je ne peux que féliciter les auteurs de réussir à nous faire rire tout au long de la quarantaine de pages qui composent ce Pavillon Noir sans être une seule seconde lourds : entre les « prises de tête » entre les personnages (surtout entre Don Lope et Hermine), la scène où nos héros menacent de dévorer toutes les réserves de nourriture du bateau pirate et les crises d’hystérie collectives de ceux-ci, on ne s’ennuie pas une seconde. Alors, entre l’humour et des clins d’œil à l’Atlantide, le Hollandais volant (pour ne citer que deux exemples), il est certain que le lecteur ne s’ennuiera pas une seule seconde. Un véritable régal !


Points Positifs :
- Le plaisir de retrouver des personnages et un univers dans ce qui est l’une des bande-dessinées françaises parmi les plus réussies de ces deux dernières décennies. Toujours aussi drôle, bourré de références et captivant, ce second volet confirme de fort belle manière tout le bien que l’on pouvait penser de De Cape et de Crocs !
- Aussi incroyable que cela puisse paraitre, on rigole encore plus dans ce second tome que dans le premier qui, pourtant, avait déjà placé la barre très haut. Il faut dire que l’entrée en piste des pirates y est pour beaucoup et que les situations cocasses ne font que se succéder pour notre plus grand plaisir.
- Encore une fois, comment ne pas louer les dessins du sieur Jean-Luc Masbou qui sont tous bonnement excellents !?
- Cette fois ci, la chasse au trésor a véritablement commencée et entre un petit tour d’anthologie du coté de Malte, les pirates et les clins d’œil a l’Atlantide et a l’Hollandais Volant, c’est un pur régal.
- On ne s’ennui pas une seule seconde et ce, de la première a la dernière page.

Points Négatifs :
- Comme je l’avais dit dans ma critique du premier volet, a moins d’être totalement allergique au genre, il est difficile de trouver de véritables défauts à cette série.
- Il y a tellement de références que les néophytes risquent de passer un peu a coté de la plupart des références.

Ma note : 8,5/10

mardi 27 mars 2018

LES ANNALES DU DISQUE-MONDE – MONNAYÉ


LES ANNALES DU DISQUE-MONDE – MONNAYÉ

Se voir confier les clés de la banque d'Ankh-Morpork, pour un escroc notoire, c'est une offre qui ne se refuse pas. Si elle émane du seigneur Vétérini, il faut s'attendre à des complications... sauf que décidément, non, on peut encore moins la décliner. Et voilà comment Moite von Lipwig se retrouve à la tête des finances de la ville, d'un hôtel de la Monnaie déficitaire, et en charge d'un président canidé, actionnaire majoritaire, dont la survie est le corollaire de la sienne... et vice versa. Une situation où l'on se fait des ennemis. Alors qu'il faudrait faire de l'argent !


Les Annales du Disque-Monde – Monnayé
Auteur : Terry Pratchett
Type d'ouvrage : Fantasy Burlesque
Première Parution : 12 avril 2007
Edition Française : 11 février 2016
Titre en vo : Making Money
Pays d’origine : Grande-Bretagne
Langue d’origine : Anglais
Traduction : Patrick Couton
Editeur : Pocket
Nombre de pages : 512

Mon avis : Dans l’ensemble, Timbré, trentième volume des célèbres Annales du Disque-Monde du regretté Terry Pratchett s’était avéré être un roman plutôt sympathique et, qui plus est, nous avais permis de faire la connaissance d’un certain Moite von Lipwig, ultime création marquante de l’auteur et que l’on retrouverait a de multiples reprises dans ses derniers écrits. Du coup, j’étais plutôt curieux de découvrir si avec Monnayé, Pratchett allait faire aussi bien, ce qui, bien évidement, était loin d’être gagner : après tout, d’entrée de jeu, les synopsis étaient semblables puisque si dans Timbré, Moite devait sauver la Poste d’Ankh-Morpork, dans Monnayé, c’était au tour de la banque. Bon, pour ce qui est de la réponse a ma question, ne tournons plus autour du pot, la réussite n’est pas la même ! Déjà, tout simplement parce que Monnayé, comme on s’y attendait, ressemble un peu a Timbré dans sa structure, cependant, a bien y regarder, pas autant qu’on aurait put le craindre, c’est déjà ça… Ensuite, et là, c’est un poil plus grave, tout simplement parce qu’a la lecture de ce Monnayé, il apparait clairement que Pratchett n’est plus aussi inspiré qu’auparavant : on s’attendait a une critique en règle du système bancaire et celle-ci est a peine abordée, on pouvait espérer voire Moite aux prises avec des banquiers et on finit par le voir résoudre des problèmes liés a des golems, quand a l’intrigue en elle-même, disons qu’elle oscille entre certains passages plutôt bons – Mr Fripon, le bourgeois qui se prend pour Vétérini – et d’autres qui tombent un peu comme un cheveu dans la soupe. Certes, ici et là, on a droit a quelques piques bien senties quand a l’économie et au système bancaire dans son ensemble, mais bon, dans l’ensemble, cela ne suffit pas a rehausser le niveau d’un roman porteur de bonnes idées mais beaucoup trop dispersé et, franchement, loin d’être a la hauteur de la plupart de ses prédécesseurs…


Points Positifs :
- Le plaisir de retrouver Moite von Lipwig, un personnage plutôt sympathique et dernière création marquante de Pratchett.
- Une sympathique petite critique du système bancaire, des milieux de la finance et de l’économie dans son sens le plus large. Dommage que tout cela n’ait pas été davantage abordé dans cet ouvrage.
- Mr Fripon, employé modèle de la banque qui ne rie jamais et Cosmo Prodigue, l’homme qui voulait devenir Vétérini sont les deux figures marquantes de Monnayé.
- Toutes les scènes avec Gladys, le golem féminin.

Points Négatifs :
- On pouvait s’attendre a ce que le système bancaire et l’argent soient davantage au cœur de l’intrigue de ce Monnayé, or, dans le dernier tiers, il apparait clairement que ce n’est plus vraiment le cas, l’intrigue se tournant de manière peu compréhensible vers les golems qui ont fait leur apparition.
- Même si l’on était en droit de craindre davantage de ressemblances, il est clair que Monnayé apparait comme un sous-Timbré, ce dernier étant, de mon point de vu, plus réussi.
- Un Terry Pratchett un peu fatigué et loin de ses heures de gloire…

Ma note : 7/10

DARK – SAISON 1


DARK – SAISON 1

Les yeux du monde entier sont braqués sur une petite ville allemande, Winden, dans laquelle la disparition de deux jeunes enfants met à jour les doubles vies et relations fracturées entre quatre familles. L’histoire prend un tour surprenant qui ramène à la même ville en 1986.


Dark – Saison 1
Réalisation : Baran bo Odar
Scénario : Baran bo Odar ; Jantje Friese, Martin Behnke, Ronny Schalk et Marc O. Seng
Musique : Ben Frost
Production : Wiedemann & Berg Television
Genre : Fantastique
Titre en vo : Dark – Season 1
Pays d’origine : Allemagne
Chaîne d’origine : Netflix
Diffusion d’origine : 01 décembre 2017
Langue d'origine : allemand
Nombre d’épisodes : 10 x 55 minutes

Casting :
Louis Hofmann : Jonas Kahnwald
Andreas Pietschmann : l’étranger / Jonas Kahnwald âgé
Maja Schöne : Hannah Kahnwald
Ella Lee : Hannah Kahnwald (1986)
Sebastian Rudolph : Michael Kahnwald
Anne Ratte-Polle : Ines Kahnwald
Lena Urzendowsky : Ines Kahnwald (1953)
Angela Winkler : Ines Kahnwald (2019)
Florian Panzner : Daniel Kahnwald
Oliver Masucci : Ulrich Nielsen
Ludger Bökelmann : Ulrich Nielsen (1986)
Jördis Triebel : Katharina Nielsen
Nele Trebs : Katharina Nielsen (1986)
Lisa Vicari : Martha Nielsen
Daan Lennard Liebrenz : Mikkel Nielsen
Moritz Jahn : Magnus Nielsen
Walter Kreye : Tronte Nielsen
Felix Kramer : Tronte Nielsen (1986)
Anne Lebinsky : Jana Nielsen (1986)
Antje Traue : Agnes Nielsen
Karoline Eichhorn : Charlotte Doppler
Stephanie Amarell : Charlotte Doppler (1986)
Stephan Kampwirth : Peter Doppler
Gina Stiebitz : Franziska Doppler
Anatole Taubman : Bernd Doppler (1953)
Hermann Beyer : Helge Doppler
Peter Schneider : Helge Doppler (1986)
Tom Philipp : Helge Doppler (1953)
Cordelia Wege : Greta Doppler (1953)
Christian Steyer : H.G Tannhaus (1986)
Julika Jenkins : Claudia Tiedemann (1986)
Lisa Kreuzer : Claudia Tiedemann (2019)
Deborah Kaufmann : Regina Tiedemann
Lydia Maria Makrides : Regina Tiedemann (1986)
Peter Benedict : Aleksander Tiedemanm
Paul Lux : Bartosz Tiedemann
Christian Pätzold : Egon Tiedemann (1986)
Sebastian Hülk : Egon Tiedemann (1953)
Luise Heyer : Doris Tiedemann
Christian Steyer : H.G Tannhaus (1986)
Arnd Klawitter : H.G Tannhaus (1953)
Tatja Seibt : Jana Seibt
Mark Waschke : Noah
Leopold Hornung : Torben Wöller

Mon avis : Encore une série Netflix qui a droit aux honneurs sur ce blog mais, cette fois ci, traversons l’Atlantique pour faire un petit tour du coté de la vieille Europe et plus précisément de l’Allemagne puisque Dark, paru dans nos écrans en fin d’année dernière est originaire de la patrie de Goethe. Eh oui, la chose est suffisamment rare pour le souligner car si les séries américaines, britanniques voir nordiques nous sont familières, on ne peut pas vraiment dire que l’on soit franchement habituer aux productions de nos voisins d’outre-Rhin. Si l’on ajoute a cela que Dark est une série fantastique, force est de constater que, a défaut de plaire a tout le monde, au moins, elle éveillera la curiosité d’un certain nombre… Et ma foi, a raison car sans être un quelconque chef d’œuvre, sans être non plus une totale réussite comme j’ai put le lire sur le net, il est clair que cette première saison de Dark s’avère être assez bonne dans l’ensemble et ce, en abordant une thématique maintes fois abordées dans les œuvres de science-fiction – le voyage dans le temps depuis une certaine Machine a explorer le temps du sieur Wells – mais qui est, bien souvent, pas évidant d’accès pour le grand public ; toutes le subtilités de ces fameux voyages, une fois que l’on part du principe que ceux-ci peuvent être réels, entrainant plus de maux de têtes qu’autre chose : le fameux paradoxe du voyageur qui tuerait son père avant sa naissance. Mais nous ne sommes pas là pour débattre de tout un pan de la culture SF mais bel et bien de la série Dark et, justement, quid, donc, de cette première saison ? Eh bien, déjà, si les acteurs seront peu familiers voir totalement inconnus pour le public français, force est de constater que ceux-ci jouent plutôt bien leur rôles et que, malgré leur grand nombre – surtout que l’intrigue se joue sur trois époques différentes – le spectateur n’est que rarement perdu – alors que, justement, deviner qui est qui participe du plaisir de cette série. Ensuite, il y a, justement, ce scénario, oh combien complexe et qui en perturbera plus d’un, surtout s’il n’est pas familier du genre : tortueux au possible, se jouant de nos certitudes, bourré de fausses pistes et de petits indices distillés ici et là et, bien sur, se déroulant sur trois époques – avec a chaque fois 33 ans d’écart – celui-ci est, justement, la grande force de Dark. Bien évidement, il faut adhéré au fantastique voir même, j’irai plus loin, connaitre certaines œuvres traitant de la même thématique pour mieux apprécier cette intrigue – surtout pour éviter quelques maux de tête – mais bon, une fois passer les tout premiers épisodes qui tiennent davantage du triller, une fois le coté fantastique entrant en scène et, surtout, une fois que l’on commence a comprendre que malgré une pléiade d’acteurs, il y bien peu de protagonistes, alors là, tout l’intérêt de Dark prend forme et, ma foi, le plaisir ne cesse d’augmenter jusqu’à un final qui, bien évidement ouvert, nous laisse dans l’attente du future deuxième saison. Bref, une petite réussite que cette première saison de Dark, ce, même si quelques défauts subsistent et que, par moments, le coté contemplatif prenne un peu trop le pas sur le déroulement de l’intrigue. Mais bon, pour une première saison, c’est plutôt une réussite et puis, ne serais-ce que pour connaitre le fin mot de l’histoire, vivement la suite !


Points Positifs :
- La thématique du voyage dans le temps n’est jamais simple, même si celle-ci a déjà été abordée à mantes reprises depuis un certain HG Wells. Ici, la réussite est plutôt au rendez vous avec une histoire complexe, bourré d’une multitude de pistes, qui se plait à mêler les protagonistes a divers âges de leur existence mais qui n’en reste pas moins captivante dans l’ensemble.
- Le postulat de départ avec cette idée de boucle temporelle qui s’ouvre sur trois périodes différentes de 33 ans, des disparitions inquiétantes de jeunes garçons, ces protagonistes qui voyagent dans le temps ou qui agissent à de multiples époques, sans oublier, ceux qui semblent en connaitre davantage et qui, dans leur genre, sont assez réussis.
- Eh oui, les allemands aussi savent faire des séries fantastiques et entre une ambiance oh combien angoissante mais réussie, une bande originale de circonstance, une photographie qui rehausse le niveau et une bande d’acteurs inspirés, il est clair que les raisons de bouder son plaisir son rares.
- Une multitude de pistes restent ouverte pour la suite et, pour une fois, on sent que celle-ci ne sera pas artificielle.

Points Négatifs :
- Si l’ambiance pesante et particulière de Dark est l’une des grandes forces de cette série, il est clair que, par moments, le coté contemplatif prend un peu trop le pas sur le déroulement de l’intrigue.
- Mieux vaut être familier de ce sous-genre de la SF qu’est le voyage dans le temps avec toutes ses particularités, sinon, il sera très facile pour le néophyte de s’y perdre. Et comme en plus le scénario est obscur toute une partie de la saison…
- Les deux premiers épisodes ne sont pas vraiment simples d’accès et il faut attendre la véritable entrée en matière du fantastique dans le scénario pour commencer a s’y retrouver.

Ma note : 7,5/10

dimanche 25 mars 2018

DE CAPE ET DE CROCS – LE SECRET DU JANISSAIRE


DE CAPE ET DE CROCS – LE SECRET DU JANISSAIRE

Deux fiers bretteurs – l'un loup, l'autre renard – découvrent, grâce à une carte cachée dans une bouteille, l'existence du fabuleux trésor des îles Tangerines. De geôles en galères, nos deux gentilshommes s'embarquent pour une incroyable aventure avec pour compagnon le terrible Eusèbe, lapin de son état... À bord d'un vaisseau turc, un coffre. Dans le coffre, un écrin, dans l'écrin, une bouteille, dans la bouteille, une carte, et sur cette carte... l'emplacement du fabuleux trésor des îles Tangerines !... Il n'en faut pas plus à deux fiers gentilshommes, fins bretteurs et rimailleurs, pour se jeter dans une aventure qui, de geôles en galères, les mènera jusqu'aux confins du monde.


De Cape et de Crocs – Le Secret du Janissaire
Scénario : Alain Ayroles
Dessins : Jean-Luc Masbou
Couleurs : Jean-Luc Masbou
Couverture : Jean-Luc Masbou
Editeur : Delcourt
Genre : Cape et Épée, Aventure
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 01 novembre 1995
Nombre de pages : 56

Mon avis : De Cape et de Crocs fait parti de ces bandes dessinées qui semblent faites pour certaines personnes, et, dans le cas présent, pour moi : franchement, à mes yeux, tout me plait dans celle-ci, que ce soient les personnages, l’intrigue, les lieux, l’époque, son humour, etc. Tout m’attire dans cette œuvre de deux auteurs que je ne connaissais pas du tout avant de la découvrir, Alain Ayroles au scénario, Jean-Luc Masbou aux dessins, mais qui sincèrement, ont sus créer un univers a la fois captivant et attachant qui a fait que, de ce qui aurait put être a la base un petit cycle sans grande prétention soit devenu, au moins aux yeux des fans, un véritable petit bijou inoubliable où les références sont légions, ne serais ce que pour le choix des deux héros, renvoyant au Roman de Renard, mais aussi à Molière, La Fontaine , Shakespeare, Cyrano de Bergerac et bien d’autres auteurs de l’époque, mais aussi au cinéma et à d’autres bandes dessinées, comme cela arrive souvent. D’ailleurs, les deux auteurs ne s’en cachent même pas, comme ont peut le voir dans les remerciements du premier tome et, surtout, des la première page qui débute par une représentation des Fourberies de Scapin. Bref, d’entré de jeu, le ton est donné et l’on se doute, avec plaisir que au sus de l’intrigue, il faudra être plus que vigilant pour repérer les multiples clins d’œil, y compris par les dessins, qui jalonneront la saga. D’ailleurs, a ce propos, les éternels insatisfaits qui renâcleront à suivre les péripéties d’un loup et d’un renard devraient peut être y réfléchir à deux fois : ce n’est pas parce qu’une œuvre ait pour héros des animaux que celle-ci soit destiné aux enfants, bien au contraire ; cela a l’air évidant pour certains, mais pas pour tout le monde, malheureusement. Car De Cape et de Crocs mérite amplement que l’on plonge dans cette saga et le premier tome, Le Secret du Janissaire frappe très fort : bien évidement, dans celui-ci, l’univers est présenter, de même que les personnages et l’intrigue principale, mais, contrairement à bien d’autres œuvres où, en toute franchise, il ne se passe pas grand-chose dans un premier tome, ici, pas de temps morts, on rentre tout de suite dans le vif du sujet et l’on part, confiant devant le potentiel de la BD, pour les divers volumes qui suivront. Car, entre des héros aux personnalités (pour ne pas parler de l’apparence) bien marqués, le fier et sanguin Don Lope de Villalobos Y Sangrin et le romantique et poète Armand Raynal de Maupertuis, autour duquel gravitent une foule de protagonistes secondaires mais qui, quelque soit leur importance dans le récit possèdent chacun, sans distinction, une forte personnalité bien travailler et un charisme certain, comme le Raïs Kader, Eusèbe le lapin, Hermine la gitane qui fait tourner la tête à Don Lope ou, du coté des « méchants », Le Capitan Mendoza (pour ne citer que les plus importants, mais dans cette série, le moindre figurant mérite le détour et je n’exagère pas), le lecteur aura de quoi faire, pour son plus grand plaisir. Alors, dans ce premier tome, Le Secret du Janissaire, on rigole beaucoup, on s’amuse à chercher les multiples références parsemées d’ici de la, on s’attache immédiatement aux personnages et l’on se prépare à partir pour une fabuleuse chasse au trésor… euh, enfin, serais ce vraiment une banale chasse au trésor ? Hum, vous vous doutez bien que tout ceci ne sera pas aussi simple mais je n’en dirais pas plus pour ceux qui ne connaissent pas encore la série. Quoi qu’il en soit, un excellant cycle, à découvrir de toute urgence et qui vous fera passer de très bons moments…


Points Positifs :
- Les débuts de l’une des meilleures sagas de la bande dessinée franco-belge de ces deux dernières décennies, une œuvre culte, bourré de références, drôle et qui est un formidable hommage aux romans de cape et d’épée mais aussi a Molière et aux auteurs de la même époque.
- Un duo de protagonistes principaux hauts en couleurs et original, un loup, Don Lope de Villalobos Y Sangrin et un renard, Armand Raynal de Maupertuis, mais aussi, toute une flopée de personnages qui les entourent et qui, ma foi, sont tout aussi marquants : le Raïs Kader, Eusèbe le lapin, Hermine la gitane le Capitan Mendoza et bien d’autres.
- Les très nombreuses références aux œuvres de Molière, de Cyrano de Bergerac et a Jean de la Fontaine, sans oublier, bien entendu, que les dialogues ne dénoteraient absolument pas dans des pièces de théâtre de l’époque.
- Les dessins de Jean-Luc Masbou qui sont tout simplement somptueux, et ce, dès ce premier tome. Des personnages caricaturés mais fort plaisants, des décors très travaillés, toujours le sens du détail – De Cape et de Crocs est une œuvre qu’on lit et qu’on admire de nombreuses fois pour ne rien louper – et une colorisation proche de la perfection.
- Un humour présent de la première a la dernière page !
- La couverture, simple mais oh combien réussie.

Points Négatifs :
- A moins d’être totalement allergique au genre, a la bande dessinée ou au fait que certains protagonistes soient des animaux, je ne vois pas…
- Une bonne connaissance des classiques du théâtre français est, il me semble, nécessaire, pour saisir toute la subtilité des dialogues.

Ma note : 9/10

BLACK SCIENCE – ARGONAUTES DU FUTUR


BLACK SCIENCE – ARGONAUTES DU FUTUR

L'espoir était de mise avec le retour de Grant et sa famille dans leur dimension d'origine. Seulement, rien ne s'est vraiment passé comme prévu. Pia vit à présent au côté de sa mère, Sara, et de son nouveau mari, Kadir. Grant est quant à lui enfermé dans une cellule capitonnée, toutes ses inventions ayant été revendiquées par son ancien assistant Kadir. Alors que Pia a du mal à trouver sa place au sein de cette famille recomposée et souffrant de l'absence de son petit frère Nate, elle aperçoit le boîtier, que son père lui avait laissé en arrivant, clignoter. Elle se rappelle la signification de cela : un autre voyageur temporel ou un des leurs seraient arrivés dans leur dimension. Sans prévenir sa mère, Pia se rend à Hong Kong, lieu où les coordonnées renvoyées par le boîtier la conduit. Sur place, elle va très vite tomber sur un lieu caché et découvrir une menace qu'elle pensait simplement issue de l'esprit malade de son père...


Black Science – Argonautes du Futur
Scénario : Rick Remender
Dessins : Matteo Scalera
Encrage : Matteo Scalera
Couleurs : Moreno Dinisio
Couverture : Matteo Scalera
Genre : Science-Fiction
Editeur : Image Comics
Titre en vo : Black Science – Volume 6
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 19 juillet 2017
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Urban Comics
Date de parution : 09 février 2018
Nombre de pages : 128

Liste des épisodes
Black Science 26-30

Mon avis : Depuis ses débuts, Black Science, énième création du sieur Rick Remender, sans nul doute un de mes auteurs de comics préféré de ces dernières années, ne cesse de surprendre le plus souvent par la positive ses fans, ce, par le biais d’un scénario qui ne cesse de se renouveler en prenant a chaque fois une direction auquel on ne s’était pas forcément attendu. Bien évidement, au bout de six tomes désormais, l’effet de surprise est passer depuis longtemps et le lecteur a pris l’habitude de devoir s’attendre a tout avec Black Science, cependant, il faut reconnaitre qu’après moult péripéties, moult retournements de situations et moult voyages a travers le multivers, cette fois ci, je pense que peu de lecteurs avaient deviner que l’intrigue qui s’est localiser sur Terre depuis la fin du tome précédant allait être l’une des plus surprenantes !? Car bon, comment dire… qui s’attendait à voir débarquer des super-héros dans Black Science – une certaine Ligue des Scientifiques Anarchistes – lorsque débuta la série ? Sincèrement, pas grand monde pour ne pas dire personne. Cette direction, alors qu’au même moment, la planète court de graves dangers, en aura surpris plus d’un et au vu de certaines critiques que j’ai put lire, pas forcément en bien. Pour ma part, si j’ai bel et bien été surpris par la tournure prise par les événements, si voir débarquer des super-héros dans le récit m’aura un peu déstabilisé, dans l’ensemble, les choix du sieur Remender ne m’auront pas forcément gêné plus que ça. Oh certes, après coup, je reconnais que j’ai préféré d’autres volumes, d’autres planètes explorées auparavant, mais bon, le multivers étant tellement vaste, en quoi la présence d’individus costumés à pouvoirs pourrait paraitre totalement incongrue ? A voir, tout de même, ce que cela donnera par la suite et en espérant que l’auteur continuera à nous surprendre…


Points Positifs :
- S’il y a bien une chose que l’on ne peut pas enlever a Black Science, c’est que cette série, depuis ses débuts, ne cesse de nous surprendre à chaque album et que le lecteur ne sait jamais a quoi s’attendre.
- Des super-héros dans Black Science ! Ce choix scénaristique de Rick Remender en aura surpris – désagréablement – plus d’un, cependant, cela n’est pas si illogique que cela quand on y pense bien, ne serais-ce que dans un multivers si vaste, pourquoi n’existerait-il pas un ou des mondes où vivraient des individus costumés a superpouvoirs ?
- C’est surtout Pia qui tient le haut de l’affiche dans ce sixième tome – curieusement, comme Tajo dans le dernier volume de Low du même auteur – et, ma foi, ce n’est pas pour me déplaire ; après tout, ça nous change un peu de notre bras cassé préféré, Grant McKay.
- Pour ce qui est des dessins, Matteo Scalera livre une fois de plus une fort belle performance.

Points Négatifs :
- Le choix d’inclure des super-héros dans Black Science ne plaira pas a tout le monde – il suffit de lire de nombreuses critiques négatives a l’encontre de ce sixième volume pour s’en rendre compte.
- Nombreux protagonistes, personnages que l’on croyait morts mais qui finalement ne le sont pas, d’autres qui existent en de multiples exemplaires, intrigues secondaires en nombre conséquent, bref, il est par moments facile de ne pas s’y retrouver…

Ma note : 7,5/10