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dimanche 26 mai 2013

Les Cahiers de Science & Vie 137 : L’an 1000, la première crise de l’occident ?


Il y a un peu plus d’une semaine, je publiais sur ce blog ma critique consacrée au cent-trente-sixième numéro de ce qui est sans contexte ma revue préférée, je veux bien évidement parler des Cahiers de Science & Vie qui parait chez chaque bon libraire environ toutes les six semaines, et après avoir suivis la vie quotidienne des romains sous l’Empire, ce nouveau numéro nous entraine quelques siècles plus tard, en plein Moyen-âge, et plus précisément à une date qui aura fait fantasmer bien des personnes depuis longtemps, le fameux an 1000. Mais avant d’aborder le contenu de ce numéro printanier des Cahiers, place, comme il est de coutume, au sommaire de celui-ci :

Les Cahiers de Science & Vie n°137 : L’an 1000, la première crise de l’occident ?
Mai 2013

L’an 1000, la première crise de l’occident ?
- Edito : An 1000, déjà la crise ?
- Cadrage : Naissance d’un monde interconnecté
- Galerie de portraits
- Interview : « La grande peur de l’an 1000 a eu lieu au XVIe siècle » de Dominique Barthélemy
I – En Occident
- Le fantôme des peurs de l’an 1000
- La naissance de la France
- La féodalité, une invention de l’an 1000 ?
- Le paysage médiéval se dessine
- Les instruments de la modernité
- Le temps des moines
- Le roman, un art tourné vers le divin
II – Dans le monde
- Empire Byzantin – Constantinople entre Orient et Occident
- Le monde arabo-musulman – Les capitales de la connaissance
- Inde – L’éclat des Cholas
- Chine – Le rayonnement de l’Empire Song
- Cambodge – Le faste des Khmers
- Afrique – Un âge d’or oublié
- Mésoamérique – La grandeur des Toltèques

La première constatation que l’on peut faire, et ce, avant même de se plonger dans la lecture de ce numéro, c’est que nous avons tout de même là un sujet plus que fédérateur ; en effet, cette fameuse année 1000, combien de fois n’en avons-nous pas entendu parler comme quoi il régnait à l’époque une atmosphère d’attente de fin du monde, que la population occidentale vivait sous la crainte du jugement dernier, que le 31 décembre 999, les églises furent pris d’assaut par une foule qui s’attendait à voir débarquer le Christ et que, lorsque survint finalement le premier janvier, ce fut un soulagement général pour tout le monde. Or, tout cela n’était qu’une belle légende, malgré ce que l’on peut encore lire parfois dans des magazines ou des sites peu sérieux, inventé quelques siècles plus tard, et, accessoirement, il est indéniable qu’il y eut bien plus de personnes qui ont craint la fin du monde pour l’an 2000 ou le 21 décembre 2012 que lors de ce fameux an 1000. Mais bon, comme chacun sait, les légendes ont la vie dure et même si dans ce numéro, on nous rappelle pour la énième fois que non, décidément non, les gens au Moyen-âge n’ont eu en aucune façon peur du passage de millénaire, l’on se doute bien que nombreux seront ceux à continuer  de croire le contraire.

Mais ce numéro ne se contente pas de s’attarder sur ses fausses peurs su sujet de l’an 1000, d’ailleurs, celles-ci n’ont droit qu’à quelques pages, car en fait, l’intérêt, ici, est justement de nous présenter ce qu’était le monde, et pas uniquement l’Europe, il y a mille ans : ainsi, l’on nous présente ce monde occidental qui quitte la période de transition post-Empire Romain et encore loin de sa grandeur à venir, et que l’on connait finalement si mal avec bon nombres d’articles plutôt intéressants, ainsi que, dans la seconde partie, bon nombre de civilisations de par le monde, et dont bon nombres (mais pas toutes) surpassent, et de loin, l’Europe occidentale a la même époque, comme, pour ne citer que les exemples les plus flagrants : la Chine, le monde musulman et l’Empire Byzantin. Bref, et une fois de plus, un excellent numéro des Cahiers de Science & Vie fort instructif et captivant, qui nous fait découvrir une période dont les fausses idées sur celle-ci font que, au final, on la connait pas si bien qu’on pourrait le croire ; un tournant de millénaire où l’Europe, finalement, était bien loin de ce qu’elle sera pas la suite – même si les bases de sa puissance à venir étaient posées – et où brillaient bien d’autres civilisations de par le monde, mais un numéro, aussi, qui nous rappelle une fois de plus que non, les hommes n’ont pas eu peur de la fin du monde à l’époque… mais bon, je pense que cette légende a encore de beaux jours devant elle…

lundi 20 mai 2013

JURASSIC PARK – 3D



JURASSIC PARK – 3D

Ne pas réveiller le chat qui dort. C'est ce que le milliardaire Hammond aurait dû se rappeler avant de se lancer dans le «clonage» de dinosaures. C'est à partir d'une goutte de sang absorbée par un moustique fossilisé que John Hammond et son équipe ont réussi à faire naître une dizaine de dinosaures. Il s'apprête maintenant avec la complicité du docteur Alan Grant, paléontologue de renom, et de son amie Elie à ouvrir le plus grand parc à thème du monde. Mais c'était compter sans la cupidité et la malveillance de l'informaticien Dennis Nedry.


Il y a de cela vingt ans, deux décennies déjà (comme le temps passe vite), j’avais alors dix-huit ans et le grand film du moment, celui qui était sur toutes les lèvres, celui qui avait fait un carton outre-Atlantique et qui annonçait un sacré raz-de-marée dans nos vertes contrées était la dernière superproduction de Steven Spielberg : Jurassic Park ! Avec du recul, il est tout de même incroyable de se souvenir à quel point ce film, alors, fut à l’origine d’une petite révolution en cette déjà lointaine année qu’était 1993 : certes, les dinosaures n’avaient pas eu besoin d’attendre que Spielberg s’intéresse à eux pour qu’ils soient populaires puisque, depuis les débuts de la paléontologie, ceux-ci étaient indéniablement le fer de lance des animaux préhistoriques pour bien des enfants dans le monde ; pourtant, avec Jurassic Park, les dinosaures, déjà populaires, le devinrent encore davantage et, pendant des mois, ceux-ci furent sur toutes les lèvres, leurs noms, même les plus complexes, devinrent familiers de tous et les habituels suiveurs de mode (espèce pour le moins détestable, j’en conviens) se posèrent soudainement comme étant de grands amateurs des dinosaures. Et avec Jurassic Park, nous avons eu droit également, et comme il fallait s’y attendre, a moult jouets, figurines du film, tee-shirts arborant le logo avec le T-Rex, magazines spécialisés, émissions et même, forcément, nos dinos furent récupérés par la publicité, car bon, comme chacun sait, tous les moyens sont bons pour se faire de l’argent.


Bref, un sacré raz de marée de dinosaures qu’en cette année 1993, difficilement concevable de nos jours, mais qui eut bel et bien lieu. Cependant, dans mon cas, je n’avais pas eu besoin d’attendre Steven Spielberg pour etre un grand, un très grand fan des dinosaures : en effet, depuis ma tendre enfance, j’avais une grande passion, jamais démentie depuis, pour ces formidables créatures préhistoriques et, de tout temps ou presque, des noms comme Stégosaure, Brachiosaure, Tricératops, Allosaure ou Tyrannosaure m’étaient plus que familier – fidèles compagnons de route de mes jeunes années. Sur le sujet, j’avais vu bien des reportages (plus rares dans les années 80, hélas) et lu autant que je pouvais de livres spécialisés, ainsi, vous pouvez imaginer mon impatience et ma joie lorsque je me suis rendu au cinéma afin de voir, pour la première fois de ma vie, des dinosaures « en vrai », ou presque. Et là… au bout d’une interminable entrée en matière qui n’en finissait pas, lorsque les Brachiosaures apparurent à l’écran, ce fut… ce fut tout bonnement magique ! Un rêve d’enfant devenu réalité : pour la première fois de ma vie, je voyais des dinosaures pour de vrai ! Oui, bon, certes, ils n’étaient pas réels mais ils avaient l’air « tellement réels », qu’on avait envie d’y croire, et c’était surtout cela qui comptait.


Arrivé à ce moment précis de ma critique, un petit aparté s’impose pour les plus jeunes d’entre vous qui trouveront probablement curieux ma réaction lorsque j’ai découvert Jurassic Park et qui ne peut etre qu’aux antipodes de la leur : nous sommes en 2013 et des reportages avec des dinosaures en images de synthèses, vous avez eu l’occasion d’en voir des tonnes, et encore, je ne parle pas des immenses progrès des effets spéciaux dans le cinéma qui fait que, si l’on découvre de nos jours le film de Steven Spielberg, il y a de quoi etre pour le moins dubitatif ; probablement est-ce cela etre blaser. Mais il y a vingt ans, c’était complètement différent et comme je vous l’avais dit un peu plus haut, ce fut dans Jurassic Park que, pour la toute première fois, l’on voyait à l’écran, des dinosaures aussi crédibles – ce qui nous changeait, il faut bien le reconnaitre, des multiples lézards déguisés auquel on avait droit jusque-là dans bien des films, souvent drôles au demeurant.


Mais justement, c’est probablement là que le bât blesse avec Jurassic Park, car si on enlève le coté historique du film, si l’on fait abstraction de l’émerveillement ressenti par ma génération alors, sentiment par ailleurs parfaitement compréhensible, que reste-t-il ? Et bien en fait, pas grand-chose, il faut bien l’admettre. Ce constat, que certains pourront trouver pour le moins cruel, j’en avais déjà fait état il y a de cela deux ans environ lorsque je vous avais parlé sur ce même blog du Monde perdu, la suite de Jurassic Park, un film qui d’ailleurs, sans etre génial, à ma préférence parmi la trilogie. Car bon, en toute franchise, tout cela est du pur produit hollywoodien calibré pour plaire au plus grand nombre, sans aucune surprise, avec par-dessus le marché, tout ce que déteste le plus dans le cinéma du pays de l’Oncle Sam : les enfants niais qui ne servent à rien et qui en plus ne meurent jamais, et les méchants qui sont méchants parce qu’ils sont cupides, qu’ils n’aiment pas les enfants, qu’ils sont gros et qu’ils fument, ceux-ci, bien évidemment, étant zigouiller par les dinosaures – curieusement, si l’on est noir et qu’en plus, on fume, on y passe aussi, bref, dans le petit monde « Made in USA », mieux vaut ne pas avoir de défauts, de vices et surtout, ne pas etre noir. Et quelque part, Jurassic Park, c’était surtout ca : un film plaisant à regarder une fois, mais proche d’un téléfilm de par son scénario franchement pas terrible et possédant tout un tas de clichés qui me donnent de l’urticaire… mais aussi, rassurez-vous, quelques dinosaures… mais si peut finalement : quelques Brachiosaures, un Tyrannosaure, des Velociraptor bien trop grands, un Tricératops malade et deux ou trois autres espèces que l’on aperçoit a peine – sur ce point, dans Le Monde perdu, on aura droit a bien davantage de dinos. Bref, pas de quoi fouetter un chat mais bon, que voulez-vous, il y avait tout de même ces quelques superbes dinosaures, et puis bon, j’écris cela avec du recul, cette même critique écrite en 1993, aurait probablement été bien plus enthousiasmante… Mais le temps a passé et que l’on veuille ou non, il faut en tenir compte.


Jurassic Park a donc vingt ans, et pour fêter l’évènement, le film est ressorti au cinéma mais, effet de mode oblige, en 3D ! Pour etre tout à fait franc, je ne me suis pas décidé à revoir ce film (au bout d’une dizaine de visionnages, je pense avoir fait le tour de la question) pour ce qui est à mes yeux un artifice mais avant toute chose pour faire découvrir celui-ci a mes enfants, plus particulièrement le plus jeune, grand fan de dinosaures et qui a pris le relais dans la famille, vu que jusqu’alors, curieusement, je n’avais jamais eu l’occasion de leurs montrer. Bien évidemment, comme il fallait s’y attendre, ceux-ci apprécièrent fortement la chose, surtout le cadet, cela va de soit – quand on plus, on sait que son dinosaure préféré est le Brachiosaure, alors, l’on peut imaginez sa joie en le découvrant à l’écran. Et si sur ce point, je suis satisfait de leur avoir fait plaisir, et de m’etre fait plaisir de leur avoir fait plaisir, je n’ai pas pu m’empêcher de ressentir une pointe de déception quant à la 3D et cette mode du tout 3D que j’ai déjà critiqué a quelques reprises sur ce blog : sincèrement, j’ai trouvé que celle-ci n’apportait strictement rien à Jurassic Park, surtout que le film, avec ses qualités et ses défauts, n’en avait nul besoin. De plus, par moments, j’ai trouvé que celle-ci n’était pas bien réalisé, mais cela est probablement dut au fait qu’à la base, Jurassic Park ne fut pas réalisé pour la 3D. Enfin bon, ce procédé technologique étant à la mode ces dernières années, désormais, on y a quasiment toujours droit à chaque fois, même quand cela ne se justifie pas… enfin, je dis cela mais quand ou peut se faire l’argent, tous les moyens sont bons, non ?

dimanche 19 mai 2013

PROMÉTHÉE – LE SARCOPHAGE



PROMÉTHÉE – LE SARCOPHAGE

13 h 13 min – 21 Septembre 2019 : La navette Atlantis disparaît mystérieusement des écrans de contrôle lors de son dernier vol.
13 h 13 min – 22 Septembre 2019 : Toutes les montres et les horloges de la planète s’arrêtent. Au même moment, le mécanisme d’Anticythère, un étrange astrolabe datant de la Grèce Antique, se met en marche alors qu’aucun scientifique n’était parvenu à le déclencher jusqu’à présent.
13 h 13 min – 23 Septembre 2019 : La navette Atlantis réapparaît et atterrit à Cap Canaveral, un survivant est à bord : le commandant de la mission, en état de choc au milieu des cadavres déchiquetés du reste de l’équipage.
13 h 13 min – 24 Septembre 2019 : Un sous-marin nucléaire américain capte l’écho sonar d’un U-boat de l’armée allemande disparu soixante-huit ans plus tôt...Un chalutier voit apparaître devant lui la monumentale coque du Titanic, disparu au même endroit, à 650 km au Sud-Est de Terre-Neuve.
Arsenal maritime de Philadelphia, 1943. Derrière l’immense baie vitrée du laboratoire, Albert Einstein observe avec attention l’USS Eldridge, un des fleurons de la marine des Etats Unis. Ses collaborateurs attendent fébrilement un signal. Un hochement de tête. Une main ferme sur un levier de commande. Une décharge électrique d’une intensité phénoménale. Un éclair incandescent et l’ensemble des observateurs voient disparaitre sous leurs yeux ébahis, le colossal bateau. Einstein est ravi : le navire s’est volatilisé. Tout semble avoir fonctionné comme il l’avait prévu. Enfin presque, puisque la dématérialisation du bâtiment de guerre semble n’avoir fait aucun rescapé… Base de Camp Hero, 1983. Une unité spéciale de l’armée est à pied d’œuvre : elle évacue du bâtiment principal les corps sans vie des centaines de « cobayes » humains qu’un bain d’acide devrait faire disparaitre définitivement. On s’évertue ensuite à rendre totalement hermétique l’édifice devenant de fait un véritable sarcophage... 2019, Jacksonville, Floride. Jeff Spaulding rencontre sur le pouce un vieil ami de la NASA. Il tente ainsi d’en savoir un peu plus sur le mystère de la mission Apollo XX et sur l’étonnant silence autour du seul rescapé. Il voudrait aussi qu’il confirme l’intervention régulière d’extraterrestres dans plusieurs événements et en particulier leur implication dans les récentes catastrophes « de 13h13 ». Son ami reste cependant muet. Il l’invite simplement à aller faire un petit tour du coté de Camp Hero.

Peu à peu, nous approchons de la moitié de cette année 2013 et il me semble pour le moins évidant que la bande dessinée qui se démarque le plus, et ce, malgré une concurrence féroce, des autres est indéniablement Prométhée de Christophe Bec, car si la lecture du premier tome de cette saga fut lu en octobre 2012, les autres volumes, eux, s’enchaînent a raison de, environ, un par mois en moyenne depuis le début de cette année – au point même que j’en soit venu a quasiment délaisser toutes nouveautés, remettant celles-ci a plus tard. Il faut dire, pour expliquer cela, que j’ai particulièrement accroché à cette série et que, même si l’on peut trouver qu’elle est pour le moins particulière de par sa structure, je la trouve tellement captivante qu’il est, du coup, fort difficile de s’en passer ; ainsi, à chaque fois, lorsque s’achève un volume de celle-ci, la seule chose que l’on souhaite, c’est de connaitre la suite le plus rapidement possible. Du coup, comment ne pas louer son auteur principal, Christophe Bec, pour avoir réussi un tour de force loin d’etre évidant ; après tout, des séries a rallonge, on en connait d’autres, mais des aussi intéressantes, c’est plutôt chose rare dans le petit univers de la bande dessinée. De même, en temps normal, je suis le premier à critiquer les auteurs et éditeurs lorsque, pour de simples raisons mercantiles, ils augmentent le nombre de tomes d’une série afin de la rentabilisée au maximum, et ce, bien souvent au détriment de celle-ci, or, ici, si ce fait ne peut etre nier, force est de constater que cela fonctionne plutôt bien et que même si certains peuvent regretter cette façon de faire, pour le moment (j’ai lu cinq tomes, sept sont sortis, un huitième bientôt), ne pèse aucunement sur la qualité intrinsèque d’une série toujours aussi bonne depuis ses débuts. Mais bon, nous ne sommes pas là pour parler de Prométhée, la série, mais de son cinquième tome, et, justement, il est temps de s’y atteler.


Intitulé Le Sarcophage, ce cinquième volume de Prométhée reste, bien évidemment, dans la grande tradition de la série : au bout de cinq volumes, l’amoureux de cette BD est en terrain connu et s’est depuis longtemps habitué à la façon de procédé de l’auteur, qui, une fois de plus, ne distille que petit à petit ses avancées scénaristiques et se plaisant a complexifier davantage une intrigue générale qui met en avant tout un tas de protagonistes différents et qui ne se connaissent pas (par moments même, séparées par des centaines voire des milliers d’années) et dont on se doute bien qu’a un moment ou un autre, l’on connaitra le lien qui les unis tous. Bref, pour ce qui est de la trame de fond, rien de nouveau ou presque sous le soleil : avides de connaitre la suite, l’on se jette sur ce nouvel album, on le dévore tout en étant captiver par l’intrigue, puis, arrivé au bout, on se rend compte qu’on est encore plus embrouiller qu’avant et que, non seulement le scénario n’a pas vraiment avancé, mais que, oh surprise, on est encore plus pressés de connaitre la suite ! Pourtant, ce cinquième tome, au vu de ses prédécesseurs, sort un peu des sentiers battus…


Bon d’abord, Bec ayant définitivement abandonné les pinceaux, nous retrouvons donc Stefano Raffaele pour ce qui est de la trame narrative principale, c’est-à-dire, l’enquête de Jeff Spaulding qui représente le gros de ce cinquième tome, mais aussi, et là, c’est plus surprenant, cinq autres dessinateurs – Peynet, Demarez, Vax, Ruizge et Ferniani – chacun d’eux suivant leurs propres intrigues parallèles. Cette façon de procédé pourrait etre pour le moins discutable, d’ailleurs, je ne m’en cache pas : en tant qu’ancien amateur de Comics, j’ai toujours détesté ces bande dessinées a dessinateurs multiples. Pourtant, et même si je suis très loin d’etre fan de la chose, force est de constater que malgré le fait que le travail artistique sur ce cinquième volume ait été effectué à douze mains, la plus part du temps, et en dehors de quelques pages, cela ne dénote pas trop, probablement parce que les styles sont plus ou moins proches. Enfin bon, certes, ce n’est pas trop gênant mais quoi qu’il en soit, j’espère que les prochains albums ne seront pas tous de la sorte pour ce qui est des dessins car si avec deux ou trois dessinateurs, cela peut encore passé, six, cela commence à faire beaucoup. Et puis, vu que je regrette les débuts avec Bec, cela n’arrange pas forcément les choses.


Mais ce n’est pas tout, l’autre nouveauté est plus d’ordre scénaristique, moins visible, et pourtant, pour le moins importante lorsqu’on y pense : en effet, et pour la première fois depuis les débuts de la saga, nous n’avons droit à aucune catastrophe : les nombreux protagonistes discutent entre eux, se déplacent pas mal – surtout notre ami Jeff Spaulding – et l’on apprend encore un nombre pour le moins conséquent de complots et autres phénomènes fantastiques, mais, sans le fer de lance de cette série, je veux bien évidement parler des fameux phénomènes qui se déroulent quotidiennement à 13 h 13 min depuis le 21 septembre 2019. Mais alors, ceux-ci ont-ils donc pris fin ? En fait, pas le moins du monde car en fait, si une fois de plus, il se passe tout un tas d’événements dans ce cinquième volume de la série (les plus marquant étant, cette fois ci, la fameuse expérience de Philadelphie sensée avoir eu lieu en 1943 et où un navire de la marine américaine aurait disparu avant de réapparaitre plus tard, mais aussi, la mention du non moins célèbre Projet Blue Book), ceux-ci ont lieu avant la fameuse heure fatidique ; une première donc, un peu perturbante d’ailleurs, mais qui renforce l’impression que j’ai eu que nous avions droit ici à un tome de transition, certes qui n’a pas à rougir de ses prédécesseurs, mais de transition tout de même.


Mais qui dit tome de transition dit que la suite risque de relancer grandement une série qui pourtant, de mon point de vu, avait déjà atteint des sommets scénaristiques pour le moins excellents, bref, cela promet grandement pour la suite… du moins, si celle-ci est à la hauteur car la problématique principale d’une série comme Prométhée, c’est que si l’on part du principe que l’on peut parfaitement admettre que son auteur souhaite prendre son temps et ne faire avancer sans scénario qu’au compte-goutte, et cela, sans rien dévoiler des fort nombreuses énigmes qui le parsèment, il faut un final tout bonnement grandiose, un final qui, parfaitement maitriser et réussi, viennent justifier que l’on s’en soit taper douze (il en est prévu treize tomes au total) avant, et surtout, douze où l’on ne peut pas dire que ça bougeait énormément avant… Bref, c’est une sacrée prise de risque pour Christophe Bec que cette façon d’agir car au final, lorsque sortira finalement cet ultime tome de Prométhée, selon qui justifie nos attentes ou pas, nous pourrons passer d’une série géniale a un parfait plantage… mais bon, non seulement, nous n’en sommes pas encore là, et puis, quelque part, je préfère etre optimiste, persuader que je suis que Christophe Bec sait parfaitement jusqu’où il va nous amener… 

samedi 18 mai 2013

Les Cahiers de Science & Vie 136 : Vivre à Rome au temps des Césars



A la fin du mois de mars dernier, paraissait dans nos kiosques le cent trente sixième numéro de ce qui est ma revue préférée, je veux bien évidement parlé des Cahiers de Science & Vie, consacré à la vie quotidienne des Romains. Or, et comme vous avez pu le constater, il m’aura fallu un certain temps pour en venir à bout puisque, mine de rien, nous sommes déjà mi-mai passé. Alors, est-ce par la faute d’un numéro moins intéressant que d’habitude ou pour d’autres raisons, c’est ce que je vais vous expliquer après le sommaire :

Les Cahiers de Science & Vie n°136 : Vivre à Rome au temps des Césars
Avril 2013

Vivre à Rome au temps des Césars
Edito : Nehil novi sub sole ?
Cadrage : La grandeur de Rome
Interview : « A Rome, des systèmes de solidarité assurent le minimum vital » de Gilles Sauron
I – Le Citoyen
Rome : l’opulence et la misère
Des citadins éternels nostalgiques de la campagne
Donnez-nous nos jeux quotidiens
Des bavards impénitents
La bonne entente avec les dieux
II – La Société
Le Romain et le reste du monde
Des inégalités à tous les étages
La force du sexe faible
La famille au nom du pater
- Le travail, face cachée des Romains
III – Dans l’intimité
Les Romains, débauchés pudibonds
Une existence jalonnée de rites
Animaux de très chère compagnie
Dis mois ce que tu manges…
L’antichambre des festins
L’archéologie des saveurs 

Bon, je ne vais pas vous cacher que la toute première fois que j’ai appris quel allait etre le sujet de ce nouveau numéro des Cahiers de Science & Vie, j’ai été loin, très loin même de sauter au plafond. Pourtant, ayant visité Rome en mars dernier, l’on pouvait imaginer que le dossier de ce numéro d’avril tombait décidément à pic, or, il n’en était rien : en effet, l’Empire Romain, de sa création a sa chute, est un sujet maintes et maintes fois aborder et sincèrement, j’ai pu lire tellement d’articles, vu tant de reportages sans parler des films sur le sujet que, au bout d’un moment, comment dire, disons que celui-ci me lassait un peu – surtout quand celui-ci est régulièrement mis en avant. D’où, probablement, un manque d’enthousiasme a me lancer une bonne fois pour toutes dans la lecture de ce numéro, a quoi il faut ajouter un manque de temps ces dernières semaines où, pour etre tout à fait franc, j’avais préféré avancer dans la lecture de Gagner la guerre de Jean-Philippe Jaworski plutôt que de perdre du temps (pensai-je alors) avec un magazine qui ne m’apprendrait pas grand-chose de nouveau. Or, je me suis bien tromper !

Et pourtant, j’aurais dut m’en douter : en effet, il suffisait de lire le titre, Vivre à Rome au temps des Césars, et de réfléchir cinq secondes pour comprendre le fond du sujet de ce numéro des Cahiers de Science & Vie qui, plutôt que de nous ressortir pour la énième fois la chronologie de l’Empire Romain s’attarderait sur la vie quotidienne de ses habitants, les fameux Romains, dont on va s’apercevoir, assez rapidement, que l’on connait bien mal. Car une fois de plus avec les Cahiers, bien des certitudes vont tomber et, au fil des pages, c’est tout bonnement une ville, Rome, et un peuple, les Romains (Citoyens, esclaves, étrangers) presque inconnus que l’on va rencontrer, et, alors que la lecture de ce numéro avance, on ne peut aller que de surprises en surprises – un exemple, un seul, saviez-vous qu’une femme, lorsqu’elle épousait un homme, restait sous l’autorité de son père et non de son mari ? Du coup, et même si je dois admettre que tous les sujets n’ont pas eu le même intérêt à mes yeux, au final, ce numéro des Cahiers de Science & Vie fut une bonne surprise et m’aura appris tout un tas de la vie quotidienne des Romains que je ne soupçonnais même pas. Alors oui, il m’aura fallu énormément de temps pour le lire en entier (l’ai finis en Bretagne), mais dans l’ensemble, un bon numéro… comme d’habitude ? Oui, effectivement.