1602
Depuis
quelques temps, l’Europe subit nombre de phénomènes étranges, le climat semble
totalement déréglé et laisse à penser que la fin du monde est proche. Elisabeth
la reine d’Angleterre est entouré de deux hommes en qui elle a une confiance
aveugle, Sir Nicholas Fury, un informateur, et le docteur Stephen Strange,
médecin et astrologue. Tout deux essaient de protéger leur commanditaire tout
en essayant de découvrir l’origine du dérèglement. Cependant, leur action n’est
pas forcément vue d’un très bon œil par plusieurs personnes. La première est le
grand inquisiteur qui sévit en Espagne et traque des êtres appelés « prodiges », possédant des pouvoirs. Le
second est le Comte Otto Von Fatalis, qui prépare un plan d’invasion de
l‘Europe. Et enfin Jacques VI d’Ecosse patiente difficilement en attendant la
mort de la reine d’Angleterre. Le docteur Strange s’isole à son domicile pour
mieux entrer en transe afin de découvrir d’où viendrait l’élément perturbateur.
Sa vision l’emmène près d’un petit bateau où une petite fille du nom de
Virginia Dare et son protecteur Rojhaz, un indien d’Amérique, se rendent vers
l’Angleterre…
1602
Scénario
: Neil Gaiman
Dessins
: Andy Kubert
Encrage : Andy
Kubert
Couleurs : Richard
Isanove
Couverture : Scott
McKowen
Genre : Super-héros
Editeur : Marvel
Titre
en vo : 1602
Pays
d’origine : Etats-Unis
Parution
: novembre
2003 – juin 2004
Langue
d’origine : anglais
Editeur
français : Panini Comics
Date
de parution : 01 octobre 2007
Nombre
de pages : 264
Liste
des épisodes
1602
1-8
Mon
avis : Il m’aura fallut une bonne
douzaine d’années pour, enfin, connaitre la conclusion de ce qui fut l’une des
mini-séries Marvel les plus
marquantes du début des années 2000, je veux bien évidement parler de 1602, œuvre d’un certain Neil Gaiman au
scénario – oui, l’auteur de American
Gods, Neverwhere,
Stardust
– romancier britannique qui avait déjà marquer le petit monde des comics avec
un certain Sandman lors de la décennie
précédente. En effet, a l’époque, je n’avais eu l’occasion que de lire la
première partie de cette mini-série, comportant les quatre premiers épisodes
et, les aléas de la vie étant ce qu’ils sont, il m’aura donc fallut attendre
treize ans pour, enfin, connaitre le dénouement d’une œuvre qui, il faut le
reconnaitre, mérite le détour. Car force est de constater que, dans 1602, Neil Gaiman transpose à merveille
bon nombre de héros de la Maison des Idées – et ils sont nombreux – a l’époque élisabéthaine
et que, si, de prime abord, on pouvait être perplexe, il est clair que l’idée
fonctionne fort bien : déjà, parce que, malgré leurs pouvoirs, ces
Prodiges comme ils sont appelés ne dénotent nullement en ce début de XVIIe
siècle, ensuite, car l’intrigue se révèle être, a défaut d’être exceptionnelle,
plutôt bonne et que, surtout, il y a une explication a la présence de ces héros
en une ère où ils n’étaient pas censés exister. Le tout, bien entendu, est plutôt
bien mis en image par le sieur Andy Kubert qui connaissait alors son heure de
gloire, quand aux couleurs, œuvres de Richard Isanove, il est clair que celles-ci
rendent justice aux crayonnés du dessinateur. Du coup, le lecteur, vieil
habitué des comics Marvel, retrouvera
avec plaisir bon nombre de figures connues et, ainsi, entre Nick Fury, le Dr
Strange, Daredevil, Magneto, les X-Men, les Fantastiques, Fatalis, Captain
America, Thor, Spider-Man et beaucoup d’autres, force est de constater que l’on
a droit a un casting cinq étoiles et qui, surtout, est fort intelligemment
utilisé. Les affrontements, lieux communs du genre, sont peu nombreux, la
réflexion, plus présente que d’habitude, et si tout, certes, n’est pas parfait,
il me semble évidant que ce 1602 est
une belle réussite et, ma foi, une œuvre a lire pour tout bon amateur de comics
digne de ce nom !
Points
Positifs :
- Malgré
un postulat de départ pour le moins singulier – mais que faisaient donc les
héros de Marvel en 1602 alors qu’ils
ne sont apparus que bien plus tard – il est clair que le concept fonctionne
fort bien et que, surtout, il y a une explication a cela, Neil Gaiman ne se
contentant pas d’écrire une histoire se déroulant dans un univers parallèle,
bien au contraire.
-
Le plaisir de retrouver bon nombre de personnages Marvel – Nick Fury, le Dr Strange, Daredevil, Magneto, les X-Men,
les Fantastiques, Fatalis, Captain America, Thor, Spider-Man, la Veuve Noire,
Hulk – dans une époque qui n’est pas la leur et sous des identités légèrement différentes,
et ce, même s’ils restent les mêmes.
-
Scénaristiquement, c’est plutôt bien écris et si au début, on lit 1602 comme un récit particulier où l’on
retrouverait nos héros a une autre époque, assez rapidement, on se prend au jeu
et, au final, on en vient a se demander pourquoi tout ce joli monde se retrouve
au XVIIe siècle.
-
Pour ce qui est des dessins, Andy Kubert fait du Kubert (bref, comme son père
ou son frère), c’est-à-dire que, dans l’ensemble, c’est du très bon. De plus,
les couleurs de Richard Isanove se marient fort bien aux crayonnés du
dessinateur.
-
Nick Fury et le Dr Strange sont indéniablement les protagonistes les plus
intéressants de cette mini-série.
-
En parlant du Dr Strange, l’idée qu’il soit encore – légèrement – en vie après
avoir été décapité est tout simplement excellente !
Points
Négatifs :
- Dommage
tout de même qu’il manque a l’appel quelques figures importantes comme Iron
Man, Wolverine – bon, pour celui-là, je me suis toujours plaint qu’il
apparaissait trop mais bon, Logan absent de 1602,
dommage tout de même…
-
Les explications a la mord moi le nœud de Red Richards, toujours aussi insupportable
et arrogant ce type !
-
Si Andy Kubert réalise une prestation digne de son talent, on regrettera par
moments des décors un peu vides.
Ma
note : 8/10