Pages

samedi 28 février 2015

ULTIMATUM


ULTIMATUM

Les Ultimates n'ont que bien trop longtemps répondu aux ordres de Nick Fury. Tony Stark, en bon leader de l'équipe de super héros, a donc décidé de devenir indépendant et de se séparer du S.H.I.E.L.D. Tous les membres sont en moment dans la résidence du milliardaire et découvrent qu'une vidéo très privée entre Stark et la Veuve Noire truste internet ! Brusquement, le mur est explosé par Venom qui hurle chercher quelqu'un. Œil de Faucon, la Panthère Noire, Valkyrie et Thor finissent par en venir à bout, mais non sans mal. Wanda et Pietro attirent toujours autant les regards, leur relation ambigüe entre frère et sœur énerve certains membres de l'équipe. Alors que les enfants de Magneto se promènent en ville, une balle est tirée et tue la Sorcière Rouge, sans que Vif Argent n'ait pu faire quoi que se soit. Spider-Man, qui passe dans le coin, essaie de trouver le tireur mais c'est sur Œil de Faucon qu'il tombe. Le justicier aurait-il franchi la ligne ? Et dans quel but ? Comment vont réagir les Ultimates ?


Ultimatum
Scénario : Jeph Loeb, C.b. Cebulski
Dessins : David Finch, Joe Madureira, Travis Charest
Encrage : Steeve Firchow, Peter Steigerwald, Justin Ponsor, Guru eFX, Christian Lichtner
Genre : Super-héros
Editeur : Marvel Comics
Titre en vo : Ultimatum
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : Décembre 2007 – Juillet 2009
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Panini Comics
Date de parution : Mai 2013
Nombre de pages : 250

Liste des épisodes
Ultimates Saga 1
Ultimates 3 1-5
Ultimatum 1-5

Mon avis : Ce mois de février 2015 restera sans nul doute marqué, sur ce blog, par ma relecture de l’intégralité de la seconde saison des Ultimates, les Avengers de l’univers Ultimate, œuvre de Mark Millar et Bryan Hitch, et qui, en toute sincérité et comme je l’ai dit au cours de mes multiples critiques, fut sans nul doute l’une des plus belles réussites des comics de super-héros du début du vingt-et-unième siècle. Mais si, un jour, il me faudra bien découvrir la première saison du duo Millar/Hitch, aujourd’hui, c’est une autre œuvre qui est a l’honneur sur ce blog, ou plutôt, pour être plus précis, une compilation de deux œuvres qui ont fait énormément parler d’elles lors de leur sortie, il y a quelques années, et, sincèrement, pas en bien : la troisième de Ultimates et le si controversé Ultimatum. Bon, avant de tailler dans le vif car, après lecture, je ne vois pas comment faire autrement, reconnaissons quelques points positifs a cet album : avoir les deux œuvres compilées en un seul album, et ce, pour seize euros environ, pour une fois, je peux remercier les éditions Panini, surtout au nombre de pages conséquent qui composent cet album. Hélas, si cet Ultimatum n’est pas très cher, pour ce qui est du contenu, c’est une toute autre paire de manches… Bon, je reconnais qu’il n’était pas évidant de succéder a Mark Millar et Bryan Hitch et que, quoi qu’il arrive, le travail de leurs remplaçants aurait bien du mal au petit jeu des comparaisons, ne serais-ce que pour la quasi-perfection que fut le travail des deux hommes sur les deux premières saisons de Ultimates. Mais là où l’on pouvait espérer (oui, espérer), quelque chose d’un peu moins bien, le duo Loeb/Madureira réussi le mince exploit de rater complètement le coche, de nous pondre un truc a milles lieux, qualitativement parlant, de ce qu’était Ultimates auparavant. Scénaristiquement, il faut oublier la subtilité de Millar pour un Loeb qui, avec ses grands sabots, dénature complètement le mythe et se contente de nous livrer une histoire bateau qui fourmille de combats sans âme, de grosses ficelles scénaristiques tandis que nos héros, eux, deviennent de pauvres marionnettes sans âme… Alors bien sur, en tant qu’ancien fan du sieur Madureira (ah, quand il dessinait les X-Men dans les années 90), j’aurai put me dire que les dessins de celui-ci auraient put rattraper un peu la catastrophe, or, hélas, il n’en est rien ce qui confirme bel et bien que ce qui compte principalement dans une BD, c’est son scénario… Donc, vous l’avez compris, ce triste sir de Loeb, après avoir tué la série Ultimates que Millar et Hitch avaient porté au firmament, décide, pousser par le cahier des charges de Marvel, a tuer pour de vrai les deux tiers des protagonistes de cet univers ; a l’époque, la Maison des Idées souhaitait, par le biais de Ultimatum, faire une saignée dans les protagonistes afin de relancer un peu cet univers Ultimate qui commençait alors a être en perte de vitesses. Contestable ou pas, ce choix éditorial aurait put accoucher d’une bonne histoire et, oui, mille fois oui, Ultimatum aurait put être un immense event, or, avec un Loeb en pilotage automatique complet, l’intrigue qui avait tout pour être épique ne devient qu’une succession de combats et de morts. Débile ? Franchement, complètement et je dis cela alors que je suis depuis toujours pour que les personnages de comics meurent et restent mort, mais, une mort, elle faut qu’elle est du panache, qu’elle soit grandiose ou stupide (suivant les circonstances) mais, en tous cas, qu’elle apporte quelque chose au récit, qu’elle soit tout sauf gratuite… or, dans Ultimatum, c’est tout sauf le cas : vous voulez des morts, vous allez en avoir a la pelle, mais si les premières surprennent, au bout d’un moment, il y en a tellement, et souvent si mal amenés, qu’on n’y prend plus guère attention et… pire que tout… quand surviennent celles de Magneto, Cyclope ou Fatalis, eh ben, comment dire… bah on s’en fout un peu, c’est pour dire ! Dommage, oui, mille fois dommage car David Finch livre lui une prestation impeccable et certaines cases sont vraiment grandioses, mais bon, comme je l’ai dit précédemment, dans une BD, mieux vaut un bon scénario que des dessins réussis et vu la piètre prestation de ce triste sir de Jeph Loeb, Ultimatum restera dans les annales principalement pour son coté « superbe plantage » que pour un éventuel coté épique qu’il aurait put avoir, l’idée de départ n’étant, de mon point de vu, pas si mauvaise que cela…


Points Positifs :
- L’idée de départ de Ultimatum est tout sauf mauvaise et même si je risque d’en choquer certains en affirmant cela, il y avait de quoi faire quelque chose d’énorme avec tout cela ; mais bon, Loeb est passé par là…
- David Finch livre une prestation impeccable et s’il y a quelques cases un peu en deçà, dans l’ensemble, graphiquement, Ultimatum est une merveille.
- Je ne vais pas nier que ce coté grand spectacle de Ultimatum n’a pas quelque chose d’attirant et que, oui, certaines scènes, certaines morts – je pense a celle de la Guêpe qui se fait dévorée par le Colosse – marquent les esprits.
- Des super-héros et des vilains qui meurent ? Bah, je n’ai rien contre l’idée.
- Magneto au top de sa folie destructrice, et ce, même si je préfère sa version plus ambigüe, plus intéressante et moins extrémiste de l’univers Marvel normal.
- Œil de Faucon est un personnage que j’aime bien et, ici, que ce soit dans les Ultimates ou dans Ultimatum, force est de constater qu’il joue un rôle majeur.
- Le plaisir de voir a l’œuvre Travis Charest sur le court récit qui ouvre cet album.
- Seize euros cinquante ; mouais, cela reste une bonne affaire !

Points Négatifs :
- Je n’aime pas cloué au pilori le travail de quelqu’un mais, dans le cas qui nous préoccupe ici et, que ce soit dans la troisième saison de Ultimates ou dans Ultimatum, scénaristiquement, ce n’est franchement pas terrible ; or, un seul homme est aux commandes et il s’agit de Jeph Loeb qui livre la une prestation plus que médiocre…
- Vu ce qu’étaient les Ultimates sous Millar et Hitch et vu ce qu’ils sont devenus sous Loeb et Madureira, force est de constater que c’est le jour et la nuit ou, comme dirait l’autre, comparer Dieu a un ver de terre.
- Cela me peine de l’admettre mais même Madureira, qui est un dessinateur que j’appréciais énormément a ses débuts, n’est pas au top de sa forme sur Ultimates ; correct mais sans plus.
- Ultimatum aurait put être monstrueux, inoubliable, un truc tout bonnement énorme et épique, or, hélas, il n’en est rien et s’il est inoubliable, ce n’est pas pour de bonnes raisons, bien au contraire…
- Trop de morts tuent les morts, surtout quand elles se succèdent, gratuitement, les unes aux autres… au bout d’un moment, on y fait même plus attention.
- Euh, pourquoi Captain America se déguise en Panthère Noire ?
- Pas bien compris comment la Valkyrie a eut ses pouvoirs – Thor lui a donné il me semble – mais j’ai peut-être loupé un truc ?

Ma note : 5/10

MARIANNE N°931


MARIANNE N°931
Du 20 au 26 février 2015

Marianne n°931
Affirmer nos valeurs, Résister ! Face à la terreur
- « C’est pas le truc de François, ça ! »
- « Les connards m’ont rattrapée »
- Après l’horreur, le Danemark se lève
- Comment je suis devenue une minorité protégée
- IUT de Saint-Denis, les dérives d’un clan
- Les positions démissionnaires
- Les Européens trouvent toujours une explication pour dédouaner les Islamistes
- Monde – Laïcité, le procès de la France
- Magazine – Debout les athées de la Terre !
- Idées – Une France plus fraternelle, c’est possible !

Egalement au sommaire :
- France – Drones, humiliation et sabotage
- Les textos du Président
- Monde – Quand les Néolibéraux récrivent l’Histoire
- Le Monde est fou – L’Italie retrouve la trace d’un physicien disparu… en 1938 !
- Le Journal des Lecteurs – Ne pas se tromper de combat face au FN
- Ils nous aident à penser – Heidegger et la « dette impensée »
- Culture – Lire pour aller mieux ?
- Quelle époque ! – Le Télétravail est-il vraiment la solution à tout ?
- Ça va mieux en le disant – Les Socialistes ne déçoivent jamais !

Mon avis : Je dois reconnaitre que cette critique est pour le moins singulière et que, en temps normal, je ne vous l’aurai jamais proposée (sinon, sur ce blog, et particulièrement a ses débuts, il y aurait eu maintes critiques en plus), mais si aujourd’hui, je prends un peu de mon temps pour vous parler de ce numéro du magazine Marianne – pour la petite histoire, c’était celui de la semaine écoulée – c’est que, quelque part, la chose me semblait nécessaire. En effet, alors que dans quelques jours, cela fera deux mois que des fous de Dieu ont déboulé dans les locaux de Charlie Hebdo, laissant sur le carreau des noms comme Charb, Cabu ou Tignous – c’était le sept janvier dernier et je vous en avais parler lors de ma critique du numéro de Charlie Hebdo qui suivit – mais aussi, quelques jours a peine un nouveau attentat islamiste au Danemark, Marianne fait le point sur les conséquences post-7 janvier et, sincèrement, elles sont loin d’être glorieuses pour notre pays… En effet, après les grands discours de circonstances et une union nationale qui ne dura guère, assez rapidement, la sphère politico-médiatique réussi la gageure de soit, au mieux, ne rien changer a ses habitudes, soit, au pire, a arriver a la conclusion que les véritables coupables de cette tragédie, c’était les journalistes de Charlie Hebdo eux-mêmes. Ainsi, et tandis que certains en sont, au fil des semaines, a comprendre les terroristes et a jeter l’opprobre sur les victimes, ce numéro de Marianne pose les questions qui fâchent au sujet de cet islamisme que nos gouvernants, trop lâches, laissent proliférer dans nos banlieue, principalement, mais aussi dans notre société : écoles, sphère médiatique, tribunaux, etc., l’islamofascisme, comme l’a si bien nommé Manuel Valls prolifère et notre pays, et, dans une plus large mesure, notre société occidentale, trop frileuse, semble baisser les bras quant elle ne fait pas carrément le jeu de ces fous de Dieu… Un numéro choc, qui ne plaira pas a tout le monde, surtout aux bons-pensants, mais qui dévoile une réalité qui, si nos gouvernants ne font rien, laisse présager des lendemains bien sombres…


Points Positifs :
- Ce numéro de Marianne risque de ne guère plaire à pas mal de personnes : au gouvernement, a l’opposition qui n’a rien fait quand elle était au pouvoir, a l’extrême gauche bien sur, souvent complice de ce fascisme vert, et, bien entendu, aux religieux de tout poil et de toutes confessions confondus.
- Un dossier de 32 pages franchement instructif et qui ne mâche pas ses mots. Franchement, cela faisait fort longtemps que je ne lisais pas Marianne mais je n’ai pas été déçu, bien au contraire, par ce numéro.
- J’ai longtemps été un fidèle lecteur de Marianne avant de, moins intéressé par la chose politique, arrêter de me le procurer chaque semaine, cependant, et les habitués de ce magazine ne me contrediront pas, entre des articles de qualité, des prises de positions osées et une qualité d’ensemble franchement bonne, nous avons là l’une des meilleurs (si ce n’est le meilleur) revues spécialisées du marché.

Points Négatifs :
- Bien entendu, pour le simple quidam, ce numéro vaut surtout pour son dossier principal de 32 pages ; le reste est intéressant, bien sur, mais on ne la pas acheter pour cela…
- Forcément, j’aurai préféré un hors-série sur le sujet, mais bon…
- Suivant les opinions politiques ou religieuses de chacun, ce numéro risque de faire grincer quelques dents.

Ma note : 7,5/10

LES AVENTURES DE TINTIN – TINTIN AU PAYS DE L’OR NOIR


LES AVENTURES DE TINTIN – TINTIN AU PAYS DE L’OR NOIR

Alors que des rumeurs de guerre se font persistantes, le marché est envahi par de l’essence frelatée qui fait littéralement exploser les moteurs… à explosion. Tintin embarque alors pour faire son enquête au Moyen-Orient. Au Khemed, une lutte de pouvoir oppose l’émir Mohammed Ben Kalish Ezab au cheik Bab El Ehr, chacun financé par une compagnie de pétrole différente, respectivement l’Arabex et la Skoil Petroleum. Le docteur Müller, qui se fait passer pour un archéologue sous le nom de Professeur Smith, représente la Skoil. C’est un agent secret d’une « puissance étrangère » ayant pour mission de s’emparer des puits de pétrole, et pouvant saboter les réserves existantes grâce à un produit chimique, le N 14, et ainsi paralyser les armées en cas de guerre.


Les Aventures de Tintin – Tintin au Pays de l’Or Noir
Editeur : Casterman
Scénario : Hergé
Dessins : Hergé
Couleurs : Hergé
Couverture : Hergé
Genre : Aventure, Franco-Belge
Pays d’origine : Belgique
Langue d’origine : français
Parution : 1950
Nombre de pages : 62

Mon avis : Mine de rien, cela faisait une éternité que le plus célèbre reporter de la bande dessinée n’avait plus droit de cité sur ce blog, mais, après quelques années d’absence, l’envie me pris, soudainement, il y a quelques jours, de me replonger dans ses fameuses Aventures de Tintin et, plus particulièrement, dans ce quinzième tome de la saga, ce Tintin au Pays de l’Or Noir qui, je dois le reconnaitre, ne fut jamais l’un de mes préférés. Bien évidement, reconnaitre une telle chose ne signifie nullement que cet album soit mauvais, et ce, pour la simple et bonne raison qu’il n’y a jamais eu de mauvais Tintin, même si, là aussi, il faut l’avouer, certains sont plus réussis que d’autres – mais là, suivant les gouts de chacun, les titres ne seront pas les mêmes. Quoi qu’il en soit, reconnaissons que Tintin au Pays de l’Or Noir est rarement cité parmi les préférés des amateurs du reporter portant pantalon de golf, et ce, malgré tout un tas de qualités qui mériteraient d’être rappelées. Déjà, historiquement, c’est l’un des tomes de la saga qui est le plus proche de la réalité : réalisé à la base avant la seconde guerre mondiale – ce qui explique la quasi-absence du Capitaine Haddock ajouté par la suite vu qu’il n’existait pas alors – on y sent la tension internationale qui fait craindre le déclanchement de celle-ci, particulièrement au début où l’on cite des mouvements de troupes aux frontières et des ordres de mobilisations. Ensuite, Tintin au Pays de l’Or Noir fut achevé après le second conflit mondial et même si cet album fut modifier quelques décennies plus tard (a la base, une partie de l’action a lieu en Palestine occupée par les britanniques et Tintin se fait enlevé par des membres de... l’Irgoun), il est intéressant pour deux raisons : le jeu des diverses compagnies pétrolières dans la région arabique mais, aussi, ce qui va préfigurer la crise pétrolière qui touchera le monde dans les années 70. Bien évidement, cet album ne vaut pas que pour son coté historique et, une fois de plus, reconnaissons que le sieur Hergé a sut nous pondre une histoire toujours aussi réussie, captivante, et non dénuée de gags diverses. Des nouveaux personnages font leur apparition, dont un certain Abdallah, on à droit en tant que grand méchant au Docteur Müller, selon moi, l’un des adversaires les plus charismatiques de Tintin, et, pour finir, tandis que les Dupondt sont toujours aussi…euh, cons… Haddock, même peut présent, reste égal a lui-même, c’est-à-dire, excellent. Et puis, il y a la toile de fond dont je vous ai déjà parlé, dommage, juste, que cet album ait été tant modifié au fil des ans car je serais bien curieux de lire la version originale…


Points Positifs :
- Sans nul doute l’un des albums de Tintin parmi les plus proches de la réalité : réaliser sur plus d’une décennie – avec la seconde guerre mondiale entre les deux – ce Tintin au Pays de l’Or Noir est porteur de toutes les craintes de son auteur a l’époque : la guerre est proche et la tension dut a celle-ci est palpable une bonne partie de l’album.
- Rivalités entre compagnies pétrolières, rôle des princes arabes dans la région, prémices de la crise pétrolière ; mine de rien, Hergé était un sacré visionnaire !
- Le coté historique est important mais avant toute chose, l’important, c’est l’intrigue et, rassurez vous, celle-ci est captivante… comme toujours.
- Particulièrement grâce aux Dupondt mais aussi par le biais d’un nouveau personnage dans l’univers de Tintin, Abdallah, l’élément comique est au rendez vous, et pas qu’un peu.
- Même la quasi-absence du Capitaine Haddock finie par devenir un élément drôle.
- Mon méchant préféré dans Tintin : le Docteur Müller !

Points Négatifs :
- Malheureusement, Tintin au Pays de l’Or Noir a été trop modifié au fil des ans et je serais bien curieux de lire la première version, celle se déroulant en Palestine.
- Même s’il n’y a pas de mauvais Tintin, même si l’intrigue est sympa, même si le coté historique se doit d’être souligné, force est de constater qu’il y a d’autres albums qui lui sont largement supérieurs.
- Bien sur, on comprend l’absence de Tournesol et la quasi-absence de Haddock ; cependant, a force de s’habituer a eux, c’est fou ce qu’ils peuvent manquer par moments.
- Toujours le même problème avec les frères Dupondt : certes, ils sont marrants, mais, par moment, trop c’est trop…

Ma note : 7,5/10

LE MAJORDOME


LE MAJORDOME

Dans les années 1920, le jeune Cecil Gaines grandit avec ses parents afro-américains dans une plantation de coton à Macon dans l'État de Géorgie. Un jour de récolte, sa mère est violée par le fils de la propriétaire des lieux, Thomas Westfall, et son père est tué sous ses yeux car il ose protester. Annabeth Westfall, la mère de Thomas, prend alors Cecil sous son aile et lui apprend à être domestique tout en lui apprenant à lire. Quelques années plus tard, Cecil comprend qu'il doit partir de la plantation car Thomas ne le laissera pas vivre une fois sa mère disparue. Après avoir travaillé quelque temps dans un hôtel de Washington D.C. (où il rencontre sa femme Gloria), il est repéré par le chef du personnel de la Maison-Blanche pour y être majordome. Durant ces années à la Maison-Blanche, il deviendra un symbole de la maison et aidera les Présidents. Il occupera ce poste de 1952 à 1986 et verra défiler sept présidents. D'autre part, il aura deux enfants, Louis et Charlie, dont la vie reflétera l'histoire des États-Unis et notamment l'évolution du pays sur les droits des noirs américains. Louis sera un militant de la cause noire, Charlie s'engagera pour le Vietnam.


Le Majordome
Réalisation : Lee Daniels
Scénario : Lee Daniels et Danny Strong, d'après l'article A Butler Well Served by This Election de Wil Haygood
Musique : Rodrigo Leão
Production : Laura Ziskin Productions et Windy Hill Pictures
Genre : Drame, Historique
Titre en vo : Lee Daniels' The Butler
Pays d'origine : États-Unis
Langue d'origine : anglais
Date de sortie : 16 août 2013
Durée : 132 mn

Casting :
Forest Whitaker : Cecil Gaines
Oprah Winfrey : Gloria Gaines
David Oyelowo : Louis Gaines
John Cusack : Richard Nixon
Robin Williams : Dwight Eisenhower
Cuba Gooding Jr. : Carter Wilson
Lenny Kravitz : James Holloway
Terrence Howard : Howard
Colman Domingo : Freddie Fallows
Alan Rickman : Ronald Reagan
James Marsden : John F. Kennedy
Jesse Williams : James Lawson
David Banner : Earl Gaines
Minka Kelly : Jackie Kennedy
Liev Schreiber : Lyndon B. Johnson
Nelsan Ellis : Martin Luther King
Mo McRae : Eldridge Huggins
Jane Fonda : Nancy Reagan
Mariah Carey : Hattie Pearl
Alex Pettyfer : Thomas Westfall
Vanessa Redgrave : Annabeth Westfall
Clarence Williams : Maynard
Elijah Kelley : Charles Gaines (de 15 à 25 ans)
Adriane Lenox : Gina
Pernell Walker : Lorraine
Stephen Rider : amiral Rochon
Yaya DaCosta : Carol Hammie

Mon avis : Quelques jours d’absence pour raison de congés en Belgique et me voici de retour avec tout un tas de critiques a publier et, pour commencer, celle d’un long métrage qui ne m’aura pas laisser indifférent, même si, il faut le reconnaitre, ce n’est pas non plus le film de l’année, loin de là. Pourtant, ce Majordome m’aura indéniablement fait passer un bon moment et, sur ce point, il fut a la hauteur de mes espérances : je m’attendais a un film un peu dans la même veine qu’un certain Forrest Gump, c’est-à-dire, avec une intrigue qui, en suivant le destin d’un personnage et de ses proches, nous narrait l’histoire des Etats-Unis de la seconde moitié du vingtième siècle, et, bien entendu, en visionnant Le Majordome, le spectateur a droit a un rapide résumé d’événements bien connus comme, dans le désordre et pour n’en citer que quelques uns des plus marquants, l’histoire de la lutte des noirs aux USA, l’assassinat de Kennedy, le Vietnam, les Black Panters, le Watergate, etc. Bien entendu, les recettes de ce genre de films sont connus, souvent sans surprises, mais ici, force est de constater que cela fonctionne assez bien et que, effectivement, il est difficile de ne pas s’identifier – et pour cela, on peut être blanc et latin d’origine – au destin de cet homme, le fameux majordome du film, qui, tout au long de sa vie, aura fidèlement servi les divers présidents qui se seront succédés a la Maison Blanche. Bien évidement, l’intérêt est aussi ailleurs et particulièrement dans les relations conflictuelles entre notre majordome et son fils ainé, activiste de la cause noire, ce qui nous montre deux visions de l’Amérique : le noir soumis et au service du blanc, contant de son sort, et l’autre, qui souhaite ardemment obtenir les mêmes droits que les blancs, ce qui, de mon point de vu, est la moindre des choses – d’ailleurs, on ne peut que souligner le parallèle évidant montrer dans ce film entre les Etats-Unis et l’Afrique du Sud. Alors certes, tout cela est romancée et l’on peut critiquer le fait que les protagonistes sont des figures marquantes ou actives de bien des événements de l’histoire, mais bon, le propos étant de montrer ce que fut la longue lutte des hommes de couleur dans ce fameux pays de la liberté – mais pas pour tous – et comme en plus, l’histoire est suffisamment accrocheuse, force est de constater que le tout passe plutôt bien, que l’on oublie rapidement les défauts inhérents du genre, et que, au final, dans un genre différent que 12 Years a Slave, on obtient un long métrage qui mérite le coup d’être vu, pour le coté historique, bien sur, mais aussi pour une intrigue qui, sincèrement, vous captivera… du moins, si vous êtes réceptifs a la thématique du film, bien sur…


Points Positifs :
- Amateurs d’Histoire moderne, défenseurs de la cause des noirs ou tout simplement des minorités opprimées, simples curieux qui souhaiteraient en savoir plus sur la lutte de ce peuple souvent opprimer dans le pays de la liberté (et ce, de façon moins prise de tête que de lire un livre sur le sujet) voir même amateurs de bons films, Le Majordome ne vous décevra pas : non seulement vous passerez un bon moment mais, en plus, vous apprendrez pas mal de choses sur le sujet – après, il faut les approfondir, bien entendu.
- C’est bien évidement stéréotypé et assez simpliste par moments mais l’intrigue reste suffisamment captivante pour le spectateur, surtout que les protagonistes principaux sont assez attachants.
- Un bon point pour les divers acteurs qui jouent le rôle des divers présidents avec, selon moi, une mention spéciale pour Alan Rickman dans le rôle de Ronald Reagan, assez ressemblant par moments.
- Aucune pincette n’est prise sur la façon dont était (est) traité le peuple de couleur aux USA et le parallèle avec l’Afrique du Sud n’est pas nié, bien au contraire.

Points Négatifs :
- Comme tous les films du genre – et dont le point d’orgue est bien entendu Forrest Gump – on peut fortement douter que tous ces événements soient survenus aux protagonistes ; dans le genre, le fils ainé est l’exemple type de l’exagération puisque tout lui arrive, ou presque.
- Certains raccourcis sont navrants : ainsi, les années 70 sont quasiment passés a l’oubliette et, entre Nixon et Reagan, on saute tout bonnement deux présidents – et que l’on ne vienne pas me dire qu’il n’y avait rien à raconter avec Ford et Carter.
- L’acteur qui joue Nixon est plutôt bon, par contre, physiquement, il n’y avait pas moyen de trouver quelqu’un d’un peu plus ressemblant ?
- Il y a tout de même quelques grosses ficelles par moments, mais bon, c’est probablement le coté hollywoodien qui vaut ça ; enfin, rien de gravissime non plus…

Ma note : 7,5/10

samedi 21 février 2015

LES CAHIERS DE SCIENCE & VIE 147 – L’ORIGINE DES MYTHES


LES CAHIERS DE SCIENCE & VIE 147 – L’ORIGINE DES MYTHES
Août 2014

L’Origine des Mythes
Edito : Espèce de Mytho
Cadrage : L’espèce fabulatrice
- La science veut y croire
Interview « L’humain préfère croire à n’importe quoi plutôt qu’à rien » de Jean-Loïc Le Quellec
I – Aux Origines du Mythe
- Et la pensée mythique vint à l’homme
- Les mythes fondateurs
- Des scénarios communs à toute l’humanité ?
- La Bible, inspirée par l’homme des cavernes ?
II – Les Acteurs du Mythe
- Quand la politique se raconte des histoires
- Le Cyclope : un œil voyageur
- Le déluge poursuit l’humanité
- Ces créatures qui flirtent avec le réel
- Casting de légende
III – D’Hier à Aujourd’hui
- Les nouveaux mondes de légendes
- Le cerveau raconte…
Interview « Le mythe de Prométhée est au cœur de l’imaginaire occidental » de François Flahault

Mon avis : Une fois par an, et ce, depuis 2011, en été, Les Cahiers de Science & Vie proposent un numéro qui, a mes yeux, est le maitre étalon annuel, le point d’orgue que j’attends a chaque fois avec impatience, et ce, parce qu’il aborde une thématique qui me passionne depuis longtemps : la religion. Ainsi, après un premier numéro en août 2011 consacré Aux origines du Sacré et des Dieux, un second, en 2012, consacré, lui, Aux Origines de Dieu (le monothéisme) puis, en 2013 enfin, un troisième consacré au Paradis et a l’Enfer, l’année passée, en 2014 donc, toujours en été, Les Cahiers sortait un numéro sur les Origines des Mythes. Mais, arrivé a ce point de cette critique, vous vous dites probablement que nous sommes en février 2015 et que j’ai un sacré retard, ce qui, j’en conviens, et comme je l’avais expliqué il y a un peu plus d’une semaine, dans ma critique du dernier numéro en date des Cahiers, Quand le Climat écrit l’Histoire, est bel et bien exact. Mais bon, mieux vaut tard que jamais, surtout que, comme vous vous en doutez au vu de mes gouts personnels, il aurait été dommage de passer a coté de ce numéro. Alors bien sur, ne serais-ce que par une certaine ressemblance entre les deux titres, cet Origines des Mythes a de curieux airs avec Aux Origines du Sacré et des Dieux, cependant, si l’on observe un peu les deux revues, d’un œil plus critique, il apparait clairement que si le second nous offrait davantage un voyage des profondeurs de la préhistoire jusqu’à l’antiquité en nous montrant l’évolution des croyances au fil des millénaires, dans le numéro qui nous occupe aujourd’hui, c’est plus les mythes, dans leur ensemble, qui sont abordés, et ce, sous toutes les coutures : origines, ressemblances, liens entre eux, ici, le voyage se fait dans le temps et dans le monde entier, des profondeurs de la préhistoire a… notre époque moderne et les nouveaux mythes modernes, qu’ils soient issus de la littérature fantastique, de la bande dessinée ou du cinéma. Bref, vous l’avez compris, pour la quatrième année consécutive, Les Cahiers de Science & Vie nous pondent un excellent numéro sur la religion qui ne peut que ravir les amateurs du genre ; a lire, bien entendu, avec ses prédécesseurs, cet Origines des Mythes les complète fort bien en plus de s’avérer assez captivant… mais là, c’est le passionné qui parle, alors, je reconnais que je ne suis pas objectif…


Points Positifs :
- Il m’aura fallut énormément de temps pour finalement lire ce numéro des Cahiers – mine de rien, six mois – mais force est de constater que, comme je m’y attendais, celui-ci valait amplement le coup : passionnant au possible, captivant, bourré d’informations et de théories peut connues du grand public, je me suis régaler a sa lecture.
- Ce numéro s’attarde énormément sur toutes les ressemblances qui existent depuis toujours entre pas mal de mythes (pour ne pas dire plus), et, sur ce point, c’est assez intéressant de passer des uns aux autres tout en s’amusant des points communs et des différences.
- Une théorie sur les origines des mythes, qui remonteraient à la Préhistoire, est dévoilée dans ce numéro et, ma foi, même si celle-ci n’est pas accepter par tous, elle n’en reste pas moins intrigante.
- Déluge, création du monde, cyclope, rôle du héros dans le mythe : un véritable florilège des lieux communs que l’on retrouve a chaque fois.
- Ce numéro n’oublie pas, bien entendu, les mythes modernes.

Points Négatifs :
- Peut-on vraiment trouver un point faible à ce numéro ? Vu que je suis fan du sujet et, donc, en aucune façon objectif, je ne suis pas le mieux placé pour en jugé, cependant, je reconnais que selon ses propres gouts personnels, ce numéro n’aura pas le même intérêt pour tout le monde.
- Bon, parfois, je me demande si on ne pourrait pas faire l’impasse sur la seconde interview pour un article supplémentaire ? Mais bon, la, je chipote…

Ma note : 8,5/10