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lundi 18 novembre 2013

SAGA – TOME I


SAGA – TOME I

Dans l'arrière-salle d'une carrosserie, Alana, une jeune femme portant des ailes dans le dos et ancienne soldate et Marko, un lunien orné de cornes de bouc et ayant des dons pour la magie, vivent des instants merveilleux avec la naissance d'Hazel, leur petite fille. Cet enfant n'aurait pourtant jamais du naître. Alana et Marko viennent tous deux de planètes différentes et d'espèces en guerre depuis longtemps. Considérés comme des parias, ils sont recherchés de toutes parts. Un baron robot et des soldats de la coalition les ont retrouvés et les tiennent en joue. Trois luniens font aussi irruption. Par miracle, le couple et leur bébé parviennent à s'échapper et à mettre la main sur une carte. Sur celle-ci figure un lieu synonyme d'espoir : la forêt de la fusée. Là-bas, ils pourront quitter Clivage et se rendre sur une autre planète. Mais leur fuite ne se fera pas sans danger, car les différents camps ont engagé des mercenaires indépendants, réputés pour leur méthode expéditive et leurs résultats...

Comme vous avez pu le remarquer, si jamais vous suivez ce blog et non si vous êtes tomber sur ce billet complètement par hasard, depuis la fin de cet été, je me suis replonger dans l’une de mes anciennes passions, en toute sincérité abandonnée depuis quelques années, je veux bien évidement parler des Comics – pour ceux qui ne sauraient pas de quoi il s’agit, mais qui ne le sait pas, les comics sont en fait la bande dessinée nord-américaine, mais attention, j’y reviendrais, celle-ci ne se limite pas au genre superhéroique, loin de là. Ce grand retour, donc, eu lieu par le biais du second numéro de la revue X-Men, publié par Panini et, accessoirement, relancé pour la énième fois, au mois de septembre dernier – enfin, c’est quand je l’ai lu, bien entendu. Et donc, si emballer que j’étais par la reprise en main des enfants de l’atome par un certain Brian M. Bendis (qui avait fait de même, quelques années auparavant, avec les Vengeurs, les tirant un peu du caniveau où ils se trouvaient depuis des lustres), je me relançais, pour la troisième ou quatrième fois (car au cours de ma vie, les comics et moi, ce fut une longue histoire faite de séparation et de réconciliation), dans la lecture acharnée du genre superhéroique, l’envie d’aborder d’autres thèmes que celui, surreprésenté des types portant des costumes moulants, des capes et un masque, car oui, comme je le laissais entendre précédemment, les comics, malgré ce que l’on pourrait penser, ce ne sont pas que des super-héros, bien au contraire…


D’ailleurs, il y a de cela quelques jours à peine, je publiais sur ce blog la critique du second tome de l’une des œuvres majeures de ces dernières années outre-Atlantique, je veux bien évidement parler de Walking Dead : ici, nul individu costumé à l’horizon mais juste des gens, comme vous et moi, qui doivent survivre dans un monde infesté de zombis. Bref, une bande dessinée aux antipodes de ce l’on trouve, on plutôt, que le grand public pense trouver dans les comics ; mais, comme vous l’avez compris, Walking Dead n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. Cependant, je dois reconnaitre que si les auteurs nord-américains disposent de plus d’une corde à leurs arcs, même moi (et il suffit de jeter un œil à mon libellé Comics pour s’en rendre compte), je me suis un peu trop limité aux histoires de super-héros ; certes, celles-ci sont les plus nombreuses et parmi celles-ci, il existe bel et bien de fort bonnes choses, mais comme je souhaitais m’ouvrir a autre chose, éveiller ma curiosité et découvrir des œuvres plus originales, je m’étais mis en quête d’une BD différente, et, bien sûr, de qualité. Celles-ci, forcément, existaient, encore fallait-il tomber sur celle qui posséderait un petit je ne sais quoi qui ferait battre mon cœur, qui me pousserait à me lancer dans un nouvel univers, découvrir de nouveaux personnages et, qui sait, me captiverait pendant des années…

Le hasard faisant souvent fort bien les choses, ce fut donc, alors que je me contentais de lire quelques critiques sur diverses œuvres, tous genres confondus, et ce, sur le net, que je suis tombé sur cette singulière œuvre du nom de Saga : une couverture pour le moins curieuse, avec une femme fée tenant dans ses bras un bébé et un homme portant des cornes de bouc (pas dans ses bras mais sur son crâne, mais bon, je pense que vous m’avez compris), un synopsis pour le moins accrocheur avec une histoire, que l’on pourrait trouver banale – bah oui, Saga, c’est surtout un Roméo & Juliette dans un univers de Space Opéra – mais qui fonctionne toujours, des dessins qui me plaisaient plutôt – excellente Fiona Staples que je ne connaissais pas du tout mais qui possède un petit quelque chose qui fait que j’ai accrocher immédiatement a son style – et des personnages fort charismatiques, et ce, malgré leur étrangeté. Curieusement, et sans que je ne me lance plus avant dans la lecture des critiques de cette œuvre, je me disais que je tennais quelque chose de grandiose : quelques dessins, le synopsis et l’affaire était pliée pour moi. Et, après avoir lu et relu moult avis sur cette œuvre, après m’etre procurer le premier volume de celle-ci et, donc, après avoir enfin trouvé le temps de la lire ce matin, confirmation fut faite que oui, Saga était plus qu’une bonne BD, c’était peut-être un chef d’œuvre… Et je pèse mes mots !

Que ce soit de par son scénario, tout bonnement excellent et où l’auteur, Brian K. Vaughan, qui avait un peu délaissé les comics ces dernières années avant de revenir avec ce Saga (pour la petite histoire, je vous ai déjà parlé de lui sur ce blog il y a quelques années avec l’excellent Pride of Bagdad), nous offre, comme je l’ai déjà dit, un Roméo & Juliette à la sauce Star Wars, ses personnages, hauts et couleurs et charismatiques au possible, que ce soient les parents de Hazel, bien entendu, le fantôme, Isabel, l’étrange homme a tête de poste de télévision, le Prince Robot IV, mais aussi, les chasseurs de prime, la Traque, mi- femme mi- araignée et son ex-amant, le taciturne Le Testament, toujours accompagné de son énigmatique Chat Mensonge, force et de constater que nous avons le droit à une galerie de fortes têtes que l’on est pas prêt d’oublier de sitôt. Un scénario excellent et qui tient la route, des protagonistes fort bien réussies, une toile de fond intéressante, un univers ma foi fort bien réussi, et malgré une certaine violence, une certaine dose d’humour savamment dosée et on se retrouve au final avec une œuvre tout bonnement excellente mais qui, selon moi, n’est pas à mettre entre les toutes mains : de par sa violence, bien évidemment, mais aussi pour ses scènes de sexe pour le moins crues (mais qui, contrairement à bien d’autres œuvres, ne tournent pas au vulgaire et semblent plutôt logique dans le déroulement de l’intrigue ; bref, pas de voyeurisme ici) et un langage qui l’est tout autant… quoi que, nous sommes en 2013 et probablement que de nos jours, tout cela ne choquera plus grand monde ?!


Le premier tome de Saga est composé des six premiers volumes de la série et, en toute sincérité, je ne les ai pas lu mais carrément dévorer tellement ceux-ci m’ont plu. Avec cette toute nouvelle série, paru aux USA l’année dernière et arrivée sous nos vertes contrées il y a quelques mois à peine, on ne peut que reconnaitre tout le talent de Brian K. Vaughan qui nous a donc sortit de son imagination une œuvre qui apparait immédiatement comme étant majeure et qui, en quelques numéros à peine, a déjà fait parler beaucoup d’elle – certaines scènes y étant, bien entendu, pour quelque chose, mais je reviendrais dessus ultérieurement… Oui, car bien évidement, après une telle claque, car comment appeler mon ressenti autrement, comment ne pas avoir envie de filler chez mon libraire afin de me procurer le second volume de Saga et, ainsi, découvrir la suite des péripéties de Alana, Marko, leur petite fille et tous les autres bien sûr !? Car là, je tiens à coup sur le truc de l’année !

lundi 11 novembre 2013

WALKING DEAD – CETTE VIE DERRIÈRE NOUS


WALKING DEAD – CETTE VIE DERRIÈRE NOUS

Partis chasser le gibier pour le groupe, Rick et Shane s’engueulent autour de la relation que ce dernier a entretenue avec Lori, la femme de Rick. Voyant Shane tenir son père en joue avec son fusil, Carl, le fils de Rick, tire et tue son co-équipier. Une fois l’enterrement effectué, Rick, en chef du groupe, décide que la troupe doit partir. Les problèmes ne sont pas seulement liés aux zombis : sur la route, de nombreux véhicules gênent le passage. Ainsi en poussant une voiture en travers de la chaussée, Rick voit arriver une ombre qu’il pointe avec son arme. Il s’agit pourtant bêtement de survivants, au nombre de trois. Le plus âgé est Tyresse, père de Julie seconde rescapé, accompagnée de son petit ami Chris. Rick se lie rapidement d’amitié avec ce nouveau quadragénaire, faisant de lui un membre actif du groupe dans la protection des zombis. Un soir, Lori a l’air troublé et s’écarte du feu de camp. Rick s’approche d’elle et lui demande, inquiet, ce qui ne va pas. Sa femme lui avoue alors qu’elle attend un nouvel enfant…


Walking Dead – Cette vie derrière nous
Scénario : Robert Kirkman
Dessins : Charlie Adlard
Encrage : Charlie Adlard
Couleurs : Cliff Rathburn
Couverture : Tony Moore
Genre : Fantastique, Etrange, Horreur
Editeur : Image Comics
Titre en vo : Walking Dead – Miles Behind Us
Pays d’origine : Angleterre, Etats-Unis
Parution : 24 novembre 2004
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Delcourt
Date de parution : 02 juin 2007
Nombre de pages : 144

Liste des épisodes
Walking Dead 7-12

Mon avis : Il y a donc environ un an, a quelques jours prêts, je vous avais parler sur ce blog du premier volume de Walking Dead, célèbre série post-apocalyptique, disant alors tout le bien que je pensais d’un comics bien plus original que la moyenne (car bon, comment dire, la plus part des comics ont pour sujet les super héros) et ce, même si le thème des zombis, en lui-même, ne l’est pas vraiment, original j’entends. D’ailleurs, ce fut justement l’une des raisons qui avait fait que, pendant des années, j’avais laissé de côté cette œuvre, estimant, a juste raison, que le genre zombie (comme celui des vampires ou celui des jeunes garçons magiciens a cicatrice sur le front) était trop à la mode, bref, que trop de zombis tuaient les zombis. Pourtant, en franchissant le pas et en découvrant ce premier volume de la saga de Kirkman et Moore, j’avais découvert une œuvre diablement intéressante, qui sans renier les canons du genre, bien au contraire, s’intéressait davantage aux relations entre les personnages… humains, bien entendu… la menace des morts vivants, bien évidement toujours présente, n’étant que la toile de fond d’une intrigue où ceux-ci auraient pu être remplacer facilement par n’importe quel autre menace : extraterrestre, vampires, communistes, etc. Et donc, après une année où j’ai eu l’occasion de me lancer dans la lecture de quelques autres œuvres post-apocalyptiques comme Le Fléau ou, justement, histoire de rester dans le petit monde des zombis, l’excellent World War Z, finalement, fin octobre, je me décidais à me procurer le second volume de Walking Dead ; franchement, il était temps pour une série que j’avais décidé de suivre. Forcément, vu qu’une année c’était écoulé entre les deux tomes, avant de me lancer dans Cette vie derrière nous, titre de ce second volume de Walking Dead, une petite relecture de son prédécesseur s’imposait, ce que je fis avec plaisir, et donc, après m’être remis en tête les protagonistes et l’intrigue en court, j’étais fin prêt pour la suite des événements : trois décès à l’issu du premier volume, dont un dramatique, celui de Shane, notre petit groupe qui décide enfin de prendre la route, les zombis toujours présents et aussi dangereux et, bien évidemment, l’interaction entre les personnages qui prime sur l’ensemble, d’un point de vu scénaristique, même si de nouvelles têtes font leurs apparition et que, dans ce second tome, nos survivants ne se contentent plus d’être retrancher dans leur camp, nous sommes donc en terrain connu, et sur ce point, c’est toujours aussi excellent. Robert Kirkman maitrise fort bien son sujet, nous livrant une intrigue pesante et des personnages hauts en couleurs, malgré le fait que ceux-ci ne soient que de simples « mesdames et messieurs tout le monde » complètement paumés dans un monde devenu fou, ce qui donne, une fois de plus, un fort bon album où les scènes intimistes alternent avec celles dramatiques. Du coup, le principal changement est ailleurs, et il est de taille : le changement de dessinateur. Exit l’excellent Tony Moore qui m’avait enchanté dans le premier tome pour le britannique Charlie Adlard et là, comment dire… si l’on reste dans le noir et blanc de circonstance qui fait la marque de cette œuvre, personnellement, j’accroche beaucoup moins au style d’Adlard, ce qui est un peu embêtant puisque celui va garder les rênes de la série… Du coup, que dire de ce second volume de cette fort bonne saga qu’est Walking Dead ? Eh bien, justement, sans atteindre des sommets qui en auraient fait sans nul doute un chef d’œuvre, nous avons là une fort bonne série post-apocalyptique qui reprend donc tous les canons du genre mais qui, comme je l’ai souligner, met l’accent principalement sur les relations entre les divers protagonistes, celles-ci étant fort bien narrées au demeurant – d’ailleurs, sur ce point, les habitants de la ferme où arrivent Rick et ses compagnons sont fort réussis dans leur volonté de préserver les zombis. Reste bien sûr, selon moi, la problématique des dessins : sincèrement, je n’ai strictement rien contre Charlie Adlard mais j’appréciais tellement le style de Tony Moore, plus précis, que j’avoue avoir eu un peu de mal. Mais bon, comme je l’ai dit, il va falloir que je m’y fasse puisque Adlard, par la force des choses, est le principal dessinateur de la série. Reste maintenant la grande question : attendrais-je encore un an pour lire le troisième tome ? 


Points Positifs :
- Comme dans le premier tome, ce qui fait la grande force de Walking Dead, ce sont les relations entre les protagonistes, en tous cas, davantage que la toile de fond – les zombies – qui, finalement, ne servent que de prétexte au scénario de Robert Kirkman. Bien évidement, au vu des circonstances et des nouveaux drames qui bouleversent notre petite communauté, c’est toujours aussi passionnant.
- C’est fou ce que Robert Kirkman est doué pour nous retransmettre les sentiments humains: amour, haine, jalousie, colère... une vrai palette d’émotions !
- Scénaristiquement, c’est toujours aussi bon et comme notre petit groupe voit enfin du pays, rencontre de nouvelles têtes et fait même un petit séjour du coté d’une ferme un peu particulière, il s’en passe des choses !
- Justement, le crédo vis-à-vis des zombies des habitants de la ferme est plutôt bien trouvé ; fort dangereux mais intéressant.

Points Négatifs :
- Je n’ai vraiment rien de personnel a l’égard de Charlie Adlard, mais bon, sincèrement, en perdant Tony Moore, Walking Dead perd énormément en qualité pour ce qui est des dessins. Certes, Adlard n’est pas un tâcheron mais il ne tient pas la comparaison avec le cocréateur de la série, surtout que si dans l’ensemble, cela reste correct, pour ce qui est des finitions, particulièrement des visages, c’est plus que léger…

Ma note : 8/10

mardi 5 novembre 2013

LE CHOC DES TITANS


LE CHOC DES TITANS

La dernière bataille pour le pouvoir met en scène des hommes contre des rois et des rois contre des dieux. Mais la guerre entre les dieux eux-mêmes peut détruire le monde. Né d'un dieu mais élevé comme un homme, Persée ne peut sauver sa famille des griffes de Hadès, dieu vengeur du monde des Enfers. N'ayant plus rien à perdre, Persée se porte volontaire pour conduire une mission dangereuse et porter un coup fatal à Hadès avant que celui-ci ne s'empare du pouvoir de Zeus et fasse régner l'enfer sur terre. A la tête d'une troupe de guerriers courageux, Persée entreprend un périlleux voyage dans les profondeurs des mondes interdits. Luttant contre des démons impies et des bêtes redoutables, il ne survivra que s'il accepte son pouvoir en tant que dieu, qu'il défie son destin et crée sa propre destinée.


Au début du mois de mai dernier, j’apprenais la disparition de l’une des figures les plus marquantes des effets spéciaux dans le domaine du cinéma, si ce n’est, et je pense ne pas exagéré en affirmant cela, la plus marquante, je veux bien évidement parler du génial Ray Harryhausen. Véritable magicien du septième art, celui-ci s’était fait connaitre pour ses non moins célèbres créatures diverses, mythologiques ou pas, qu’il animait image par image, a une époque où les ordinateurs n’étaient pas encore là pour faire tout le travail (ce qui en soit n’a rien de désobligeant, après tout, je n’ai rien contre l’évolution technologique), et donc, depuis tout jeune et un certain Le septième voyage de Sinbad, j’étais tombé amoureux du travail de Ray Harryhausen dans les divers longs métrages où celui-ci œuvra : Jason et les Argonautes (mon préféré), divers Sinbad, La Vallée de Gwangi, Un million d'années avant J.C., L'Île mystérieuse et un certain Le Choc des Titans, sortit sur nos écrans dans les années 80 et chant du cygne du sieur Harryhausen. Et donc, si aujourd’hui, je reviens sur le décès, la carrière et mon admiration sans limite pour ce formidable et inoubliable magicien des effets spéciaux, c’est pour vous parler de ce fameux Choc des Titans, mais pas de celui où travailla Ray Harryhausen mais de sa version moderne, celle de 2010…


Pour la petite histoire, car même si je viens de dire que je n’allais pas en parler, je suis tout de même obliger de le faire, la première mouture du Choc des Titans ne fut jamais mon film de Ray Harryhausen préféré, loin de là : lui préférant donc, et de loin, ce véritable chef d’œuvre qu’est Jason et les Argonautes et même Le septième voyage de Sinbad et Le Voyage fantastique de Sinbad, Le Choc des Titans, malgré son indéniable aura, son importance et sa franche réussite – car oui, c’est un film plus que sympathique – n’était donc pas parmi mes préférés. Cependant, il faut nuancer la chose : malgré cela, et encore aujourd’hui, je garde une certaine bonne opinion, gardant en mémoire ce que fut ce long métrage en son temps : un agréable divertissement, certes pas parfait, mais possédant une certaine magie, probablement la marque du regretté Ray Harryhausen… Et puis, comment ne pas se souvenir de ces grands moments comme le combat entre Persée et la Méduse, l’apparition du Kraken à la fin, les scorpions géants ?! Aurions-nous eu un acteur plus crédible dans le rôle de Persée – du genre Todd Armstrong en Jason pour ne citer que le plus parfait représentant du héros grec dans l’histoire du septième art – et probablement aurais-je apprécier Le Choc des Titans d’une autre façon, mais bon, quand on doit se taper ce pauvre Harry Hamlin en Persée, que voulez-vous faire ?


Mais je parle, je parle pour ne pas dire que je radote et je n’ai toujours pas abordé ce qui nous préoccupe véritablement aujourd’hui, je veux bien évidement parler de cette fameuse version moderne du Choc des Titans, surtout que, ma foi, il y a vraiment beaucoup de choses à dire à son sujet. Et je pense ne pas me tromper en disant que certains, le sourire au coin des lèvres, fourbissent d’ores et déjà leurs armes afin de pouvoir déglinguer en règle un film qui, soyons francs (après tout, à quoi bon tourner autour du pot plus longtemps) mérite bien toutes les critiques qu’il a reçu depuis sa sortie il y a trois ans. Et la question est donc la suivante : est-ce que je fais-moi aussi parti du lot ? Bien évidemment que oui, forcément… mais au fait, pas tant que ça ! Etonnant venu de ma part ? Sincèrement, oui, et j’en suis le premier surpris, mais procédons dans l’ordre.

Bon, déjà, je reconnais que je n’attendais strictement rien de la part de ce remake du Choc des Titans : par principe, tout d’abord, car je ne suis pas un grand fan des remakes (même si je reconnais que certains sont réussis) mais aussi tout simplement par le fait que, connaissant les énormes travers de nos amis américains, je ne pouvais que craindre le résultat final. Et puis, lorsque celui-ci sortit sur nos écrans, d’entrée de jeu, l’affaire s’engageait mal, et ce, uniquement avec l’affiche du film qui nous montrait donc le nouveau Persée… Bon, okay, l’ancien n’était pas terrible et il aurait été facile de faire mieux, mais même sans avoir quoi que ce soit à l’encontre de Sam Worthington (que j’avais découvert dans Avatar et que j’avais alors trouvé correct), cette coupe de cheveux, ce n’est pas possible ! Non mais vous croyez que dans la Grèce antique, les hommes se baladaient le cheveu ras, impeccablement rasé à la tondeuse électrique !? Franchement, ce look « marines », c’est se foutre de la gueule du monde, tout bonnement ! Mais bon, si le seul problème du film, ce n’était que les délires capillaires de Persée, cela aurait pu passer, mais non, ce n’était que le début des ennuis… Déjà, entre un scénario qui oscille entre le grand n’importe quoi (une guerre entre les hommes et les dieux) et le grand guignolesque (certains looks, les barbes des dieux, la quasi-totalité des dialogues, Persée, le mélange entre divers mythes et les emprunts au film des années 80, déjà un peu éloigné du véritable mythe de Persée, les Djinns, les deux guignols de chasseurs, bref, quasiment tout) et les états d’âmes de Persée qui nous les casse tout au long des presque deux heures que dure le film, il y a de quoi faire, et, bien entendu, on ne peut que constater les dégâts. Mais ce que je trouve le plus navrant dans cette affaire, ce n’est même pas que ce film soit débile ou raté, non, c’est justement que, quand on le compare avec le premier Choc des Titans, on pouvait se dire qu’avec la technologie moderne, les effets spéciaux qui ont fait tellement de progrès, les budgets qui sont devenus faramineux, il y avait de quoi faire au moins un truc potable ; peut-être pas meilleur que son prédécesseur, effet nostalgie pour les vieux routards dans mon genre oblige, mais acceptable, voir même, soyons fous, un bon film ! Bah oui, pourquoi ne pas demander cela ? Serais-ce donc impossible ?


N’attendant donc rien à la base de cette mouture moderne du Choc des Titans, je ne pouvais absolument pas etre déçu, et donc, hier soir, curieux que j’étais de voir ce qu’a quel point celui-ci pouvait etre mauvais (dans un esprit scientifique), déçu, je ne le fus point. D’ailleurs, dès les premières minutes, la cause paraissait etre plus qu’attendue : c’était bel et bien la daube attendue. Pourtant, curieusement, au fil des minutes, je me pris petit à petit au jeu, mettais de côté mon sens critique, me disais que finalement, ça se laissait regarder et même si, jusqu’au bout, je suis resté dubitatif devant la coupe de cheveux de Sam Worthington, même si je me suis a de nombreuses reprises demander ce que Liam Neeson et surtout Ralph Fiennes étaient venus faire dans cette galère, certains paysages entraperçus dans le film m’ont enchanter, certaines scènes étaient franchement bien réalisées, et puis, la Meduse, elle est tout de même pas mal, vous ne trouvez pas ? Ajoutons à cela quelques bonnes idées comme les dieux revêtus d’armures et qui me font diablement penser à Saint Seiya, l’actrice qui joue le rôle de Io, la joie incomparable de regarder ce film sur un grand écran (c’était la première fois sur ma nouvelle télé et c’est vrai que ça change la vie) même si cela n’a rien à voir avec l’œuvre en elle-même et, encore une fois, Meduse franchement bien réussi et on se retrouve, au final, avec un film qui est certes mauvais, mais finalement, pas autant que je ne l’aurais cru de prime abord… Disons que sur ce coup-là, j’aurais été plus que gentil et particulièrement clément dans mon avis final… par contre, la coupe de cheveux de Persée, ce n’est pas possible !