"D’abord, ils nieront la chose. Ensuite, ils la minimiseront. Enfin, ils diront que cela se savait depuis longtemps."
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lundi 1 décembre 2008
ABBEY ROAD
L’HISTOIRE SECRÈTE – LE CRÉPUSCULE DES DIEUX
vendredi 21 novembre 2008
HIGHWAY 61 REVISITED
Bob Dylan (1965)
1- Like a Rolling Stone
2- Tombstone Blues
3- It Takes a Lot to Laugh, It Takes a Train To Cry
4- From a Buick 6
5- Ballad of a Thin Man
6- Queen Jane Approximately
7- Highway 61 Revisited
8- Just Like Tom Thumb's Blues
9- Desolation Row
Comment ? Un Dylan ? Et en plus, tout simplement son meilleur album ? Et accessoirement, l’un des plus grands de tous les temps, tout juste devancer par un ou deux Beatles ? A croire que j’aime me compliquer la vie, et avec cet « Highway 61 Revisited », je suis gâté. Mais bon, après tout, il est logique que je vous parle des films, livres, BD et albums qui font l’actualité (enfin, la mienne surtout) et comme j’ai énormément de mal à me passer de ce somptueux album, il fallait bien que, tôt ou tard, je vous propose ma petite critique.
Tout d’abord, on ne reviendra pas sur « Like a Rolling Stone » et de polémiquer pendant des heures si, oui ou non, celle-ci est la plus grande chanson rock de tous les temps (déjà, lors de sa sortie, c’était la plus longue), ce que même les Stones reconnaîtront près de 30 ans plus tard.
Personnellement, c’est mon avis ; mais après, faut il rentrer dans les préférences de chaque individu (qui lui sont propres), je ne pense pas que cela en vaille la peine. Disons que, incontestablement, « Like a Rolling Stone » est un véritable monument qui n’a rien perdu de son intensité, 43 ans plus tard (comme le temps passe vite !) et qui me fait toujours autant frissonner à chaque écoute, comme si c’était la première fois.
Mais « Highway 61 Revisited » ne se limite pas a une chanson, loin de la, et à ce propos, les autres titres de l’album ne sont pas en reste. Celui-ci sorti à une période cruciale pour Dylan qui se « métamorphosais » pour la première fois, mais pas la dernière, de sa carrière et ce, au grand dam de ces fans de la première heure qui s’étaient habitués a des chansons folk engagés et qui arboraient le rock. Or, Dylan, attentif à ce qui se passait en Angleterre, électrifia sa musique, tout d’abord de façon mesurée sur « Bringing It All Back Home » puis, bien plus radicalement avec cet « Highway 61 Revisited » où le folk disparu (au grand désespoir des fans) et au son brut, dur et si moderne (nous sommes en 1965, on ne dirais pas). Alors le sieur Zimmermann se fit huer au festival folk de Newport mais l’évolution était en marche et rien n’allait arrêter cet ezarts d’ange des ténèbres beau comme un Dieu (enfin, plus maintenant).
Sincèrement, il n’y a aucun point faible dans cet album ; toutes les chansons sont excellentes, même si certaines, sont d’un niveau supérieur, comme le titre phare, déjà cité plus haut, mais aussi Tombstone Blues, Queen Jane Approximately ou Desolation Row, final apocalyptique d’un album parfait, comme il ne s’en fait plus. Alors, je vous ais citer ces trois titres, mais ce n’est juste que mes préférés : lorsque l’on se retrouve devant un tel monument où il n’y a rien à jeter, on prend tout et on se donne même le luxe de choisir en sachant que le reste est aussi bon.
« Highway 61 Revisited » est indémodable, vital même et je pense que tout amateur de musique, se devrait de l’avoir écouté, ne serais ce qu’une fois dans sa vie ; de plus, c’est un excellent moyen de découvrir Bob Dylan. Avec le temps et les nouvelles générations, il est très difficile de s’imaginer ce que celui-ci put représenter dans les années 60, mais il serait vraiment dommage de passer a coté d’un tel monument de la musique…
lundi 10 novembre 2008
ALL THINGS MUST PASS
George Harrison (1970)
1- I' d Have You Anytime (George Harrison/Bob Dylan) (3:00)
2- My Sweet Lord (4:43)
3- Wah-Wah (5:39)
4- Isn' t It A Pity (7:13)
5- What Is Life (4:27)
6- If Not For You (Bob Dylan) (3:33)
7- Behind That Locked Door (3:10)
8- Let It Down (5:01)
9- Run Of The Mill (2:52)
10- Beware Of Darkness (3:52)
11- Apple Scruffs (3:09)
12- Ballad Of Sir Frankie Crisp (Let It Roll) (3:52)
13- Awaiting On You All (2:50)
14- All Things Must Pass (3:47)
15- I Dig Love (5:00)
16- Art Of Dying (3:43)
17- Isn' t It A Pity (version Two) (4:51)
18- Hear Me Lord (6:00)
19- It's Johnny's Birthday [Original Jam] (0:49)
20- Plug Me In [Original Jam] (3:19)
21- I Remember Jeep [Original Jam] (8:09)
22- Thanks For The Pepperoni [Original Jam] (5:32)
23- Out Of The Blue [Original Jam] (11:16)
Franchement, j'avais le choix comme première critique musicale, vu le nombre de mes CDs mais, plutôt que de commencer par tel artiste ou tel album, je me suis dit que le mieux était de procédé comme pour les romans et les BDs que je lis, ou les films que je regarde : suivre l'actualité, encore et toujours le maître mot de ce blog.
Du coup, mon choix ne pouvait se porter que sur l'excellent All Things Must Pass de George Harrison, un disque connu des profanes mais largement mésestimé par le grand public (et le temps qui passe n'arrange rien a la chose). Un disque que j'ai écouté a de multiples reprises ces dernières semaines, pour sa qualité bien évidement, mais également pour les souvenirs qui lui sont liés (et qui me ramènent a l'été 1995....)
George Harrison a toujours été mon Beatle préféré et aurait largement mérité que ses compositions fusent mieux considérées par le duo Lennon/Mac Cartney qui vampirisaient, a eux deux la quasi totalité de la production des Fab Fours.
Forcement, il n'est pas étonnant que, suite à la séparation du plus grand groupe de tous les temps, le plus jeune des Beatles nous ait sorti ni plus ni moins qu'un triple album (!), le premier de l'histoire pour un artiste solo, rempli d'innombrables compositions jusque la inédites, puisque ne pouvant avoir leurs places sur les disques du groupe.
Il est clair qu'a raison de deux chansons par album, il était difficile à notre amoureux de la culture indienne de ne pas se sentir frustré (surtout lorsque l'on voit la qualité phénoménale de certaines de ces compositions), ce qui donne à All Things Must Pass cette impression de libération et de défouloir nécessaire, comme si Harrison souhaitait montrer au monde entier ce qu'il avait dans le ventre.
Et franchement, oui, il en avait !
Si toutes les compositions de cet album monumental (pour l'époque) ne sont pas toutes des hits imparables, aucune n'est mauvaise et la plupart ne sont pas loin d'atteindre la perfection, prouvant une fois de plus les talents hors normes de compositeur de George Harrison.
Évidement, il y a My Sweet Lord dont l'histoire mériterait un post a elle seule, hit imparable et inoubliable, mais comment ne pas tomber en extase devant de véritables petits bijoux comme
Isn' t It A Pity, I' d Have You Anytime (co-écrit avec Dylan), What Is Life, Beware Of Darkness ou Wah-Wah pour ne vous citer que quelques exemples parmi mes préférés ?
Mais des chansons du même acabit, All Things Must Pass en possède des tas, et sincèrement, il n'y a rien a jeter, tant la qualité est élevée.
Bien évidement, la suite ne sera pas a la hauteur de nos espérances et George Harrison visiblement de moins en moins concerné par la musique et n'ayant plus rien a prouver sortira quelques albums largement évitables, avant de s'occuper de sa société de production cinématographique, de suivre la Formule 1 avec intérêt et de ne pas oublier les prières quotidiennes a Krishna, et ce, jusqu'à son décès précoce en 2001.
Mais si, à l'époque des Beatles, son talent avait du mal a s'exprimer face aux deux génies du groupe, il ne serait pas exagérer d'affirmer, aujourd'hui, que le plus grand album solo d'un membre du groupe, sois ce fameux All Things Must Pass, car si Lennon s'était plutôt bien débrouiller et pourrait lui contester ce titre (par exemple avec le somptueux et inoubliable Imagine), qui, sincèrement, se souvient ne serais ce que d'un seul titre d'un album de Mac Cartney ?
Are Krishna George....
samedi 11 octobre 2008
L’HISTOIRE SECRÈTE – LUCKY POINT
mardi 16 septembre 2008
SWEENEY TODD LE DIABOLIQUE BARBIER DE FLEET STREET
SWEENEY TODD LE DIABOLIQUE BARBIER DE FLEET STREET
Après avoir croupi pendant quinze ans dans une prison australienne, Benjamin Barker s'évade et regagne Londres avec une seule idée en tête : se venger de l'infâme Juge Turpin qui le condamna pour lui ravir sa femme, Lucy, et son bébé, Johanna. Adoptant le nom de Sweeney Todd, il reprend possession de son échoppe de barbier, située au-dessus de la boulangerie de Mme Nellie Lovett. Lorsque son flamboyant rival Pirelli menace de le démasquer, Sweeney est contraint de l'égorger. L'astucieuse Mme Lovett vole à son secours : pour le débarrasser de l'encombrant cadavre, elle lui propose d'en faire de la chair à pâté, ce qui relancera du même coup ses propres affaires...
C'est toujours avec un intérêt certain que je me plonge dans un nouveau Tim Burton, surtout si Johnny Depp est de la partie, comme c'est souvent le cas. Et on pourra dire que je l'aurais attendu celui-là, en fait depuis le début de l'année. N'ayant pas eu l'occasion de me rendre au cinéma lors de sa sortie, je dus donc attendre la sortie DVD (comme le temps peut paraître long parfois...) Mais ce qui est important, c'est mon impression finale, mais ne brûlons pas les étapes : Dès le générique, on se dit que l'on ne va pas rigoler avec ce Swenney Todd (bon, ok, le titre était plus ou moins explicite) en voyant tout ce sang dégouliné le long de l'écran. Et du sang, on va y avoir droit par hectolitres, un sang bien rouge jaillissant des cous des diverses victimes de notre brave Johnny Depp que l'on a rarement vu du mauvais côté de la force. D'ailleurs, puisque je débute par le sang, heureusement qu'il est là pour donner des couleurs (enfin dans son cas, une seule) a ce film très sombre ou le noir et le gris s’affrontent sans relâche afin d'obtenir le premier rôle. Il en sera ainsi quasiment tout au long de l’œuvre, sauf lors de rares passages pas forcément plus gaies, ce qui s’avère une belle réussite d’un point de vue esthétique.
Une fois de plus, Tim Burton enchante nos rétines et sa vision d'un Londres Victorien est un régal, loin des palais et des beaux quartiers, voici la véritable capitale de l’empire dans toute sa décadence. Du coup, forcément, les personnages ne dénotent pas dans le décor ou ils évoluent, qu'ils soient pauvres ou riches, tous possèdent un petit quelque chose d'inquiétant dans leurs allure, dans leurs regard qui renforcent leur charisme. Bien entendu, a ce petit jeu-là, Johnny Depp est, comme de coutume, magistral dans son rôle de psychopathe meurtri par la vie (et confirme une fois de plus son immense talent d’acteur transcender sous la direction du maître) mais sa partenaire, Helena Bonham-Carter soutient amplement la comparaison. Froide, le regard dément, calculatrice mais aussi rêveuse voir hystérique, la compagne du barbier et à la hauteur... Mais les seconds rôles ne vous laisserez pas indifférents, en particulier Alan Rickman, particulièrement vicieux et pervers....
Mais alors, ce film est génial ? Et bien en fait, pas tant que ça à mon avis. Ou du moins, disons que je m’attendais a beaucoup mieux, d'où une certaine déception (relative mais présente). Il n'y a certes rien à redire du scénario, des acteurs etc., or, même si nous nous trouvons la devant un fort bon film, il manque un petit « je ne sais pas quoi » qui l'aurait définitivement rendu culte. Est-ce le fait que les acteurs chantent tout au long du film ? Peut-être. Je savais pertinemment que Swenney Todd était une comédie musicale, du coup, je ne fus pas du tout surpris lorsque Johnny poussa la chansonnette dès les premières minutes. Ce que je ne m’attendais pas, c'est que 90% des dialogues soient chantés. Alors, ce n'est pas si gênant que cela mais peut être qu'un tout petit peu moins de chansons m'aurait davantage convenu ? Mais bon, je chipote sur ce côté atypique (qui, il faut le reconnaître, risque d'en faire fuir plus d'un) alors qu'au final, Swenney Todd est un film qui mérite largement d'être vu.
mardi 1 juillet 2008
TINTIN AU CONGO
TINTIN AU CONGO
Tintin se rend en paquebot au Congo Belge dans le cadre de son travail de journaliste, accompagné de son chien Milou. Tom est un homme qui s'est embarqué clandestinement sur le même bateau et qui tente à plusieurs reprises de tuer le jeune journaliste. Une suite de péripéties amène Tintin au royaume des Babaoro'm, où il devient le sorcier attitré. Il découvre alors que les hommes blancs voulant sa mort (notamment Tom) sont des gangsters affiliés à Al Capone qui tentent de prendre le contrôle de la production de diamants au Congo.
Ah, le plaisir des brocantes! Tenez, pas plus tard que dimanche dernier, je suis allé a celle de Chelles, dans l’idée de me faire de bonnes affaires, ce qui fut le cas en trouvant des vieux Tintin dont le prix allait entre 1 et 4 Euros, et ce, pour un état parfaitement acceptable. Je dois avouer que je n’ai plus le même plaisir à me replonger dans la lecture des aventures du plus célèbre des reporters, ou du moins, pas autant qu’a 8 ans, c'est ce que l'on appelle « grandir » probablement. Mais bon, même si mes goûts ont évolués et que mon esprit est devenu bien plus critique, je ne peux que m’incliner devant cette œuvre magistrale d'Hergé, et l’avoir dans sa collection est primordial à mes yeux.
Passé ce petit préambule, intéressons nous a présent a ce fameux et tant contesté Tintin au Congo qui depuis quelques années traîne autour de lui une réputation sulfureuse a tendance raciste. Tout d’abord, l’histoire en elle même:
Ce n’est pas un grand Tintin, il faut l’admettre, la suite sera largement d’un niveau supérieur; cependant, malgré cela, il garde un certain charme désuet des premières aventures du reporter a la houppette. Tintin au Congo est le type même du Tintin « pré Haddock », Milou y occupe une place importante, il discute le plus logiquement du monde avec son maître qui trouve cela parfaitement normal et en est en plein dans les grands voyages dépaysant des premiers volumes (en URSS, en Amérique, en Chine etc...). Certes, au fil de sa carrière, Tintin et ses compagnons parcourront le monde (et la Lune) dans tous les sens, mais l’ambiance en sera différente, bien moins naïve que dans les premiers volumes qui datent des années 30. Et justement, c’est la que le bas blesse.
Nombreux sont ceux, qui à la lecture de ce Tintin au Congo ont taxé Hergé de raciste. Et il est clair qu'en le relisant, après tant d’années, je ne peux que reconnaître qu'il existe bel et bien un certain malaise dans cet album. Mais la ou certains grand défenseurs de la «cause noire» souhaiteraient son interdiction pure et simple, je n’irais pas jusque la. Certes, les stéréotypes sur les noirs sont légions, et même sans lire l’album, rien que la façon dont ils sont dessinés est peu reluisante. Mais ces stéréotypes tant décriés ne sont pas plus nombreux que dans Tintin au pays des Soviets ou que dans Tintin en Amérique voir même, Le Lotus bleu. Comme dans d’autres bandes dessinées de l’époque, mais aussi dans des romans ou dans des films, on a droit a la vision occidentale de l’Homme blanc sur le reste du monde, vision qui, si elle peut paraître condamnable de nos jours est a remettre dans le contexte du début du siècle qui n’est évidement pas le notre. Un exemple flagrant dans Tintin au Congo: le nombre d’animaux qui sont tout bonnement massacrés dans l’histoire. Inacceptable de nos jours, et c’est normal. Mais c’était malheureusement cela un safari entre les deux guerres, on ne peut pas réécrire le passé. Et c'est ce que souhaiterait le politiquement correct, c'est-à-dire : supprimer tout ce qui est gênant même si cela dénature des œuvres, voir les interdire (après tout, on gomme bien les cigarettes sur certaines photos d’acteurs de l’époque, ce qui au passage est assez ridicule; on connaît aujourd'hui les méfaits du tabac, mais ce n’est pas une raison pour occulter le fait que celui ci occupe une place légendaire dans l'industrie cinématographique).
Alors, oui, Tintin au Congo représente bien la vision que pouvait avoir un belge des années 30 sur les Africains, avec toutes les fausses idées et les stéréotypes de l’époque. Mais de la a taxé Hergé de raciste (et ce, malgré quelques amitiés plutôt ambiguës par la suite) est allé un peu vite en besogne pour qui s’intéresse un tant sois peu a sa vie. Et ce n’est même pas nécessaire: il suffit de relire l’intégralité des aventures de Tintin pour se rendre compte que ce sois disant racisme, et bien peu présent et que Hergé ne mérite absolument pas un procès en sorcellerie que beaucoup souhaiteraient mais qu'il devrait plus être vu comme un homme de « son temps » qui évolua rapidement dans sa vison du monde.