L’HISTOIRE
SECRÈTE – LE CRÉPUSCULE DES DIEUX
Juillet
1943, Sicile : un petit groupe de mafiosi s’affère dans les ruines d’un vieux
monastère. Ils remontent, bientôt, du sous-sol du bâtiment, ni plus ni moins
que la mythique Arche d’alliance qui y reposait depuis plusieurs siècles. Mais
les hommes n’ont pas le temps de savourer l’instant, puisqu’un commando nazi
attaque les siciliens et s’empare de la relique. Cette mission est l’œuvre de
Guillaume de Lecce, l’archonte noir, qui préfère savoir l’arche à ses côtés et
ainsi avoir toute latitude pour assoir ses projets : le règne d’un ordre
nouveau couchant l’humanité à ses pieds ou plutôt ce qu’il en resterait. Itzak,
un joueur d’ivoires allié à la maison des épées, est lui aussi en Sicile,
infiltré comme agent de l’OSS, derrière les lignes ennemies. Il attend un petit
groupe de soldats américains qui doit lui apporter son soutien pour une
mystérieuse mission… Pour commencer, il rencontre dans le petit village de
Corleone, le puissant « I nostru calcagnu
», le parrain des parrains de « Cosa
Nostra ». Le vieil homme lui apprend que Guillaume de Lecce tire une partie
de sa vitalité de la fameuse Arche d’alliance : s’en emparer mettrait fin
définitivement à sa puissance. Le sicilien demande alors à Itzak de rejoindre
ses hommes d’honneurs qui ont du déterrer l’objet… sans savoir bien sûr que
Guillaume est déjà passé par là. Ce dernier, d’ailleurs, de mettre au point une
arme surpuissante compromettant ainsi fortement les chances du débarquement des
forces alliées en France…
L'histoire Secrète – Le Crépuscule des Dieux
Editeur
: Delcourt
Scénario
: Jean-Pierre Pécau
Dessins
: Igor
Kordey
Couleurs : Len
O'Grady
Couverture : Manchu,
Olivier Vatine
Genre : Fantastique,
Etrange, Historique, Mondes décalés
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution : 01
novembre 2008
Nombre
de pages : 48
Mon avis : Moins
de deux mois après vous avoir proposé la critique du douzième volume de L’Histoire Secrète, Lucky
Point, tome que l’on pouvait qualifier de… hum, comment dire… moyen
bon, nous arrivons a un nouveau tournant de la série puisque, contrairement a
ce qui était annoncé lorsque paru Les
Sept Piliers de la Sagesse, le prochain, qui devait être une
encyclopédie, sera un volume normal ; bref, vous l’avez compris, cela fait
deux fois que le sieur Pécau nous fait le coup – après Notre-Dame
des Ténèbres – et je pense ne pas me tromper en affirmant que l’on aura
droit a un troisième cycle… Mais avant d’y arriver, intéressons nous donc un
peu au sujet du jour, ce fameux treizième tome : Le Crépuscule des Dieux. Ici, nous avons droit aux dernières années
de la Seconde Guerre Mondiale et d’entrée de jeu, les choses commencent mal
puisque, si la présence de l’Arche d’Alliance en Sicile passe encore (après
tout, pourquoi pas si l’on veut suivre les idées parfois folles du scénariste),
les explications données par le parrain local de la mafia a Itzak (encore une
fois, je ne l’avais pas reconnu) sont pour le moins confuses : en effet,
ici, Jean-Pierre Pécau s’emmêle littéralement les pinceaux au sujet de Frédéric
II, Guillaume de Lecce et la découverte de l’Arche, le premier étant censé la
découvrir, d’après ce qui est dit, avant même sa naissance !? Bref, une
belle petite coquille qui aurait put tout gâcher et qui nous prouve que, a
force de vouloir lier le moindre événement historique aux Archontes et aux
Ivoires, même Pécau s’y est perdu… alors je ne vous dit même pas bon nombre de
lecteurs qui ont abandonné les frais depuis longtemps. Fort heureusement, la
suite, elle, est plus intéressante et si ce tome souffre des mêmes défauts que
le précédant, c’est-à-dire, un survol rapide des événements avec de petits
sauts dans le temps toutes les trois ou quatre pages, force est de constater
que l’intrigue en elle-même n’en reste pas moins plutôt réussie : que ce
soit l’utilisation des mégalithes afin de contrôler le climat, les origines de
la mafia, la visite du président Roosevelt au roi d’Arabie Saoudite, les
recherches atomiques des deux camps et l’utilisation, justement, des bombes par
les américains afin d’en finir avec Guillaume de Lecce, tout cela n’est pas
dénué de non-sens, même si, je le reconnais, c’est par moments un peu tiré par
les cheveux… De son côté, Igor Kordey, lui, retrouve enfin un niveau pour le
moins excellent et livre une prestation quasi-sans fautes (en dehors d’une page
singulièrement loupée) voir même superbe, si l’on aime son style, par moments. Bref,
un tome qui, malheureusement, souffre un peu des mêmes défauts que les deux précédant
mais qui, malgré tout, apporte une bonne conclusion a ce second cycle de la
saga… enfin, conclusion, je m’avance un peu trop rapidement ; après tout,
ce n’est pas finis…
Points
Positifs :
-
Un tome dans la lignée de ses prédécesseurs et qui vaut particulièrement pour
les tentatives, parfois judicieusement choisies, de Jean-Pierre Pécau, de lier
tout un tas d’événements divers ayant eu lieu au cours du conflit a son
histoire parallèle. C’est parfois tiré par les cheveux, a en croire Pécau,
tout, absolument tout est lié, mais une fois que l’on a accepté ce fait, cela
passe plus ou moins bien.
-
Deux protagonistes majeurs perdent la vie (apparemment) dans ce tome :
Itzak et, à la fin, Guillaume de Lecce.
-
Bien aimé l’idée de l’utilisation des mégalithes pour créer une arme
climatique.
-
Un Igor Kordey en excellente forme et qui livre un travail, pour une fois,
quasiment irréprochable.
-
Retour d’une couverture digne de celles des débuts, c’est-à-dire, réussie – c’était
un peu moins le cas depuis quelques tomes…
Points
Négatifs :
- Mais
quelle immense coquille que nous a pondu Pécau avec ses explications sur la
présence de l’Arche d’Alliance en Sicile : chronologiquement, c’est n’importe
quoi et vous vous doutez bien que Frédéric II ne pouvait pas trouver l’Arche
avant même de naitre !?
-
Cela fait trois tomes que ça dure mais après avoir survoler l’histoire pour s’attarder
sur des détails – marque de fabrique du premier cycle – désormais, Jean-Pierre
Pécau le fait sur un album, deux ou trois années pouvant s’écouler a chaque fois :
on est noyé dans les références, on n’arrête pas de faire des petits bonds dans
le temps toute les quatre pages, bref, on passe parfois du coq a l’âne et l’ensemble
fait un peu décousue…
-
Trop de protagonistes tuent les protagonistes, du coup, il n’y a pas de place
pour tout le monde et je ne vous parle même pas de ceux que l’on ne voit plus
depuis des lustres ; n’est ce pas Dyo !?
Ma note : 6/10
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