L’HISTOIRE
SECRÈTE – LA PIERRE NOIRE
En
décembre 1926, la ville fortifiée de Djedda, grand port stratégique de la mer
Rouge, est assiégée depuis 3 mois par les fanatiques guerriers Ikhwans au
service du grand Ibn Seoud. Ce dernier s’est juré d’unifier l’Arabie et
d’éliminer tout ce qui n’est pas dans la stricte observance de l’Islam le plus
rigide. Dans cette zone, Lawrence d’Arabie et Curtis Hawke sont une fois de
plus en mission pour l’archonte Erlin. Des hommes de Seoud sont prêts à trahir
leur chef, ne supportant plus la présence du suppôt de Satan et ensorceleur
Philby au côté de Seoud. Le rendez-vous a lieu de nuit, dans des ruines, à
l’écart de Djedda. Evidemment ce n’était qu’un traquenard de plus, que les deux
compères arrivent à fuir à temps. Ils font alors le point à l’abri des remparts
de Djedda. Bien que tout porte à croire que Philby manipule le jeu, c’est bien
Seoud qui mène la danse. Il semble que ce dernier connaisse l’existence de Kor,
qu’il y serait allé et en serait ressorti avec des ivoires noirs. De son côté,
Erlin a des soupçons depuis fort longtemps et fait surveiller de près ce
puissant ennemi…
L'histoire Secrète – La Pierre Noire
Editeur
: Delcourt
Scénario
: Jean-Pierre Pécau
Dessins
: Igor
Kordey
Couleurs : Chris
Chuckry
Couverture : Manchu,
Olivier Vatine
Genre : Fantastique,
Etrange, Historique, Mondes décalés
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution : 01
janvier 2008
Nombre
de pages : 48
Mon avis : Comme
je l’avais souligné lors de la première critique publiée sur ce blog, celle du
premier tome de L’Histoire Secrète, Genèse,
il y a de cela quelques jours, en ce début d’année 2008 sortait le neuvième
volume de la saga, La Pierre Noire –
d’où, pour rappel, mon attention de revenir sur l’intégralité de la série afin
de vous la proposer dans l’ordre – et donc, après maints albums, maints hauts
et bas, mais aussi, le constat, que si le premier cycle de L’Histoire Secrète s’était avéré être une franche déception, le
début du second, lui, était d’un tout autre niveau. Bien évidement, le fait que
Jean-Pierre Pécau ait cessé ses sauts de plusieurs siècles entre chaque album y
ait pour beaucoup : désormais, on suit les destinées des mêmes
protagonistes sur des périodes plus courtes, ce qui fait que l’on a le temps de
s’attacher a ces derniers, chose qui était impossible avant. Et donc, si Curtis
Hawke tenait le haut de l’affiche sur les deux tomes précédant, Les
Sept Piliers de la Sagesse et La
Loge Thulé, ici, c’est autour d’Itzak d’être mis en avant, chose que l’on
attendait depuis les débuts de ce second cycle où il tenait jusque là un rôle
secondaire. Ainsi, après une entrée en matière pour le moins intéressante où l’on
retrouve notre aviateur désormais sans moustache accompagné de Laurence d’Arabie
au moment où Ibn Seoud prend le contrôle des lieux saints de l’Islam,
Jean-Pierre Pécau nous entraine du coté des plaines ukrainiennes et russes afin
que l’on suive la destiné d’Itzak : avec le Baron Rudolf Von Sebottendorff
sur ses traces, le jeune juif, devenu désormais un partisan, verra ses pas le
mener jusqu’à une certaine rivière nommée Toungouska dont le nom ne vous ai
sans doute pas inconnu… Et, forcément, vous vous doutez bien que fidèle a son
habitude, le sieur Pécau lia cette mystérieuse explosion qui ravagea la région
il y a plus d’un siècle aux Ivoires et, de la même façon, vous ne vous étonnerez
nullement qu’un certain Raspoutine soit lui aussi de la partie – après tout, ce
n’est pas la première ni la dernière figure historique lié aux Archontes,
depuis le temps, on a l’habitude de ces grosses ficelles… Bref, un scénario
sans grande surprise mais qui n’en reste pas moins plutôt réussi et qui, s’il
ne brille pas par une extrême originalité, n’en reste pas moins de bonne
facture et est dans la droite lignée de ce que nous propose Pécau depuis le
début de ce second cycle. Quand a Igor Kordey, s’il n’atteint toujours pas le
niveau qu’il eut dans Les Sept Piliers de
la Sagesse, cela reste plus que convenable et si certaines planches sont
effectivement un peu brouillonnes, dans l’ensemble, c’est du bon Kordey et c’est
déjà ça… La Pierre Noire est donc un
bon album d’une saga, L’Histoire Secrète,
qui n’en aura pas connu tant que ça finalement mais qui semble, depuis les
débuts du second cycle, repartir sur de très bonnes bases, hautement plus
solides et captivantes ; après, il faudra voir ce que la suite va donner
mais désormais, il va falloir patienter un peu puisque, celle-ci n’étant pas
encore sortie, on n’entendra pas parler avant un certain temps de L’Histoire Secrète sur ce blog… mais
bon, nul doute que ce moment arrivera tôt ou tard…
Points
Positifs :
-
Le choix de Jean-Pierre Pécau de s’attarder, depuis le début du second cycle,
sur les mêmes protagonistes et de ne plus faire des bonds trop importants dans
le temps est une bonne chose pour la série : retrouver des têtes connues
n’est pas plus mal.
-
Un album un peu singulier, divisé en deux – une première partie, plus courte,
au Moyen-Orient, l’autre, plus importante, du côté de la Russie – mais qui
aborde des événements peu connus mais non dénués d’intérêts.
-
L’explication de la catastrophe de Toungouska, certes un peu tirée par les
cheveux mais qui colle bien à l’ambiance de la série ; idem pour le rôle
de Raspoutine.
-
Enfin, Itzak commence à avoir un rôle plus important, ce qui n’était pas
vraiment le cas jusqu’à présent.
-
Ce qui a de bien avec L’Histoire Secrète, c’est que cela peut
pousser les plus curieux à s’intéresser à certains détails peu connus de
l’Histoire ainsi qu’a des protagonistes historiques obscurs mais non moins
importants.
-
Encore et toujours ces couvertures plutôt belles…
Points
Négatifs :
- Bon,
je reconnais que ce côté où Pécau se sent obliger de nous expliquer le moindre
événement historique par le biais de l’intervention des Archontes, de leurs
agents et de ces fameuses cartes, cela peut lasser certains lecteurs au bout
d’un moment, surtout ceux qui sont néophytes en Histoire.
-
Justement, puisque j’ai cité les Archontes : aucun d’entre eux n’à pointer
le bout de son nez dans ce dixième tome !
-
Igor Kordey, malgré un style spécial et qui ne plaira pas à tout le monde,
peut, selon moi, nous livrer des planches plus qu’acceptables, mais est
également capable, tout de suite après, de nous pondre des trucs hideux ; malheureusement,
si dans l’ensemble, son boulot sur cet album est correct, il semble retomber
dans ses travers sur certaines planches, un peu plus bouillonnes.
Ma
note : 7/10